233 millions de dollars jusqu’en 2023 : Russell Westbrook a bien signé la plus grosse prolongation de l’histoire
Le 30 sept. 2017 à 08:30 par Bastien Fontanieu
En signant une prolongation de 5 ans chez le Thunder, Russell Westbrook n’a pas seulement assuré à sa famille que personne ne déménagerait. Le meneur a aussi paraphé le plus fat contrat de l’histoire de la NBA.
233.
Deux-cent trente-trois.
Millions.
De dollars.
Difficile de réaliser, concrètement, ce que cela peut représenter dans une vie, nous qui observons la plupart du temps ces athlètes de très loin. Déjà qu’un million de dollars c’est pas tout mal, entre nous, alors quand vous multipliez ce chiffre par 233, ça donne vite le tournis. Mais on savait que la Ligue se tournait vers une ère d’extravagance financière. L’été 2016 avait servi d’avertissement, les prolongations de 2017 en furent la confirmation. De John Wall à Stephen Curry en passant par James Harden, tous les poids lourds avaient pu signer des deals historiques. Mais aucun de ces joueurs ne pouvait arriver au level atteint par Russell Westbrook, qui a donc pu utiliser les nouveautés contractuelles du dernier CBA ratifié pour faire tomber un record all-time. Designated veteran player extension, une DVPE qu’on appellera bientôt OMFG quand on voit les sommes empochées par certains. Et dans le cas du meneur d’OKC, on est bien dans le domaine de l’interjection insultante en voyant les futures sommes touchées par l’intéressé. Les 28,5 millions de cette année sont actés, ça c’est fait. Mais en y ajoutant sa prolongation de 5 ans à 205 millions, on touche donc la barre des 233 qui n’avait jamais été atteinte jusqu’ici.
Et encore, doit-on rappeler que ces projections sont faites sur le salary cap qui est connu jusqu’ici ? La DVPE activée pour Russell lui permet de toucher 35% de ce cap, ce qui lui permettra de démarrer son nouveau deal à plus de 35 millions la saison prochaine (2018-19). Mais ensuite, accrochez vos ceintures car l’accélération peut provoquer des nausées chez certains. 38,2 millions en 2019-20… 41 millions en 2020-21… 43,8 millions en 2021-22… 46,7 millions en 2022-23. Une dernière année contractuelle qui, notons-le, sera en player option. On ne va pas trop s’avancer, sait-on jamais, mais il y a moyen qu’à 34 ans ce bon Russell nous active l’option et reparte avec plus de 500 000$ le match joué. Oui, 500 000$ le match joué. Certes, lorsqu’on mentionne ces salaires, il est important de prendre en compte les différentes taxes qui rentrent en compte : l’état, les frais d’agence, notamment. Mais ce n’est pas comme si Westbrook allait se retrouver avec 25 balles et un ticket restaurant. On reste sur le plus gros deal jamais signé dans l’histoire de la NBA, et quand on vient d’assister à une des plus grandes saisons individuelles de l’histoire de la NBA… a peut avoir un peu de sens. Même dans tout ce bazar financier, qui ferait passer 100 000 dollars pour une broutille.
Russell Westbrook ne veut qu’une place, celle de numéro 1. Chez les joueurs de saison régulière, il a touché son but. Chez les joueurs les mieux payés de l’histoire, également. Maintenant, il faudra y ajouter le palmarès collectif et cette première bague tant désirée, pour que la teuf soit complète. Autant dire que s’il y arrive, la soirée organisée derrière sur le chéquier du meneur sera… all-time.