Preview des Hornets 2017-18 : Dwight Howard peut-il enfin changer le visage d’une franchise ?
Le 29 sept. 2017 à 14:56 par Giovanni Marriette
Après une saison sans Playoffs, les Hornets sont de retour dans les brackets des bookmakers. Avec des arrivées notables, une Draft intéressante et des cadres qui doivent passer la vitesse supérieure, il y a du boulot à Charlotte mais le potentiel est là pour aller gratter un spot en postseason.
Résumé des transferts de l’été
- Ils sont arrivés : Dwight Howard, Malik Monk (Draft), Dwayne Bacon (Draft), Michael Carter-Williams, Julyan Stone, Isaiah Hicks, T.J. Williams, Mangok Mathiang (two-way contract), Marcus Paige (two-way contract), Terry Henderson, Luke Petrasek
- Ils ont prolongé : Johnny O’Bryant
- Ils sont partis : Miles Plumlee, Marco Belinelli, Briante Weber, Christian Wood, Ramon Sessions, Brian Roberts
Le principal mouvement de l’été est évidemment l’arrivée en ville de Dwight Howard, dans un trade ayant vu les Hornets se débarrasser de Miles Plumlee (allez, salut) et Marco Belinelli (moins cool) pour acquérir l’ancien bodybuilder des Hawks. On attendra beaucoup du jeune sniper Malik Monk, pas forcément autant de l’homme-charcuterie Dwayne Bacon, alors que Michael Carter-Williams vient chercher en Caroline du Nord quelques bribes d’un talent égaré on ne sait pas trop où depuis quelques années. Peu de changements en définitive mais des petits ajouts ça et là qui devraient/devront permettre au squad de Steve Clifford de jouer au basket fin avril et début mai.
Effectif pour la saison 2017-18
- Meneurs : Kemba Walker, Michael Carter-Williams, Julyan Stone
- Arrières : Nicolas Batum, Jeremy Lamb, Malik Monk
- Ailiers : Michael Kidd-Gilchrist, Dwayne Bacon
- Ailiers-forts : Marvin Willams, Frank Kaminsky
- Pivots : Dwight Howard, Cody Zeller, Johhny O’Bryant
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
Un backcourt complémentaire, avec la condition néanmoins que Malik Monk nous soit le genre de petit génie qu’on nous a vendu depuis plusieurs mois et que Michael Carter-Williams reste en bonne santé et assure le service minimum. Gros lol au poste 3 car ce bon vieux MKG a beau rester un défenseur viril, il apparait compliqué en 2017 de partir au combat avec un ailier shooteur… qui ne sait pas shooter. On observera d’ailleurs très probablement quelques tentatives de line-ups un peu différentes de Steve Clifford, ce dernier possédant en apparence des mecs assez adaptables aux postes 1, 2 et 3. Pas de changement poste 4 avec le fidèle Marvin Williams et le girafon Kaminsky alors que Cody Zeller est annoncé comme le back-up officiel de Dwight Howard. Un roster équilibré, dans lequel il manque d’ailleurs encore deux noms avant d’être complet.
Question de la saison : Dwight Howard peut-il encore changer le visage d’une franchise ?
Désolés d’entrée, mais on commence à perdre patience avec ce bon Dwight Howard. On kiffe le sourire ultrabrite, on est jaloux des biceps du garçon… mais on commence à en avoir ras-le-bol. Ras-le-bol de voir un tel potentiel physique et même de talent (faut bosser, merde) stagner à un niveau bien moindre de celui auquel il pourrait être. On a connu tour à tour un D-12 starifié en Floride, puis en perdition en Californie, avant de découvrir encore plus le caractère compliqué du garçon au Texas et même en Géorgie ou D-12 s’était transformé en D-8 mais sans grand changement sur le parquet. Mal coaché peut-être, un peu trop carac sûrement, mais à bientôt 32 ans il serait temps de se poser et d’offrir à la NBA des performances un peu plus linéaires et surtout proportionnelles à son potentiel. La réussite des Hornets passera par un Dwight Howard focus et qui court pour le collectif et pas pour ses petits profits. Ça peut paraître un peu virulent, mais c’est tellement grisant…
Candidat sérieux au transfert : Jeremy Lamb
Les deux premières saisons de Jeremy Lamb en Caroline du Nord sont loin d’être un échec (9,2 points et 4 rebonds en sortie de banc, une adresse néanmoins suspecte du parking) mais les arrivées de Malik Monk et Michael Carter-Williams pourraient mettre du plomb dans l’aile de ce Frelon. Sniper de série ô combien important pour booster une second unit, on sent malgré tout le bonhomme en danger dans ce backcourt new look. Ce qui ne veut pas dire que Jeremy se fera botter le cul en décembre mais ce qui veut dire que si un piston doit sauter en cours d’année, il se pourrait que le mot Lamb ressorte de l’enveloppe. A suivre, et surtout à l’ancien joueur du Thunder de prouver qu’il peut se montrer indispensable aux yeux de Steve Clifford.
Candidat sérieux pour la surprise : Frank Kaminsky
Troisième saison pour le Tank et comme la sensation que le géant (2m13) a les moyens de step-up encore un peu plus cette année. Complètement dans l’air du temps puisque le shoot est son hobby préféré, le garçon s’annonce comme l’alternative parfaite à Dwight Howard, le genre d’intérieur capable d’écarter un peu les défenses et pourquoi pas de sanctionner lui-même derrière la ligne. La dégaine est affreuse mais le flow est bien là et celui qui tournait la saison dernière à 32% du parking (pour 4,7 tentatives par match) pourrait bien devenir l’une des principales forces de frappe des Hornets en frôlant les quinze unités de moyenne. Progression attendue pour une troisième saison que l’on annonce souvent comme charnière, histoire de voir si Franky peut s’imposer durablement comme un joueur qui compte en NBA.
Meilleur et pire scénario possible
- Ben Simmons, Markelle Fultz et Jayson Tatum c’est de l’eau, car c’est bien Malik Monk qui envoie du rêve chez les rookies de l’Est et qui finira d’ailleurs deuxième des votes derrière… Lonzo Ball. Pas de blessure à l’horizon, un Kemba Walker qui squatte encore le All-Star Game et un Dwight Howard fidèle à lui-même mais qui aide néanmoins sa nouvelle équipe à gagner douze matchs de plus qu’en 2017. Même Nico Batum y va de ses quatre triple-doubles annuels, dommage que les coachs n’accordent qu’une seule place aux Frelons pour le ASG. Au bout du compte, une belle sixième place et une série de Playoffs accrochée face aux Wizards, rendez-vous dans un an pour de nouveaux progrès.
- Kemba Walker est inarrêtable mais c’est l’arbre qui cache la forêt à Charlotte. La sauce Howard ne prend pas, notre Nico reste notre Nico et les victoires tombent aussi souvent que les défaites. pas de chance, les Pistons, les Sixers et même le Magic nous sortent de grosses saisons et la lutte pour les Playoffs est fatale aux Hornets qui échouent à une petite win du huitième spot. Steve Clifford est débarqué le 15 avril et Michael Jordan annonce sur Twitter qu’il prend les rênes de l’équipe, quitte à remettre le short à chaque entraînement.
Pronostic de la rédaction : 41 victoires – 41 défaites
Entre 38 et 44 victoires à la rédaction, selon les heures de sommeil à rattraper pour chacun. Pour nous les Hornets seront en Playoffs, entre les places 6 et 7 selon l’ambiance à l’Est. Le roster est en tout cas taillé pour, ne reste plus qu’à mettre les ingrédients dans le bon ordre.
Un groupe qui se connaît et des ajouts aussi risqués qu’intéressants. Cette équipe de Charlotte a tout pour bien figurer, possède un leader charismatique et des soldats vaillants qui désireront faire de leur défense l’une des meilleures du pays. Y’a tout ce qu’il faut pour que ça prenne, alors au boulot.