Paul George défonce le front office des Pacers : c’est beau la confiance entre un joueur et ses dirigeants
Le 27 sept. 2017 à 18:45 par Pierre Morin
Ayant été l’un des acteurs majeurs de l’été avec ce blockbuster trade l’envoyant à Oklahoma City, Paul George a révélé que c’est la manière dont se sont séparés les Pacers de Danny Granger qui l’a incité à partir. Attention, ça tacle à la gorge sévère dans l’Indiana.
Vu ce que l’ailier en dit, on ne peut que comprendre ses envies d’ailleurs lorsqu’on voit comment le front office traite certains de ses joueurs. Lui qui a incarné le renouveau de la franchise et les belles années des Pacers en Playoffs, le fait qu’il ait senti ses intérêts menacés alors qu’il était encore dans l’Indiana il y a quelques mois en dit long sur l’absence de reconnaissance dont peuvent faire preuve certains dirigeants. C’est dans le podcast A to Z de USA Today Sport que le nouveau coéquipier de Westbrook est revenu sur les coulisses du trade, en mettant au passage quelques petits taquets au front office des Pacers. Remettons nous dans le contexte : au début de l’été, Paul George va voir le front office et déclare vouloir s’en aller (tout en mentionnant les Lakers), leur laissant la possibilité de négocier avec des équipes compétitives ayant quelque chose à donner en échange. Déjà, les nouveaux dirigeants mis en place par le président Kevin Pritchard ont décidé de ne servir que leurs intérêts en tentant d’inciter les équipes à ne pas signer PG, leur déclarant qu’elles n’auraient aucune chance de le re-signer l’année suivante. Quant à Paul George, il a décidé de prendre les devants en prévenant sa franchise lorsque lui est revenu à l’esprit la manière dont s’est fait trader Danny Granger, alors gangrené par les pépins physiques.
“J’avais vu un mec jouer pour les Pacers, leur donner tout ce qu’il avait et leur offrant tout ce qu’ils ont aujourd’hui, pour finalement être transféré comme un chien. Je parle de Danny Granger, l’un des meilleurs joueurs de l’histoire des Pacers. À l’époque, ils l’ont envoyé aux Sixers. C’est un mec qui se bat contre les blessures et c’est là que vous l’envoyez ?! Le gars essaie de revenir sur ses deux jambes et de rejouer en NBA, et c’est aux Sixers que vous l’envoyez ?
Pourquoi ? Parce que cela vous rend meilleur ? Faire ce qu’il faut au détriment du joueur qui vous a tout donné. Il y a eu beaucoup de ce genre de choses durant les sept années que j’ai passées ici, plein de ce genre de magouilles. Et je me demandais s’ils n’allaient pas m’utiliser aussi, genre ‘Bon, qu’est ce qu’ils vont faire de moi ? Où est-ce que je vais aller ?'”
Que les fans des Sixers se calment, Paul George parle de l’équipe de 2014. Mais on comprend bien maintenant pourquoi Paul George a pris les devants et est allé voir ses dirigeants pour ne pas avoir à être transféré du jour au lendemain si quelque chose de grave lui arrivait. Et ben, si on avait pu prévoir à ce moment là qu’un échange entre Danny Granger et Evan Turner conduirait, des années plus tard, à un duo Westbrook-PG, on se serait déjà mis à la pelote basque. Déjà qu’avec le trade d’Isaiah, on prenait pleinement conscience que le côté business en NBA effaçait tout bon sentiment, on est maintenant vacciné pour plusieurs années. Ici, on voit vraiment que les dirigeants des Pacers n’en avaient rien à faire de l’avis de Paul George. Conscient de son attrait pour Los Angeles, le front office a préféré le Thunder qui avait plus de contreparties que ne pouvait offrir la franchise californienne. Préparez-vous déjà à un bain de sang le 13 décembre pour le retour de PG sur ses anciennes terres. L’ailier risque d’avoir des choses à montrer sur le terrain.
On en sait désormais un peu plus sur les dessous du départ de Paul George. En plus de nous montrer le respect affiché par l’ailier envers Danny Granger, cet épisode nous montre que toute décision d’un dirigeant peut avoir de lourdes conséquences non seulement sur l’équipe, mais aussi sur la Ligue entière.
Source : A to Z – USA Today Sport