La Slovénie remporte l’EuroBasket 2017 : un Goran Dragic stratosphérique, une équipe fantastique

Le 17 sept. 2017 à 23:30 par Giovanni Marriette

Source : TOLGA BOZOGLU/EPA/MaxPPP

Si vous êtes un vrai fan de basket, situer Cleveland ou Charlotte sur une carte des États-Unis ne suffit plus. Non, désormais vous devrez savoir repérer la Slovénie sur la carte de l’Europe. La Slovénie et ses deux millions d’habitants, dont douze d’entre eux sont ce soir sur le toit de l’Europe. Bravo, bravic.

Quelle autre fin aurait de toute manière bien pu nous offrir cet EuroBasket 2017 ? Quelle autre fin que le sacre de cette exceptionnelle équipe slovène, après quinze jours passés à piétiner la concurrence comme si tous ses joueurs chaussaient du 68 ? Très franchement, les hommes d’Igor Kokoskov (le coach… serbe des Slovènes) ne méritaient que la victoire. Le meilleur dans tout ça ? Ce firework final aura été de la même veine que ce que l’on avait vu auparavant avec ces mecs-là, à savoir une orgie offensive de tous les instants, menée de main de maître par des mecs tout simplement sur un nuage depuis le début de la compétition. Et ce scénario…

Un Luka Doncic au four et au moulin, en galère avec son tir après un Euro fabuleux et qui finira en larme sur le banc après avoir vu sa cheville twerker dans le troisième quart. Ce même Luka Doncic qui aime autant poster des photos sur Instagram le montrant en train de manger des crêpes avec sa gow que martyriser des types de quinze ans de plus que lui. Don’t worry guys, Lulu a pris rendez-vous avec les étoiles et pourrait ne plus les quitter pendant très longtemps. Klemen Prepelic ? Si vous ne le connaissez pas, nous vous présentons le J.R. Smith slovène. Les fils se touchent une fois sur deux mais la plupart du temps l’électrocution se transforme en panier du parking. Le nouveau teammate de Boris Diaw et Flo Pietrus à Levallois est un cinglé qu’on a envie d’avoir comme pote de soirée. Jaka Blazic ? Moins en vue ce soir, le bonhomme rentre et plante deux énormes coups de surin dans le dos des Serbes au meilleur des moments, avec le sourire s’il vous plaît. Anthony Randolph ? Bon courage pour lui arracher un sourire mais alors dans le rôle du poste 4 qui défend et qui ne connaît pas le mot pression, attachez vos ceintures.

Last but not the least, Goran Dragic messieurs dames. Déjà très bon en début de match lorsqu’il fallait mettre SON équipe sur de bons rails, le Dragon a offert au public d’Istanbul l’une des performances les plus dingues de toute l’histoire de l’Euro. 20 points au deuxième quart dont un immaculé 3/3 à 3-points, 26 à la mi-temps et le sentiment, déjà, que ces mecs-là étaient intouchables. Intouchables ils le seront finalement au buzzer final, non sans avoir vu les Serbes leur souffler dans la nuque et même repasser devant dans le dernier quart. Mais comme si le scénario était écrit par un putain de génie, c’est en l’absence d’un Goran Dragic complétement carbo que les hommes de Kokoskov feront la différence en toute fin de match. Bogdan Bogdanovic est un artiste comme il en existe peu, les oreilles de Boban Marjanovic captent même les chaînes télé de la planète Namek, Milan Macvan aura tout tenté… mais cette Slovénie-là était tout simplement trop forte en 2017, et on a tous subitement envie d’aimer cette Slovénie-là.

Record en sélection à l’arrivée pour Goran Dragic avec 35 points, victoire 93-85 et premier titre – évidemment – pour une nation qui n’avait auparavant jamais dépassé les quarts et que certains rigolos surnommaient d’ailleurs affectueusement PSG. On en connait qui vont prendre une sacrée cuite ce soir, et c’est mé-ri-té. Vive les champions, vous êtes de BEAUX champions.

Slovénie Serbie


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