EuroBasket 2017, le programme de la France : Slovénie, Grèce, Islande, Finlande, Pologne, y’a pire comme apéro
Le 26 août 2017 à 08:22 par Giovanni Marriette
L’Équipe de France débutera donc son Euro jeudi prochain à Helsinki, là où elle jouera d’ailleurs ses cinq matchs de poule. Reversés dans le Groupe A, les Bleus ont hérité d’une poule homogène mais loin d’être flippante, même si les discours habituels appellent évidemment à la prudence. Zoom sur les cinq adversaires des hommes de Coach Vince et de leurs forces en présence, histoire d’éviter les aberrations du style, “mais c’est qui ce Koponen ?”
Jeudi 31 août à 20h : envoyez la Finlande, histoire de se chauffer.
Pour ceux qui croiraient que les Finlandais vont s’avaler comme des tomates cerises, ravalez tout de suite votre fierté. La Finlande joue à domicile et a démontré sur les dernières compétitions internationales qu’elle était peuplée d’enfants de J.R. Smith. On se souvient de la difficile entrée en matière des Bleus en 2015 face à ces mêmes finlandais (97-87, grosseuh défenseuh) et il faudra cette fois-ci veiller à ne pas laisser ces messieurs Koponen, Salin et Ranniko se chauffer le poignet. Il faudra également veiller à ne pas faire prendre trop la confiance à Lauri Markkanen puisque le n°7 de la dernière Draft jouera très probablement à domicile sa première grande compétition internationale. Avertissement donc pour commencer, face à une équipe qui sera qui plus est portée par une salle remplie d’esquimaux tous acquis à la cause de leur sélection.
Samedi 2 septembre à 16h30 : envoyez la Grèce, histoire de se venger
Ok, l’inimitié et surtout la concurrence entre la Grèce et la France n’est plus ce qu’elle était il y a une dizaine d’année, lorsque Dimitris Diamantidis nous faisait chialer et quand les Bleus rataient plus de lancers que toi le dimanche. La France a fait beaucoup de chemin depuis, elle est même devenue championne d’Europe, alors que côté grec les résultats ne suivent plus des masses. Un duel entre deux équipes en semi-reconstruction car si Tony Parker, Mike Gélabale ou Florent Pietrus ont pris leur retraite, ce sont les légendaires Zizis, Spanoulis et Diamantidis qui ont dit adieu récemment à la sélection hellène. Pas de Giannis non plus cet été pour cause de partie de belote avec Jason Kidd et c’est donc une équipe de Grèce très amoindrie qui se présentera à Helsinki. Attention tout de même aux dinosaures FIBA que sont Calathes, Bourousis, Sloukas et Printezis, car si la France s’en sort face à la Grèce, les Bleus en ressortiront au moins avec… des bleus.
Dimanche 3 septembre à 13h45 : envoyez l’Islande, histoire de se marrer
Alors là, ne comptez pas sur nous pour vous donner des infos sur les joueurs du roster islandais. Les légendes locales ne sont pas à proprement dit des prospects NBA et on attendra davantage un kop d’ultras chauds comme la braise que des triples-doubles à la pelle. Le genre de match qu’il faudra malgré tout prendre avec beaucoup de sérieux, histoire de s’éviter un match trop crevant en vue de la suite de la compétition. Allez, envoyez le clapping, mais pour le reste…
Mardi 5 septembre à 16h30 : envoyez la Pologne, histoire de picoler
Pas de Marcin Gortat cet été et c’est tant mieux, car le Polish Hammer aurait très bien pu représenter le genre de mecs très chiant à défendre. Pour le reste, la sélection polonaise sera drivée par A.J. Slaughter, aperçu l’an passé à Strasbourg et tout fraîchement signé par l’ASVEL. On surveillera également un Aaron Cel que la France connait bien et un roster globalement rompu aux joutes FIBA. Une équipe piégeuse mais qui ne devrait pas non plus représenter un réel danger pour les Bleus si ces derniers la jouent de manière sérieuse. Un dernier test en tout cas intéressant avant ce qui pourrait être la finale de ce Groupe A…
Mercredi 6 septembre à 14h45 : envoyez la Slovénie, histoire de finir premier
On garde le meilleur pour la fin avec ce France-Slovénie qui s’annonce déjà comme le match qui pourrait décider des places 1, 2 et 3 du groupe, sans vouloir faire offense à nos amis du nord de l’Europe. Goran Dragic sera là pour driver sa sélection, au contraire de son frère qui en a probablement marre de passer pour l’enfant raté de la famille. Le grand Vidmar mettra ses coups de coude habituel dans la raquette et le duo d’anciens sera épaulé cette année par un certain Luka Doncic, annoncé tout en haut de la prochaine Draft et parmi les pépites à suivre de cet Euro. Après une grosse saison au Real, le gamin de 18 ans a donné rendez-vous à l’Europe et la Slovénie pourrait en sortir grandie. Une formation qui semble là aussi un cran au dessous des Bleus mais attention, il faudra prendre ce match comme une rampe de lancement avant les huitièmes.
Cinq formations bien différentes dans leur approche du jeu, trois nations qui semblent se détacher mais cinq matchs que l’Équipe de France peut et devra gagner. Pour se rassurer, pour s’éviter un parcours trop sinueux lors du bracket final, si toutefois bien sûr… personne ne triche. Un Groupe A fait pour les Bleus, il faudra simplement être sérieux.