Ennemis-alliés unis en NBA #1 : Shaq, Kobe, Karl et Gary chez les Lakers
Le 18 août 2017 à 17:02 par Bastien Fontanieu
Mettre son égo de côté et réaliser des exploits en groupe, une mission bien compliquée quand on est un compétiteur avec un énorme égo. Luke Cage, Jessica Jones, Iron Fist et Daredevil en savent quelque chose. En se basant justement sur le synopsis de Marvel’s The Defenders et en duo avec Netflix (la série sera en exclu chez eux), TrashTalk annonce la couleur et retrousse ses manches pour explorer l’histoire des ennemis-alliés légendaires en NBA. Premier quatuor à passer au scalpel ? Celui des Lakers de 2004, avec Shaquille O’Neal, Kobe Bryant, Karl Malone et Gary Payton.
C’est la grande question que se posent les fans des Lakers aujourd’hui, lorsqu’ils regardent dans le rétroviseur. Que se serait-il passé, si Shaq et Kobe avaient pu s’entendre comme des grands ? Combien de titres auraient-ils pu remporter, si leur alliance avait duré un peu plus longtemps qu’espéré ? En toute fin des années 90, Los Angeles ne le sait pas encore mais ses rues seront bientôt celles d’une dictature remarquable en NBA. Près de 10 ans après le dernier titre des Lakers, un tsunami se met en place autour de deux stars. Une déjà actée, et une en devenir. Shaq vient de jouer 4 saisons à Orlando pour se présenter à la Ligue, son nom brûle sur toutes les lèvres des fans. Kobe n’a même pas l’âge pour passer le permis de conduire, mais son talent est immense lorsqu’il débarque chez les pros. Deux phénomènes du même sport, mais deux personnalités qui s’opposent. Le sérieux et le l’approche égocentrique de Bryant ne colle pas avec l’agitateur qu’est le Shaq, souhaitant rendre tout le monde heureux. Un pivot aussi indéfendable que flemmard, un arrière aussi polyvalent que soliste, la mayonnaise prend difficilement au point de les voir s’envoyer quelques tartes en 1998. Il faudra attendre l’arrivée de Phil Jackson en 1999 pour que le duo trouve un point de rassemblement. On ne peut se blairer, mais on doit dominer ensemble. Et derrière la discipline du Zen Master en tant qu’entraîneur, Shaq et Kobe vont littéralement marcher sur la Ligue.
O’Neal atteint le sommet en 2000, il remporte son premier titre de MVP et celui de champion NBA également. Mais vu son estomac ? L’animal a faim. Et un, et deux, et trois titres consécutifs, trois fois MVP des Finales, le géant est absolument indéfendable et parfaitement nourri par un Kobe comprenant son rôle. Après tout, son heure viendra à la tête des Lakers, autant respecter le plan de jeu de Phil Jackson qui consiste notamment à goinfrer un des joueurs les plus dominants de l’histoire avec des ballons. La concurrence essaye de suivre le rythme mais il n’y a rien à faire : deux des vingt meilleurs joueurs de tous les temps sont en bonne connexion, malgré quelques embrouilles éventuelles. Le triplé des Lakers lancera le nouveau millénaire, mais aussi le début d’une chute sous fond de clashs permanents. Car si le résultat est positif sur le terrain, l’ambiance est quant à elle devenue invivable. Malone et Payton sont en fin de carrière et se joignent au duo en 2003, alors que Shaq et le premier s’étaient déjà bien frottés sous les arceaux.
Le jeune Kobe qui arrivait en NBA voulait dominer tout de suite, Shaq le rabaissera en tentant notamment de monter l’équipe contre lui, par moments. Et pendant que le pivot se ramène en surpoids lors de la reprise ? Bryant bosse comme un damné, afin de devenir le meilleur joueur de la Ligue. Ventes de maillots, émissions de télé, nombre de points marqués, la défense de l’un, la sélection de tirs de l’autre, tout devient un sujet de battle et de règlement de comptes. Un vase rempli à ras-bord et qui finira par déborder à l’été 2004. Déjà éliminés par les Spurs en 2003, Shaq, Kobe, Malone et Payton seront dépecés par des Pistons déterminés l’année suivante, appuyant précisément là où ça faisait mal. Plus aucune cohésion entre les deux leaders, la fin d’une aventure qui s’approche, O’Neal est transféré à Miami quelques semaines après la finale perdue, Malone prend sa retraite, Payton s’enfonce à Boston.
Comme dirait Luke Cage, on n’est pas obligé de se faire des câlins pour bien bosser ensemble. Shaq et Kobe s’envoyaient des tartes, au milieu de trois titres consécutifs et aux côtés de deux Hall of Famers : plutôt légendaires comme ennemis-alliés. Prochain dossier ? Un petit quatuor à l’accent celte…
Publi-rédactionnel, en partenariat avec Netflix