Andrew Wiggins ne veut qu’un contrat max : ça fera donc 148 millions sur 5 ans, carte ou espèces ?
Le 29 juil. 2017 à 03:38 par Bastien Fontanieu
Membre de la Draft 2014, Andrew Wiggins peut obtenir une prolongation monstre dans le Minnesota. Lui souhaite le max, mais les Wolves seront-ils prêts à dépenser autant pour lui ?
Chaque année, c’est la même. On en voit certains récolter de gros chèques après avoir fait un bond en avant dans leur début de carrière, et c’est la panique chez les fans. L’an passé, personne ne s’était véritablement effondré en voyant Rudy Gobert, Giannis Antetokounmpo et C.J. McCollum toucher le jackpot en fin de négociations. Cette fois, les têtes se tournent vers Andrew Wiggins et les sourcils froncent. Non pas que le numéro 1 de la Draft 2014 soit un cancre, très loin de là,mais les Wolves sont dans un virage important de leur histoire et chaque dépense compte. Du genre ? Karl-Anthony Towns, à devoir nourrir lorsqu’il sera en fin de deal. Du genre ? Jimmy Butler, qui a rejoint le navire et devra également prendre un gros chèque pour rester. Du genre ? Taj Gibson ou Jeff Teague, eux qui ont déjà pas mal récupéré cet été et limitent les options de Scott Layden et Tom Thibodeau. Le duo à la tête de la franchise le sait, Wiggins est un talent rare qui mérite un fort salaire. Mais doit-on forcément partir sur le max ou peut-on discuter afin de trouver un bel arrangement : ce plan idéal semble malheureusement de l’ordre de l’utopie pour les Wolves. Car s’il y en a bien un qui pense devoir obtenir le max du max, c’est Andrew, comme il l’a confié dernièrement auprès de Sports Illustrated.
Bien que Wiggins a avoué prendre cette histoire de négociations “au jour le jour”, il n’a pas hésité lorsqu’il a été interrogé sur sa valeur en tant que joueur à contrat max, une qui pourrait atteindre les 148 millions de dollars sur 5 ans et un premier salaire annuel de 25,5 millions. “Oui, je crois vraiment (être un joueur à contrat max),” a dit Wiggins auprès de The Crossover. “Rien d’autre.”
Et c’est là que les prochaines semaines pourraient être tendues dans la meute de Thibodeau. Car face au dossier Wiggins, deux camps s’opposent. D’un côté ? Les pro-Andrew. En constante progression depuis son arrivée en NBA, l’ailier est une machine à corer qui chauffe bien et se développe dans tous les aspects du jeu. Ultra-durable (il n’a manqué qu’un match en trois ans), le marsupial pourrait prendre une dimension incroyable aux côtés de Jimmy Butler, il faut donc le conserver pour lui filer ce rôle de 3ème meilleur joueur qui lui irait à merveille dans une équipe en pleine évolution. De l’autre côté ? Les moins-pro-Andrew. Le garçon a du talent, mais on ne parle pas d’un joueur qui a réalisé quoi que ce soit d’historique jusqu’ici, surtout d’un point de vue collectif. Des statistiques, mais un côté unidimensionnel qui inquiète et n’a pas encore été contré sur le terrain. Payer une troisième option aussi cher, ça pourrait vite se retourner contre le management du Minnesota. Bien évidemment, ces éléments ne sont que ceux en surface, qu’on réentend souvent et seront centraux dans les débats futurs. Sauf que les Wolves vont devoir faire un vrai choix et leur avenir pourrait clairement changer de direction en cas de mésentente. Est-ce que la franchise peut laisser le joueur tester le marché en tant qu’agent-libre restreint dans un an ? Oui, mais ce n’est pas l’humeur de Thibodeau, lui qui veut régler ça au plus vite pour passer au jeu sur le parquet plutôt que derrière les stylos.
Les Wolves ont le temps, Andrew Wiggins aussi. Cependant, le joueur a envoyé un message clair à ses dirigeants : je mérite le max, point barre. Quand on voit ses progrès et son potentiel, difficile de le contredire. Mais quand on voit les futures dépenses dans le Minnesota et le futur rôle du Canadien, une vraie discussion doit avoir lieu. Messieurs, à vous de causer.
Source : Sports Illustrated