Les Raptors galèrent pour refourguer Jonas Valanciunas : qui veut d’un pivot de l’Est bien puissant ?
Le 18 juil. 2017 à 19:34 par Tom Crance
En 2012, le pivot lituanien découvre la NBA et le froid du Canada. Après avoir été nommé meilleur jeune joueur européen en 2011, tout porte à croire que la direction des Raptors a mis la main sur un joueur capable de s’imposer et faire gagner l’équipe. Aujourd’hui la franchise veut s’en débarrasser, et personne ne toque à la porte.
Les Raptors, plus que jamais ambitieux, ont remodelé le roster cet été dans le but de montrer un nouveau visage les saisons à venir. Kyle Lowry et Serge Ibaka ont prolongé tandis que Cory Joseph, P.J. Tucker ou encore DeMarre Carroll ont été priés d’aller voir ailleurs. Oui, Toronto est en quête d’une nouvelle identité, et le barbu ne serait plus dans les petits papiers de la direction. Intérieur massif et déménageur, Jonas est un des pivots les plus efficaces de la Ligue. Pour preuve, ses 12 points et 9,5 rebonds de moyenne lors de l’exercice précédent, en sachant que le coach et les deux croqueurs du backcourt ne lui faisaient visiblement pas assez confiance pour lui envoyer la gonfle. Véritablement mis de côté par Dwane Casey, trop peu de systèmes étaient mis en place pour exploiter ses qualités évidentes : du physique, de l’intensité et un apport offensif par du post-up. On lui reproche d’être trop lent, pas assez mobile et incapable de jouer au large, et ces raisons poussent le front office à tout faire pour se débarrasser de Valanciunas. Le talentueux mais silencieux pivot a même progressivement perdu du temps de jeu jusqu’à la fin des Playoffs. L’organisation fait tout pour envoyer son joueur autre part, cependant ce dernier ne semble pas plus courtisé que cela malgré ses 25 printemps.
Soit c’est du délit de faciès, soit c’est ne pas connaître le basket, soit c’est l’alcool, mais une de ces raisons doit être invoquée quand l’ont pense que le joueur n’intéresse personne. Masai Ujiri avait proposé son barbu à cinq équipes durant la Draft – Kings, Blazers, Hornets, Hawks et Suns – mais aucune ne s’est jetée sur l’international lituanien selon Sporting News. On se demande par exemple pourquoi Atlanta, actuellement, ne verrouille pas le dossier car après les départs de Millsap et Howard même un minime 2 peut driver et attaquer le cercle sans trop de gêne. La re-signature d’Ibaka pour 3 ans et 65 millions met en lumière les intentions des Raptors : l’équipe veut jouer plus vite, plus au large et attirer des gâchettes. Le gros Jojo gênait les pénétrations de Lowry et DeRozan, ce qui constitue une raison valable pour le mettre sur le marché mais bon sang pourquoi personne ne fonce sur le pivot ? Les sophomores Pascal Siakam et Jacob Poeltl s’inscrivent davantage dans la nouvelle identité des Raptors, mais ont-ils, les deux réunis, ne serais-ce que la moitié du talent de Valanciunas ? Certes le joueur n’a pas énormément progressé ces trois dernières saisons mais il reste un joueur puissant, véloce, et surtout jeune, capable d’être développé davantage et de progresser dans plusieurs domaines. Peut-être aussi que les 49 millions de dollars sur les trois prochaines années effrayent un peu les GM…
Dès février dernier lors de la trade deadline, Jonas Valanciunas aurait pu faire ses bagages et quitter Toronto. Sans accords trouvés, le joueur est resté sérieux, appliqué et performant mais Dwane Casey ne le porte définitivement ni dans son cœur, ni dans le projet de jeu de l’équipe. Le pivot a de l’énergie et du talent à revendre donc s’il vous plais mesdames les franchises : incapable de jouer au large ou pas, signez le Lituanien et filez lui la gonfle. Ses performances parleront pour lui.
Sources : Yahoo Sports