L’éthique de travail de Doc Rivers pointée du doigt : les Clippers sont-ils entre de bonnes mains ?
Le 15 juil. 2017 à 11:13 par Benoît Carlier
Depuis son arrivée aux Clippers en 2013, Doc Rivers n’est pas parvenu à faire mieux que son prédécesseur, Vinny Del Negro. La demi-finale de Conférence reste un plafond infranchissable pour l’autre équipe de Los Angeles et la détermination du patron actuel de la franchise fait débat.
C’est un été pour le moins périlleux que les Clippers sont en train de vivre actuellement. Le pire a été évité avec la prolongation de contrat de Blake Griffin mais le vrai boss du terrain a quand même quitté la Californie puisque Chris Paul est allé rejoindre James Harden chez les Rockets. Pour combler ce départ et celui de J.J. Redick, Los Angeles a quand même réussi à attirer du beau monde avec Danilo Gallinari, Patrick Beverley, Lou Williams, Milos Teodosic, Sam Dekker et Montrezl Harrell. Pourtant, il y a encore de quoi rester circonspect devant les perspectives d’avenir de cette franchise où tout ne semble pas toujours tourner rond. Les coups de poing de Blake Griffin sur le visage d’un membre du staff et les récentes rumeurs témoignant d’un traitement de faveur particulier pour Austin Rivers par rapport à ses autres coéquipiers sont des indicateurs qui ne trompent pas. Mais tous ces petits couacs pourraient découler du manque de sérieux d’une seule personne : Doc Rivers. Nommé entraîneur et GM des Clippers, le COY 2000 semblerait débordé par les obligations de sa double fonction comme l’ont relevé différents insiders qui traînent souvent dans les coursives du Staples Center tout au long de la saison.
“Rivers reste charmant mais des sources au sein de l’équipe disent que son éthique de travail en tant que coach et dirigeant se trouve loin derrière la réputation de champion qu’il s’est construite grâce aux vétérans Kevin Garnett, Paul Pierce et Ray Allen,” explique Kevin Ding de Bleacher Report.
“Des personnes se sont plaintes de l’absence de sens des responsabilités [de Doc Rivers] en citant notamment des entraînements et des séances de shoot qui commencent en retard,” complète Zach Lowe d’ESPN.
Cette double casquette n’est pas facile à porter. Actuellement, Stan Van Gundy et Tom Thibodeau sont aussi dans le même cas que Doc Rivers. Cela implique de la part de ces hommes un investissement de tous les instants pour ne pas passer à côté d’une opportunité sur le marché des transferts mais également pour garder la main sur son vestiaire tout au long de la saison. C’est sur ce point précis que le paternel d’Austin Rivers semble pécher en ne se montrant pas assez proche de ses joueurs dans la routine d’une régulière. Ce n’est sûrement qu’une maigre raison qui explique le choix de départ de CP3 vers de nouveaux horizons mais les Clippers semblent en tout cas conscients de cette situation puisqu’ils ont annoncé des mesures qui devraient permettre de corriger ces défauts dès l’année prochaine. C’est ainsi que la franchise a annoncé la promotion de l’assistant coach, Lawrence Frank, au poste de vice-président des opérations basket alors que Jerry West a été débauché des Warriors pour venir partager son expertise à Beverly Hills.
L’idée en interne est que Doc Rivers délaisse un peu ses bureaux et ses obligations de négociateur pour se concentrer davantage sur le sportif et l’humain au sein de son vestiaire. Avec le climat qui règne au Staples Center actuellement et toutes les tentations extérieures de la ville, il faudra bien ça pour que les Clippers espèrent franchir ce fameux stade du deuxième tour des Playoffs.
Source texte : NBC Sports