Jayson Tatum n’a pas le temps : 21 points et clutch en Summer League, priez pour ses défenseurs

Jaylen Brown a fait le boulot, Markelle Fultz était le plus attendu, mais c’est pourtant Jayson Tatum qui a fini avec le plus large sourire : le gamin de Duke a planté le tir de la gagne et a assuré pour sa première.

Difficile de demander meilleur start, pour un joueur faisant ses premiers pas sur le circuit pro. Si la saison régulière sera le véritable test pour l’ailier sélectionné 3ème de la dernière Draft par Danny Ainge, la Summer League sert… d’apéro. On stimule l’estomac, on teste différentes choses, sans forcer. Ce lundi, la Celtics Nation était donc allongée sur son transat, se frottant les mains en voyant Tatum arriver sur le terrain avec sa coudière et ses contours impeccables. Ce qu’on peut dire, c’est qu’elle a passé une belle série, l’ailier validant tout le bien que Brad Stevens pensait et affirmait depuis plusieurs semaines. Alors qu’il était le premier à dire qu’il se sentait dépassé par le rythme de jeu, voire en mauvaise forme puisqu’il n’avait pas réellement joué depuis le tournoi NCAA, Jayson ne montrait aucun signe de fatigue ou de frustration. Loin de là même, le gamin alignant déjà les séquences offensives de choix pour un public qui sentait tout le potentiel du bonhomme. Isolation, balle au poste, tir à distance, conduite de balle, comme prévu, Jayson Tatum a bien le bagage offensif le plus développé à son âge avec Markelle Fultz.

Mais si ce n’était qu’une question d’attaque, on commencerait déjà à blasphémer dans tous les sens, comme on a pu le lire à droite ou à gauche (Jayson Tatum is the next Paul Pierce, après 30 minutes de Summer League). Dans sa propre moitié de terrain, le bonhomme a aussi donné de sa personne, utilisant ses longs bras et sa mobilité pour soûler ses adversaires. Pas de quoi en faire une spécialité dans son jeu, mais certainement pas de quoi en faire un point faible. Au-dessus de tout ça, évidemment, il y avait le dernier quart-temps et la toute fin de rencontre. Confiant depuis le berceau et prêt à développer tout son sang-froid au level supérieur, Tatum y allait de ses 11 points dans le quatrième et se réservait un luxe d’exception à quelques secondes de la fin. Gimme the ball, isolation en tête de raquette avec un point de retard, Tatum lance son move pour reculer son défenseur et envoie une flèche assassine pour la gagne. Filoche, célébration discrète derrière en disant calme-calme, comme s’il faisait cela depuis des années. Confiance, assurance, clutchitude, de quoi ravir les fans de Boston qui voyaient la défense collective bloquer la tentative au buzzer signée Fultz. Interviewé en sortie de match, Jayson était juste content. Pas euphorique, simplement content d’avoir fait ses premiers pas, assuré, et compris qu’il avait de la marge.

21 points, 7 rebonds, 3 passes, 5 interceptions et 1 tir de la gagne pour Tatum, le nouveau phénomène des Celtics a démarré fort sa Summer League. Et avec qui fêtait-il ça ? Jaylen Brown, son nouveau copain…