Dirk Nowitzki vers sa dernière saison ? Profitons-en pendant qu’il traîne encore sur les parquets

Le 19 juin 2017 à 15:50 par Alexandre Martin

Dirk Nowitzki
Source : YouTube

La saison prochaine sera la vingtième de Dirk Nowitzki en NBA, la deuxième et dernière du contrat de deux ans signé en 2016. Mark Cuban avait alors alloué 50 millions d’euros à son Allemand préféré. Une somme énorme pour un joueur de cet âge mais le proprio des Mavs avait voulu signifier ici tout le respect qu’il a pour Dirk – aussi bien le joueur que l’homme – tout en remerciant l’icone de la franchise pour les efforts financiers consentis ces dernières années. Rien de plus normal et nous ne pouvons que nous réjouir de voir pendant encore au moins un an le Wunderkid nous éblouir de sa classe sur les parquets.

Il y a deux ans, alors que Nowitzki fêtait ses 37 ans, on se demandait ce qui allait se passer quand il aurait fini son contrat de l’époque et qu’il aurait 39 ans. Entre temps, le grand blond a donc trouvé un terrain d’entente parfait avec ses dirigeants et nous nous retrouvons aujourd’hui avec du rab à venir pour l’exercice 2017-2018. C’est une excellente nouvelle pour tous les fans de balle orange car l’Allemand n’est pas du genre à gérer cette probable dernière saison comme un pré-retraité juste là pour toucher un dernier gros chèque. Il est plutôt du genre à donner comme il l’a fait depuis 1998 et son arrivée à Dallas, jusqu’à aujourd’hui. Bien évidemment, tout est plus compliqué maintenant car il est vraiment sur le déclin d’un point de vue physique. Ses genoux notamment, lui jouent régulièrement des mauvais tours. Certains vont tout de suite se dire que, de toutes façons, Dirk n’a jamais été un athlète incroyable. C’est vrai, même si, dans ses jeunes années, le blondinet – sans barbe à l’époque – a écrasé quelques très gros dunks sur les meilleurs intérieurs de la ligue. Mais ce n’était pas et n’a jamais été sa spécialité…

Car la force du grand Dirk est ailleurs. Elle est dans son sens unique du scoring au poste bas. Elle est dans ce shoot à la mécanique si particulière et si meurtrière. Elle est dans ses moves répétés des millions de fois à l’entraînement et qui ont fait mouche sur les parquets pendant toutes ces saisons. Elle est dans ce fadeaway sur une jambe, tout aussi indéfendable qu’atypique ou efficace. Nowitzki fait partie de ces joueurs qui ont révolutionné le jeu ou au moins un de ses axes. Il est le modèle de tous ces ailiers-forts qui pensent plus à shooter de loin qu’à venir se frotter aux autres big men sous les cercles. Il est le “stretch-four” par excellence, la référence de ces postes 4 dont la qualité la plus importante en attaque est désormais d’être capable d’obliger la défense à sortir. Il est vrai qu’à ce petit jeu-là, Dirk est un roi. Un type de 2m13 devenu MVP régulière en 2007 dans le sillage d’une saison à 24,6 points à plus de 50% au tir, plus de 40% derrière l’arc et plus de 90% sur la ligne des lancers. Un type devenu MVP des Finales en 2011 après une campagne de Playoffs digne des plus grandes légendes que les planches NBA aient connu. Et tout ça en finesse, à coup de jumpers, de fadeaway, de sang-froid, de fondamentaux et de travail. Cela force assurément le respect et notamment celui de Shaquille O’Neal :

“Il fait partie des joueurs que j’autoriserais mon fils à regarder et ensuite à copier le jeu.”

Pour cette saison 2017-2018, qui sera très probablement sa dernière, le grand, l’immense Dirk a un bel objectif à atteindre. Il est depuis cette année, le sixième joueur seulement à avoir dépassé la barre des 30 000 points en carrière et en compte même 30 260 aujourd’hui. Il n’a besoin “que” de 1160 points pour passer devant Wilt Chamberlain (31 419) et prendre la 5ème place du classement All-Time des scoreurs les plus prolifiques. Ce serait un aboutissement incroyable pour un joueur débarqué de nulle part, avec un tel profil physique. Car si Dirk est grand (2m13), ses aptitudes athlétiques n’ont clairement rien à voir avec celles des joueurs qui l’entourent dans le top 15 de ce classement, voire dans le top 20 (Allez, Jerry West…). Le challenge n’est pas si évident et dépendra surtout de la capacité de l’Allemand à arriver en bonne forme physique dès le début de saison car il va falloir qu’il puisse jouer au moins 65 matchs (il lui faudrait 17,8 points de moyenne dans ce cas) pour espérer réussir l’exploit de rentrer dans ce top 5 mythique.

Toujours est-il que nous sommes très gâtés d’avoir pu suivre en direct la carrière (peut-être juste la fin pour certains) d’un tel joueur. Et le mot d’ordre est simple : on en profite jusqu’au bout. On essaie de voir quelques matchs des Mavs la saison prochaine parce que nous allons avoir le privilège de voir une nouvelle légende tirer sa révérence. Et il ne faut pas en perdre une miette…

Top 50 en carrière…


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