Free Agency 2017 – épisode Pacers : un marché avec l’avenir de Paul George en tête

Le 16 juin 2017 à 07:12 par David Carroz

Pacers Paul George Game of Zones
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents-libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Managers doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Les Pacers vont aborder l’été avec de nombreux doutes. Entre une saison en dessous des attentes et le spleen qui semble animer Paul George, le contexte n’est pas optimal pour savoir la direction qui sera prise par Kevin Pritchard. Comme en plus Larry Bird a claqué sa démission de son poste de Président des Opérations basket, on se demande vraiment ce qui va se passer à Indianapolis.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

64 855 616 dollars. En comptant les contrats non garantis de Kevin Séraphin, Rakeem Christmas et George Niang. Les Pacers auront donc les moyens d’entourer Paul George s’ils parviennent à attirer du gros poisson.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Lavoy Allen, à hauteur de 3,5 millions de dollars.

Joseph Young, à hauteur de 1,1 million de dollars.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

C.J. Miles, qui a déjà décliné cette option.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Néant.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Jeff Teague et Aaron Brooks, ainsi donc que C.J. Miles qui a opt-out.

L’agent-libre à retenir : Jeff Teague

Si son début d’exercice a pu paraitre timide, Jeff Teague a tout de même réalisé l’une de ses meilleures saisons, du moins du point de vue individuel. Capable de distribuer le jeu, pénétrer ou assurer du parking, son profil de meneur complet fait de lui une valeur sûre. Après avoir changé de général des parquets l’été dernier en se séparant de George Hill pour obtenir Teague justement, les Pacers seraient bien inspirés de ne pas confier les clefs du jeu à un nouveau mec, mais plutôt de miser sur la continuité avec le natif d’Indianapolis. Car même s’il va falloir revoir à la hausse son salaire, rien ne garantit que les Hoosiers trouvent une solution équivalente à un prix moindre. Certes, Chris Paul, Kyle Lowry ou Jrue Holiday seront sur le marché. Mais d’une part il semble peu probable qu’ils débarquent dans l’Indiana, d’autre part leur prix sera supérieur à celui de Jeff Teague. Donc à moins de vouloir confier le poste de meneur titulaire à Lance Stephenson, il vaudrait mieux que Jean-François Tige soit encore là l’an prochain.

L’agent-libre à faire venir : J.J. Redick

Aux côtés de Jean-François, on aimerait bien voir Jean-Jérôme. Pas pour comparer une tige avec une bite rouge, mais plutôt parce que les Pacers manquent cruellement de shooteurs – encore plus si C.J. Miles se casse. En effet, si Indiana décide de poursuivre avec Paul George et prolonge Jeff Teague, ils auront besoin d’un joueur complémentaire dans le backcourt capable d’évoluer sans avoir la gonfle entre les mains et d’envoyer du tir lorsqu’il la recevra. Dans la cuvée 2017 des agents-libres, J.J.Redick est celui qui correspond le plus à ce profil et le faire venir serait en outre un signal d’ambition pour faire comprendre à PG que son avenir est dans l’Indiana. Il faudra sortir les billets verts pour faire venir la gâchette des Clippers, mais le jeu en vaut la chandelle. Si jamais il se montre trop gourmand, les Pacers auront encore la possibilité de tenter des paris avec des joueurs plus jeunes. On pense entre autres à Ben McLemore ou Shabazz Muhammad, même si ce dernier servirait plus de doublure ou complément à Paul George sur l’aile.

La connerie à ne pas faire : se foirer

Quelle lapalissade ! Bien entendu qu’il ne faut pas se vautrer lors du marché estival. Mais pour les Pacers cette intersaison revêt une importance primordiale. Au cours des derniers mois, Paul George a montré quelques signes d’agacement ou d’incompréhension au sein de sa franchise, ne semblant pas pressé de prolonger dans l’Indiana. Agent libre l’été prochain, il regarderait avec attention ce qu’il se passe du côté de sa Californie natale, chez les Lakers en particulier. Si le recrutement n’est pas à son goût et si le début de saison est compliqué, Kevin Pritchard risque d’être obligé d’écouter les offres qui ne manqueront pas d’arrivée sur son bureau pour son ailier lorsque février arrivera. Prendra-t-il alors le risque de le perdre sans contrepartie en juillet ou se laissera-t-il tenter par un package que les Celtics – ou une autre franchise – pourrait lui proposer ?

En plus de la free agency, Kevin Pritchard serait bien inspiré d’être actif sur le marché des transferts pour trouver des role players plus en adéquation avec le style de jeu et les ambitions des Pacers. Parce que l’anachronisme Al Jefferson et le fantôme de Monta Ellis ne vont pas servir à grand chose. Allez, un petit miracle en montant un deal et en attirant du gros nom dans une destination qui n’a jamais été sexy en NBA, et le tour est joué. Facile.


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