Free Agency 2017 – épisode Heat : on guette Pat Riley construisant sans star
Le 14 juin 2017 à 07:10 par David Carroz
Alors que le marché des agents-libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Managers doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.
Après avoir manqué les Playoffs d’un cheveu, Pat Riley avait été plutôt clair : le but estival est de se concentrer sur les joueurs en place et se positionner plus en observateur de la free agency car son groupe actuel, de la place sous le salary cap ainsi qu’un pick pas trop pourri à la Draft forment un trio sympathique pour aller de l’avant. Sans oublier que Justise Winslow reviendra de blessure. Alors on va prendre le gominé au mot et construire ce marché d’été à Miami de façon sage et raisonnable, bien loin de la recherche d’un gros poisson.
Coup d’œil rapide
Masse salariale engagée pour 2017-2018 :
89 100 681 dollars. Moins les 25 millions de dollars qui étaient prévus pour Chris Bosh, on arrive à 64 millions de dollars engagés pour l’an prochain. De quoi craquer quelques beaux contrat pour le Heat.
Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :
Josh Richardson, à hauteur de 1,47 million de dollars.
Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :
Josh McRoberts, qui a décidé d’activer cette option. il touchera 6 millions de dollars la saison prochaine.
Dion Waiters, qui a décliné son option pour 3 millions de dollars.
Willie Reed, qui a décliné son option pour 1,6 million de dollars.
Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :
Néant.
Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :
Udonis Haslem, James Johnson et Luke Babbitt. Et donc Willie Reed et Dion Waiters suite à leur décision d’opt-out.
L’agent-libre à retenir : James Johnson. Et Dion Waiters. Et Udonis Haslem.
Avec ce que le groupe a réalisé l’an dernier, on aimerait revoir tout le monde ou presque porter l’uniforme du Heat la saison prochaine. En premier lieu les mecs qui ont complètement explosé ou relancé leur carrière sous les ordres d’Erik Spoelstra. James Johnson, Dion Waiters… Leur attitude et leurs performances à Miami ne demandent qu’à connaitre des lendemains plus joyeux avec les Playoffs pour South Beach. Alors certes, il va falloir dépenser bien plus d’argent que pour l’exercice écoulé, mais si on s’en tient aux propos de Pat Riley, le jeu en vaut la chandelle. Enfin, il est interdit de ne pas prolonger Udonis Haslem. Âme de la franchise, il n’apporte plus forcément grand chose sur le parquet, mais sa présence dans le vestiaire est indispensable.
L’agent-libre à faire venir : Rudy Gay
Quelle est la cote de Rudy Gay aujourd’hui sur le marché ? Après sa grosse blessure, pas sûr qu’il puisse réclamer trop d’argent, surtout qu’à 30 piges il ne possède plus l’explosivité de ses jeunes années. Ce ne serait pas la première fois que Pat Riley se penche sur le cas de l’ancien ailier de Memphis et Sacramento, mais il pourrait bien passer à l’action pour ajouter un peu de polyvalence à son frontcourt. Car c’est au poste d’ailier fort, dans un rôle de stretch four que la suite de la carrière de Rudy doit se poursuivre. Rebondeur plus qu’honnête, playmaker sous-estimé, le joueur passé également par Toronto est capable de rentrer ses shoots de loin, sans être pour autant un sniper. Mais quand on voit ce que le Heat a réussi à faire du shoot de James Johnson l’an dernier, on n’imagine même pas ce qu’un mec comme Gay peut devenir avec le même taf. Attention tout de même : au dessus de 18 millions la saison, le pari peut devenir risqué et il vaudrait mieux ne pas se mouiller pour rien. Il faudra aussi se pencher sur le cas d’un intérieur supplémentaire, probablement un pivot. Mais le marché ne fait pas rêver, sauf si vous kiffez Roy Hibbert
La connerie à ne pas faire : revenir sur ses propos
Serge Ibaka, Gordon Hayward… bien que Pat Riley ait déclaré que dépenser le salaire max pour un seul joueur devenait insensé et qu’il préférait reconduire le même groupe la saison prochaine, il semblerait qu’en coulisses les actes ne suivent pas forcément les paroles. Le boss de Miami aurait déjà obtenu l’accord pour un rendez-vous avec l’ailier du Jazz. Très courtisé, en particulier par Boston, l’ancien de Butler pourrait toucher plus de 30 millions de dollars par saison en quittant Utah. Autant dire que cela diminuerait ensuite la marge de manœuvre du Heat qui dispose approximativement de 37 millions sous le cap. Quid ensuite de la reconduction de James Johnson et Dion Waiters, qui à eux deux pourraient coûter moins que le seul Hayward ? Dans la direction qui correspond aux propos de Pat Riley, ce n’est pas le moment de craquer son slip et de mettre tous les billets sur le même joueur.
En choisissant volontairement de miser sur une vraie continuité plutôt que sur de grosses arrivées lors de la free agency, on sait forcément que notre avis va faire grincer des dents. Mais en conservant ainsi de la marge salariale pour plus tard tout en continuant à faire progresser les joueurs individuellement et collectivement, le Heat pourrait bien retrouver les Playoffs et augmenter ainsi son attractivité. Il sera alors temps d’ouvrir les cordons de la bourse.