Les Warriors remportent le titre 2016-17 : une revanche validée, un trophée plus que mérité !
Le 13 juin 2017 à 06:24 par Bastien Fontanieu
Un match lâché à Cleveland, et c’est tout. Les Warriors sont rentrés dans leur imprenable Oracle Arena et ont écarté les Cavs pour ce Game 5 des Finales NBA, offrant le titre tant espéré depuis la désillusion de l’an passé.
Il aura fallu bosser jusqu’au bout, jusqu’au finish. Car même si l’écart était de 9 points au final (129-120), Kevin Durant et sa bande ont dû suer jusqu’à ce que les champions en titre rendent les armes. Jusqu’à ce que leur compteur soit à zéro, que l’énergie soit collectivement absente et jusqu’à ce qu’il soit impossible de concevoir un comeback. Pourtant, de J.R Smith à Kyrie Irving en passant évidemment par LeBron, les visiteurs n’étaient pas du genre à vouloir abandonner d’entrée. Combatifs, regroupés, les hommes de Tyronn Lue n’avaient certes pas droit à une énorme contribution du banc, mais la plupart des Cavs répondaient présents. Tristan Thompson faisait de son mieux pendant que Kevin Love avait du mal, ce genre de phrase qui résume parfaitement la série des potes de LBJ : il n’y avait aucune marge d’erreur face aux Warriors, et ils le savaient très bien. Du coup, malgré un pur match de Gérard, malgré un carton de LeBron, malgré l’effort de Kyrie sur une jambe et malgré des retours au score tentés au fil de la rencontre, la moindre faille allait être exploitée par Steve Kerr et ce fût une nouvelle fois le cas cette nuit.
Un deuxième quart-temps infernal, grâce à un run de 21-2 retournant totalement la rencontre, ce qui était à la base une Oracle Arena assez calme se transforma en chaudron indescriptible, les ficelles claquant sous les flèches de Curry, Durant et compagnie. Bien aidés par un Andre Iguodala fabuleux en sortie de banc et l’apport inattendu de Patrick McCaw, les Dubs gardaient les deux pieds sur la pédale d’accélération et refusaient de donner la moindre seconde de respiration aux Cavs. Un coup de pression signé LeBron ? Un petit run derrière afin de maintenir la distance. Un dernier essai histoire de tâter la solidité mentale de cette machine de guerre californienne ? Une immense défense de Klay Thompson suivie par deux points aisés. Non, clairement, ces Warriors avaient trop envie, trop d’énergie, trop de soutien de la part de leur public, à tel point que même leur passage “à vide” était rapidement verrouillé par un retour aux fondamentaux. Et en ayant autant d’armes dans leur coffre, les soldats d’Oakland n’avaient pu qu’à régaler leur public, lui qui avait besoin de prendre son pied après le cauchemar d’il y a un an. Confettis tombant du plafond, Kevin Durant lâchant son plus large sourire, le bonheur d’un premier titre et de ce parcours quasi-parfait en Playoffs, que pouvait-il demander de plus ? Avec une dernière performance exceptionnelle et une accolade chaleureuse en duo avec LeBron, l’ailier inscrivait définitivement son nom sur le trophée de MVP des Finales, pendant que ses copains tripotaient le Larry O’Brien Trophy, le plus beau de tous. C’est lui que Steve Kerr et ses joueurs souhaitaient plus que tout, celui qu’ils pensaient soulever en 2016. Finalement, ce fût 2017, et avec la manière. Quelle manière…
Annoncés grands favoris pour remporter le titre cette saison, les Warriors ont proposé un parcours exceptionnel et ont dominé la compétition en jouant un merveilleux basket. Attaque, défense, collectif, banc, vétérans, jeunesse, coaching : on peut ne pas aimer Golden State, mais on doit respecter le produit offert sur le parquet. Un qui leur permet de s’installer à la table des toutes meilleures équipes en saison… de l’histoire.