Pour LeBron James, ces Warriors sont probablement le plus gros challenge de sa carrière : oh really ?
Le 29 mai 2017 à 03:42 par Bastien Fontanieu
Encore un peu malade et éternuant entre deux questions, LeBron James a répondu aux médias pendant une dizaine de minutes après un premier entraînement avec ses Cavs ce weekend : ambiance old-school et souvenirs pour le King.
Il suffit de regarder les galères par lesquelles LeBron est passé pour se rendre compte des immenses équipes qu’il a affrontées par le passé. Bien évidemment, ces Warriors de 2017 présentent un profil unique, dans le sens où on a 3 derniers membres de Team USA, 4 All-Stars au top de leur forme et accessoirement 2 MVP sur ces dernières années. Mais ce n’est pas ça qui va effrayer la bête. Il faut dire que James a connu de sacrés squads dans sa carrière, certains face auxquels il a perdu et d’autres contre lesquels il a gagné. On pense évidemment à Boston et ses tueurs à gage, San Antonio et son groupe de légendes, Dallas et ses soldats expérimentés ou le Magic qui l’avait éliminé en 2009. Nombreuses sont les fois où LBJ a dû rendre les armes, mais la seule finale de l’an passé suffit à donner confiance au cyborg. Normal ! Quand tu reviens d’un 3-1 alors que tu avais 90% de ton corps dans un cercueil, affronter une équipe de Hall of Famers sur une série en 7 matchs est une balade de santé. Allez, on exagère un peu car LeBron dit lui-même que ça ne va pas être facile, mais quand il lui a été demandé de hiérarchiser les plus gros challenges dans sa carrière, l’intéressé a évoqué celui à venir… aux côtés d’anciens qu’on ne peut oublier.
“C’est probablement tout en haut. Enfin, c’est tout en haut.
J’ai déjà joué contre 4 Hall of Famers par le passé, avec Manu Ginobili, Kawhi Leonard, Tony Parker et Tim Duncan dans la même équipe. Et si vous ajoutez Gregg Popovich à ça, ça donne 5 Hall of Famers. Donc évidemment que cela va être un grand challenge. Ces gars vont me pousser et vont pousser mes coéquipiers à tout donner. C’est une équipe très puissante. Mais j’ai aussi joué contre Ray Allen, Kevin Garnett, Paul Pierce, Rajon Rondo et Doc Rivers. Donc cela ne va pas seulement être un vrai challenge pour moi mentalement, ce sera aussi le cas pour toute la franchise.”
Sur le CV en effet, on ne peut que confirmer ce que dit LeBron puisqu’il mentionne du Hall of Famer ou futur Hall of Famer à la pelle (Rajon, on verra). Mais là où ce challenge est clairement différent, en comparaison avec ceux mentionnés par l’ailier, c’est qu’on parle de joueurs au sommet de leur forme, en plein prime. Lorsque James a dû se coltiner les Celtics de 2008 à 2012, le Big Three de Boston dépassait aisément la trentaine et n’était plus du tout dans son prime individuel. Même chose pour les Spurs de 2013 et 2014, Kawhi étant loin de son niveau actuel et Tim Duncan commençant déjà à tousser bien comme il faut malgré ses impeccables fondamentaux. Alors que les Warriors ? On parle de quatre All-Stars, tous sous la trentaine, au sommet de leurs capacités physiques comme techniques et prêts à écrire l’histoire. Certes, chacun d’entre eux pourra encore progresser et mieux jouer à titre individuel, mais jamais LeBron n’a affronté un tel “monstre” comme il le disait lui-même auprès des journalistes. C’est d’ailleurs en ça que le démarrage de la série sera un poil à son avantage : fan de la position d’outsider, le numéro 23 sait qu’il tapera un immense coup dans la discussion du GOAT, s’il fait chuter une équipe possédant 4 futurs Hall of Famers dont 2 MVP en plein prime…
Toujours aussi malin et créatif dans ses déclarations, LeBron continue à jouer la carte de la discrétion pour son équipe. Le cyborg est confiant, mais il laisse aux Warriors la scène principale : rien de mieux pour les surprendre à l’Oracle Arena cette semaine.
Source : Associated Press