Chase Budinger, le volleyeur finalement devenu basketteur pour avoir un peu plus de money
Le 22 mai 2017 à 10:26 par Bastien Fontanieu
Aujourd’hui sorti du circuit NBA et évoluant en Espagne à Baskonia, le bondissant Chase Budinger a autrefois dû choisir entre deux grands amours : le basket ou le volley, que pouvait-il choisir ?
C’est une histoire comme on en a déjà connu plusieurs dans notre ligue préférée. Des gars comme Nate Robinson ou Allen Iverson, ultra-talentueux en football américain mais préférant partir sur un autre sport pour faire carrière. Des parcours qui sont expliqués par de nombreuses raisons, autant émotionnelles que physiques, mais semblent rassembler chaque athlète sur un même point : la sécurité des contrats en NBA. Car c’est bien ça qui a souvent poussé des “doubles-talents” à devoir se pencher vers la balle orange plutôt que l’ovale ou la blanche. Dans les trente franchises de la Ligue, les contrats garantis qui y sont distribués sont des récompenses chéries par de nombreux athlètes. Car même si les trajectoires ne sont pas toutes les mêmes et les enfances certainement très différentes d’un point de vue de la pauvreté vécue, la simple observation du monde du foot américain ou d’autres sports en fait trembler plus d’un. Un chèque rapidement encaissé, deux mauvaises idées véhiculées, une blessure grave et on se retrouve vite endetté. Une signature en NBA, sur un contrat garanti de plusieurs années, et n’importe quel pépin physique peut vous permettre de dormir sur vos deux oreilles. Une assurance qui est loin de représenter la norme dans les autres sports majeurs chez l’Oncle Sam, et qui a notamment poussé un jour le blondinet désormais en Europe à devoir choisir un sport plutôt que l’autre. Comme il l’a confirmé auprès de Basketball Insiders l’an dernier, Budinger n’a pas souhaité divorcer du monde du volleyball, mais il savait quel sport choisir pour faire carrière et également fortune, malgré un parcours étincelant dans la La Costa Canyon High School de la région de San Diego.
“J’avais des offres de bourses universitaires en volleyball. La plupart des universités qui me recrutaient pour faire du volley me voulaient aussi pour jouer au basket, donc il y en avait comme UCLA ou USC qui me poussaient à faire les deux. Elles envoyaient les deux entraîneurs pour me recruter et me disaient que si je venais chez eux je pourrais pratiquer les deux sports. Des trucs du genre, mais finalement j’ai décidé que je voulais uniquement joué au basket.
J’avais toujours pratiqué les deux sports, pas seulement au lycée mais bien avant cela, mais je voulais définitivement me consacrer au basket. C’est pourquoi j’ai choisi l’Université d’Arizona, pour ne pas avoir à me faire de soucis.
J’ai toujours ajouté une clause “Pour l’Amour du jeu” dans mes contrats, afin que je puisse continuer à jouer. Aucune équipe n’a vraiment montré d’opposition car je gardais la forme grâce aux entraînements pendant l’été et ce n’était pas dangereux. Je pense d’ailleurs que c’est très bon pour garder la forme, surtout le beach volley, car cela n’attaque pas trop vos chevilles ou vos genoux.”
Michael Jordan, un nom qui doit vous dire quelque chose, avait également ce type de clause dans son contrat mais pour le basket justement. Quel que soit le lieu, l’endroit, la date ou l’heure,le numéro 23 pouvait jouer sans que ses obligations avec les Bulls ne viennent lui mettre de bâtons dans les roues. De son côté, évidemment, Budinger n’a pas pu imposer autant de choses mais il a tout de même pris la “bonne” décision d’un point de vue financier : malgré une carrière en-dessous des attentes, Chase s’est fait 18,362,950$ en l’espace de 7 petites saisons. De quoi aborder la suite sereinement, prendre ses valises pour voyager en Europe et jouer en Espagne, tout en continuant à jouer au volley quand bon lui semble. Un choix de vie qui est peut-être loin des désirs de grandeur des plus grands compétiteurs de la NBA, mais Budinger en a très certainement rien à foutre. Car dans son plan de vie, l’ailier voulait vivre d’une de ses deux passions, être à l’aise et pouvoir voyager tout en continuant à s’élever dans les airs : un soir pour un smash au filet, le lendemain pour un dunk à l’arceau.
Aujourd’hui, Chase Budinger fête son anniversaire et doit certainement repenser à ces moments de réflexion, lorsqu’il se demandait lequel choisir. Bien dans ses pompes, le blondinet n’a plus à se faire de soucis pour son avenir.