Retour sur la carrière de Jamaal Magloire en 10 points : souvenir du pire All-Star de l’histoire

Nombreux sont les joueurs à avoir proposé des carrières honnêtes, sans grand relief. Du genre un peu plus de 7 points et 6 rebonds de moyenne, un mec lambda au sein d’une équipe. Jamaal Magloire aurait pu être de ces mecs-là, passés totalement inaperçus ou presque dans la galaxie NBA. Mais par un hasard qu’on n’explique toujours pas sa vie a basculé en 2004, lorsque son nom a été appelé pour participer au Match des Étoiles. Retour en 10 points sur un destin hors-norme, qui restera toujours la référence lorsqu’on évoquera les joueurs All-Star What the Fuck ?!

Même si chaque année c’est au tour de la mi-février qu’on évoque la carrière exceptionnelle de Jamaal Magloire, il est temps de rétablir la vérité. L’intérieur n’est pas né le 15 février 2004 mais bien le 21 mai 1978. Oui, il existait bien avant d’être All-Star selon plusieurs sources concordantes.
Si Steve Nash avait décidé de faire du foot au lieu du basket, Jamaal Magloire aurait été le premier Canadien à disputer un All-Star Game. Le monde ne s’en serait jamais remis et la balle orange aurait été interdite dans le pays de Justin Trudeau.
2004 a vraiment été une année faste pour Jamaal Magloire. En plus de participer au All-Star Game, il a également été élu joueur de la semaine le 11 avril. Cette date correspond à la journée mondiale de la Maladie de Parkinson, un syndrome qui entraine des mouvements ralentis, des tremblements, de la rigidité puis des troubles cognitifs. Le compte est bon pour Jamaal.
On tape sur Jamaal Magloire mais n’oublions pas que d’autres se sont tapés l’incruste au All-Star Game avant lui sans être pour autant plus brillants que lui : Dale Davis en 2000, Brad Miller en 2003… oui, les raquettes de l’Est étaient un peu désertes au début des années 2000.
Soyons honnêtes : jamais devant le Morning Live on aurait pu penser que Magloire serait un jour All-Star. Et dire que quelques années plus tard il était bien présent au Match des Étoiles tout en présentant Follement gay avec Virginie Efira sur M6. C’est dire la polyvalence du lascar.
Autre corde à son arc, Jamaal Magloire est un acteur sublime. Si vous ne nous croyez pas, on vous conseille d’aller jeter un œil à Shoot the Messenger, un chef d’œuvre du Septième Art auquel prend également part Rick Fox. Du coup prévoyez quand même une autre activité au même moment, histoire de ne pas trop vous emmerder non plus.
En douze ans de carrière, Jamaal Magloire a cumulé près de quarante millions de dollars de salaire. C’est plus que tous les ostéopathes français réunis depuis le début de leur activité. Alors qu’ils font le même métier.
Seuls deux autres joueurs de sa Draft ont eu les honneurs d’être All-Star : Kenyon Martin, premier pick de la promotion, et Michael Redd, choisi quant à lui au second tour. Pourtant la cuvée semblait prometteuse avec Stromile Swift en numéro 2.
Si on ramène les stats en carrière de Jamaal Magloire sur 36 minutes, on tombe sur 12,1 points, 10,9 rebonds et 1,5 contre. Bon ok, même avec un tel temps de jeu on est loin du tarif All-Star. Surtout quand on sait qu’il n’a dépassé les 30 minutes de moyenne que lors de trois saisons sur 12.
Cedric Maxwell, Ron Harper, Mike Bibby, Jason Terry, Jamal Crawford, Marcus Camby, Jalen Rose, Rod Strickland… voici une liste non exhaustive de mecs qui attendent toujours une sélection au Match des Étoiles. Pas de bol pour eux, leur carrière est finie.

Il suffit parfois d’être au bon endroit au bon moment. C’est ce que Jamaal Magloire a vécu. Alors forcément, les jaloux sont de sortie, mais lui il s’en fout. Il est All-Star, et personne ne pourra lui l’enlever.