Les Warriors enchaînent au Texas : 120-108 et 3-0 face aux Spurs, le bûcher est prêt pour demain soir
Le 21 mai 2017 à 06:45 par Giovanni Marriette
Peu d’entre nous croyaient que les Spurs seraient capables d’aller chercher ce Game 3. Même à domicile. Sans Tony Parker et surtout sans Kawhi Leonard, la tâche s’annonçait ardue mais si le résultat est finalement logique, jamais ou presque les Spurs n’auront abdiqué cette nuit, poke les Celtics. Allez, débrief.
L’écart entre les Dubs et les Texans n’est un secret pour personne mais quand on s’est fait chier toute l’année pour obtenir un certain standing, autant l’honorer en donnant tout ce qu’on a. C’est à peu près ce genre d’impression que les Spurs nous auront donné lors de ce Game 3, se battant avec leurs forces et leur honneur, refusant de lâcher face à une équipe pourtant injouable dans les conditions que l’on sait. Le premier quart fût accroché, les Spurs faisant même la course en tête grâce à un bon début de match de LaMarcus Aldridge et Jonathon Simmons. Gregg Popovich avait décidé de titulariser Kyle Anderson au poste 4, JaVale McGee marquait neuf des douze premiers points de GS, mon dieu que cette phrase est bizarre. Pas plus bizarre d’ailleurs qu’un putback venu d’ailleurs signé… Davis Bertans. Voilà pour les infos rafraichissantes, le bon moment malheureusement pour passer aux moins bonnes nouvelles puisque le pauvre David Lee aura à peine le temps de valider une très bonne rentrée qu’il retombera sur le pied (décidément…) de Draymond Green et qu’il sera obligé de rejoindre les vestiaires en chaise roulante, avant de passer un IRM dans la journée et d’aller mette une gifle au karma qui frappe les Spurs depuis quelques semaines. Le rouquin aurait d’ailleurs du se faire justice sur la ligne mais, comme la règle le stipule, ce sont donc les Warriors qui eurent l’honneur de choisir le tireur de substitution. L’occasion de franchir une belle barrière de disrespect en envoyant… Joel Anthony sur la ligne. C’est bon les trolls ? On peut reprendre le match ?
Merci, car on connait un Argentin qui a un message à faire passer. Une rentrée énorme de Manu Ginobili qui ne rate absolument rien et qui terminera son match avec 21 points à 7/9 en 18 minutes, dont un eurostep sur la tête de David West, un cross de papy sur David West et un petit pont sur… David West, histoire de lui apprendre à aller chasser les bagues correctement. Le réveil d’El Manu permet en tout cas aux Spurs de rester dans le match malgré un gros deuxième quart des Dubs, 63-55 GS à la mi-temps. Une mi-temps qui aura le don de réveiller un certain Kevin Durant, auteur d’une saillie à 19 points dans le troisième quart, ruinant de facto tous les infimes espoirs de victoire des Texans. La fin de match ne sera néanmoins pas un garbage dégueulasse grâce à l’énergie déployée par les hommes de Pop, ces derniers refusant tout bonnement d’être de simples victimes sur la route des champions NBA 2015. L’écart final (120-108) sera du coup tout sauf honteux pour Manu et ses boys, malgré l’odeur du sweep qui commence à envahir les alentours de l’AT&T Center.
3-0 Warriors, balle de match dès demain soir. Coup de balai ou pas coup de balai, les Spurs auront en tout cas eu le mérite de s’accrocher alors que le destin semble de toute manière montrer son majeur à tous les adversaires des Dubs. Car jusqu’à nouvel ordre, ces mecs sont tout simplement trop forts. Un Kevin Durant trop fort, un Stephen Curry trop fort, un Klay Thompson qui snipe en silence mais qui snipe quand même, un Draymond Green qui paraît avoir passé un cap de plus en terme de leadership, bref ces quatre-là n’ont pas prévu de perdre un match de sitôt, en tout cas pas tant qu’ils joueront des équipes… où n’évolue pas LeBron James.
Feu d’artifice probable possible dans une grosse quarantaine d’heures, et ce sera tout aussi logique que respectable pour les Spurs. Car ces Warriors sont tout simplement au dessus chaque seconde.