Les Wizards ont craqué au finish : rotations, maladresse, triste fin sur une magnifique saison
Le 16 mai 2017 à 06:07 par Bastien Fontanieu
Des quatre éliminations sur ces demi-finales de Playoffs, c’était probablement “la moins pire”. Combatifs jusqu’au bout, les Wizards sont malheureusement retombés dans leurs travers au pire moment.
Le pari était là, chez de nombreux observateurs, fans, simples passants ou connaisseurs. Avec autant de talent dans l’effectif de Washington, ce Game 7 à Boston allait pouvoir servir de beau test pour les hommes de Scott Brooks. La possibilité de s’imposer enfin au TD Garden, celle de passer aussi au niveau supérieur pour une équipe qui n’a pas connu de finale de conférence depuis quasiment 40 ans, bref tout était croisé pour que les Wizards soient focus. Et ils l’étaient d’ailleurs, en début de rencontre, revenant du petit écart lors du premier quart avec un run furieux du second quart-temps. Otto Porter, John Wall, Bradley Beal, Markieff Morris, le quatuor sentait bon la confiance et Boston se mettait à transpirer sérieusement en rentrant au vestiaire. Même chez Shaq et Barkley, pendant leur émission de la mi-temps sur Inside the NBA, on voyait les choses positivement pour Washington. Tu as laissé passer la vague verte, tu es devant au score, tes gars sont en rythme et tu contiens bien Isaiah Thomas, sauf grosse connerie collective ou pétage de plomb de la part de ton entraîneur, il y a de fortes chances pour que le stade de Boston se transforme en cimetière avec une victoire des Wizards au bout de 48 minutes.
Sauf… sauf.
Sauf que ces deux critères ont malheureusement été respectés, dus à quelques imprévus mais aussi cette terrible capacité à redevenir indisciplinés en un rien de temps. Pour commencer ? Scott Brooks, qui nous offrait ses pires rotations possibles, offrant à Brandon Jennings 6 des pires minutes de ces Playoffs concernant n’importe quel joueur. Le coach, qui souhaitait comme d’habitude bombarder sur son cinq majeur, ne savait plus quoi faire de ses remplaçants et effectuait des rotations à la volée, en mode UNSS. Ensuite ? Ce banc, mentionné à l’instant, explosé par celui de Boston et enfonçant le boulot des titulaires tout en s’écartant lors des temps morts : 48 à 5 pour le groupe B des Celtics, impossible de remporter une rencontre avec un écart aussi grand. Next ? Marcin Gortat, dont la partie fût probablement la plus mauvaise sur ses Playoffs… au pire moment. Le marteau polonais se faisait balader en défense et n’arrivait pas à avoir d’impact régulier en attaque, faisant de sa présence un poids supplémentaire pour les Wizards. Et enfin ? John Wall, hélas. Sacré Jean Mur, qu’on attendait au taquet, agressif comme il faut en première mi-temps puis trop tenté par le tir extérieur après la pause. Magnifiquement défendu, le leader des Wizards craquait sa pire production du printemps, lui aussi au pire moment, en tentant également des passes farfelues quand il fallait assurer le minimum, notamment nourrir un Bradley Beal possédé. Accumulez tous ces éléments, ajoutez un Kelly Olynyk en transe, saupoudrez le tout par 62 points encaissés en seconde période et vous obtenez la recette idéale pour perdre un Game 7 pourtant bien démarré on the road.
Que les Wizards ne baissent pas leur tête trop longtemps. Leur saison fût belle, prometteuse, ambitieuse, l’avenir est en tout point radieux dans la capitale. Mais s’il faut utiliser ce Game 7 d’une seule façon, ce sera celle-ci : laisser passer quelques semaines, et regarder à nouveau ce match ensemble, pour que la seconde mi-temps de ce lundi 15 mai 2017 ne se reproduise plus. Plus… jamais.