John Wall a loupé le coche : Jean aurait pu atteindre les étoiles, il a fini dans le Mur

Le 16 mai 2017 à 08:10 par Bastien Fontanieu

John Wall
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Difficile d’en vouloir à John Wall après son immense saison, mais le meneur des Wizards a raté le rendez-vous des légendes : pendant qu’Isaiah cartonnait, Jean fonçait dans le Mur.

Foncer dans le mur, façon de parler évidemment. Blague à la con sur son nom de famille, obligation de la faire vu le résultat de cette nuit, mais pas de vraie situation dans laquelle John s’est littéralement empalé dans la raquette de Boston. Pour être totalement franc d’ailleurs, les choix de Wall étaient assez pertinents sur la fin de match, ce dernier offrant munition sur munition à un Bradley Beal qui était en feu. D’un point de vue basket, et connaissant son rôle de chef d’orchestre, c’était le bon choix. Il fallait régaler l’arrière, puisque dans sa tête le panier avait plus ou moins une circonférence de la taille du Calvados. Malheureusement , hormis cette distribution souhaitée par le joueur comme son entraîneur, Wall n’a pas eu l’impact qu’on espérait. Il n’a pas pesé sur la fin de rencontre comme il en est capable, en tenant le regard avec les Celtics du duo Isaiah-Olynyk. Crevé ? Peut-être, auquel cas il faudra demander à Scott Brooks comment donner 44 minutes de sprint à son franchise player. Esseulé ? Certainement pas. John avait un Otto Porter en forme, un Markieff Morris en rythme, il n’avait pas à planter 50 points pour propulser sa franchise en finale de conférence. Tout ce qu’il fallait, c’était poursuivre sa belle première mi-temps avec une seconde du même niveau.

Mais non, John Wall n’a pas pu y arriver. Dans un match qui fait les légendes et cimente le statut des stars au plus haut niveau, le meneur ne s’est pas hissé dans les rangs des patrons. Et la différence entre son début de match et la fin était saisissant. Jugez plutôt. En première période : 12 points à 6/10 au tir, 0/0 de loin et 4 passes, en plus de quelques sucreries bonus. Agressif, en rythme, commandant du run dans le deuxième quart qui remettait Washington dans le siège du conducteur, Wall était bien, dominant même sa matchup individuelle avec Isaiah Thomas. Maintenant… en deuxième période : 6 points à 2/13 au tir, 1/8 de loin et 7 passes, avec cette notion de distribution mentionnée plus haut. Très bien défendu par l’arrière-garde de Boston, Johnny mélangeait ses pinceaux et retrouvait son mode 2012, en préférant chercher le home run plutôt que d’installer des petites pièces. Et un trois-points, et deux trois-points, et trois trois-points, clank, bounk, paoum, les propos d’Isaiah Thomas prenaient alors toute leur valeur après le Game 6 pourtant perdu au buzzer. “On accepte volontiers que Wall prenne des tirs de 8 mètres,” souriait le lutin. Tombant dans cette tentation, le dragster de Washington s’enfonçait et enfonçait malheureusement sa franchise avec lui. Une dure défaite au bout, qui ne doit en rien effacer sa magnifique régulière, mais devra servir de modèle à ne pas reproduire par la suite : John Wall a trop de talent pour faire ça.

Oui, les légendes s’écrivent lors des Game 7, et le franchise player des Wizards a loupé la magnifique opportunité qui lui était présentée. Cependant, Wall n’a que 26 ans. Il apprendra de ce revers pour revenir encore plus fort, et fermer nos bouches ainsi que celle d’Isaiah Thomas, elle dont les paroles d’avant-match se sont transformées en triste vérité pour Washington.


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