Boston gifle les Wizards au TD Garden : 123-101, les Celtics étaient appliqués et en feu !
Le 11 mai 2017 à 05:07 par Bastien Fontanieu
Après un vilain détour par Washington, où leur jeu semblait bien moins inspiré qu’à domicile, les Celtics sont rentrés à Boston et ont tabassé les Wizards de la première à la dernière minute : avantage nation-verte, 3-2.
Comment Brad Stevens pouvait-il être mécontent,, en voyant ses joueurs offrir une telle performance à domicile ? L’entraîneur du Massachusetts était forcément un peu inquiet, comme tous les fans de la franchise aux 17 titres, après un combo Game 3 + Game 4 particulièrement dégueulasse. Les role-players qui boudent dans leur coin, Isaiah Thomas moins agressif et pendant ce temps-là Washington cavalait en trouvant les points faibles des Celtics, il y avait de quoi transpirer en abordant ce Game 5 crucial au TD Garden. Sauf que l’anxiété aura duré quelques minutes. Douze pour être précis, une vingtaine pour les moins confiants. Ultra-agressifs d’entrée et portés par une réussite folle, les potes de Jae Crowder changeaient totalement d’attitude et s’offraient un début de match parfait. Al Horford et Amir Johnson pour nettoyer leur peinture, Avery Bradley en mode Kobe et Isaiah bien calme, tout le monde était sur son 31. Eux qui avaient tant chié leurs entames de match jusqu’ici, eux qui pouvaient tant buter sur un obstacle athlétique, ce sont bien ces Celtics qui ont démarré la rencontre sur un rythme tonitruant et n’ont pas décollé une seule seconde leurs deux pieds de la pédale d’accélération. Douze d’avance après un quart, seize à la pause, puis la vingtaine en deuxième mi-temps pour finir sur un garbage time de grande qualité, même si on aurait préféré obtenir un duel serré entre deux équipes motivées, il n’y avait rien à retirer du côté de Boston.
Il faut dire qu’en ayant vu les progrès des Cs ces derniers mois et la façon dont leur succès s’est construit, observer le groupe de Stevens dominer son adversaire sans un grand Isaiah Thomas avait quelque chose d’assez impressionnant. Les verts ? Qui tabassent une équipe de Playoffs avec un IT moyen ? De la science-fiction, digne d’un grand Mercredi Panzani. Mais c’est pourtant ce qui s’est passé cette nuit, avec un Avery Bradley de gala (29 points, record en carrière en Playoffs) et un Al Horford absolument partout. Non, il n’y a pas eu besoin des exploits individuels du lutin pour que son équipe gère cette rencontre, l’enthousiasme de chaque coéquipier étant suffisant pour surpasser la flemme générale des Wizards dans le camp d’en face. On y viendra par la suite, tant les hommes de Scott Brooks ont abusé sur cette rencontre. Car pour le moment, c’est autour des Celtics qu’on doit discuter, de ce groupe qui va pouvoir aborder le Game 6 avec la confiance d’un jeu retrouvé. Personne n’a encore pu gagner à l’extérieur dans la série, alors pourquoi ne pas s’y mettre dès vendredi ? Dans un Verizon Center qui sera chaud-bouillant, difficile de croire que Boston pourra à nouveau planter 16 tirs à trois points sur seulement 33 tentatives. Difficile de croire que le trio Crowder-Bradley-Horford mettra autant de points que tout le cinq majeur des Wizards. Deux statistiques qui viennent du match de ce soir, un match à oublier pour Washington et sur lequel construire pour les Celtics. Rendez-vous demain soir, afin de vérifier si le leader de la Conférence Est peut finir le job à D.C.
Boston a eu une réussite insolente ce mercredi. Boston a pu compter sur des lieutenants au sommet de leur forme. Boston a aussi pu jouer des Wizards en mode zombie. Des excuses pour justifier cette victoire ? Certainement pas. Mais les Celtics savent qu’ils ont le plus dur à aborder sur ce Game 6 : jouer encore mieux, pour qu’en cas de maladresse au tir, l’effort de groupe puisse mener à la gagne.