Gordon Hayward a un gros choix de carrière à venir : prolonger au Jazz ou se battre ailleurs ?

Le 10 mai 2017 à 08:48 par Bastien Fontanieu

gordon hayward
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Fraîchement éliminé par les Warriors hier soir, Gordon Hayward n’a pas encore eu le temps de se poser que les questions entourant son avenir sont déjà nombreuses : restera, restera pas, que fera l’homme aux cheveux impeccables ?

Il est devenu All-Star cette année, a mené le Jazz en Playoffs et a été le meilleur scoreur de son équipe en augmentant sa production personnelle de façon impressionnante. On peut aimer son jeu, ne pas l’aimer, se taper des barres sur son bronzage, mais on ne peut pas dire qu’Hayward n’a pas fait de grosse saison. Toutes les cases qu’il devait cocher ont été validées, passant même le premier tour pour tenter de tenir le regard avec les Warriors. Alors certes, Gordon n’a pas encore remporté de titre cette saison, une réalité qui le dérange car c’est un compétiteur très sous-estimé, mais le Jazz dans son ensemble a fait des progrès énormes cette année et l’avenir sourit à ce groupe ultra-doué et profond. De Rudy Gobert à Rodney Hood en passant par Dante Exum et évidemment George Hill, Utah possède des jeunes qui bossent parfaitement avec les anciens ayant signé l’été dernier, faisant de cette équipe un pur casse-tête à devoir jouer. Cependant, si le paysage dessiné est chatoyant et prometteur, la NBA reste un business qui peut parfois briser bien des coeurs pendant l’été. Et à un carrefour énorme de sa carrière, Hayward sait qu’il va devoir prendre une immense décision. Âgé de 27 ans, père de famille, All-Star installé, pensera-t-il pouvoir continuer le beau projet du Jazz ou souhaitera-t-il augmenter ses chances de remporter un titre en signant immédiatement chez un gros contender ? En sortie de sweep, l’intéressé s’est exprimé avec honnêteté auprès de USA Today.

“Mon objectif est de remporter le titre et cela ne s’est pas fait cette année. Je pense que j’ai fait de grands pas en avant cette saison, et il y en a encore d’autres à faire. Mais je suis clairement fier de ce qu’on a accompli et ce que j’ai fait personnellement. Je prends ça comme des éléments de motivations, pour moi cela va me donner encore plus la dalle pour bosser cet été.

J’ai beaucoup grandi ici, à Salt Lake City. Du coup, quand je vois qu’ils sont restés avec moi et avec l’équipe dans les bons comme les mauvais moments, ça signifie beaucoup de choses. Je n’ai rien d’autre que de l’amour pour cette communauté, c’était un moment très spécial (concernant les chants “Gordon Hayward” du public en fin de match).”

Depuis des mois, les spéculations s’enchaînent autour de Boston, et du lien si particulier qui lie le joueur à Brad Stevens. Il faut dire que les deux hommes ont bossé ensemble à l’université de Butler, lorsque les Bulldogs sont allés jusqu’en finale NCAA et qu’Hayward a failli rentrer le tir de la décennie du milieu du terrain pour la gagne. Mais entre bruits de couloirs et véritable accord, il y a un pas que nous ne franchirons pas maintenant. Celui sur lequel on peut se pencher, cependant, c’est celui du joueur lui-même et où il en est individuellement. Sur le papier, difficile de comprendre de façon rationnelle pourquoi Hayward partirait. Son équipe progresse, il a toujours joué à Utah, son rôle est indiscutable et il est en parfaite entente avec Quin Snyder. Mais encore une fois, on en revient à cet aspect de compétition et de bague, à un âge où Gordon pourra difficilement être plus ambitieux. Marié, papa d’une petite et âgé de 27 ans, c’est l’homme qui va devoir croiser le compétiteur dans les prochaines semaines, afin de savoir quoi faire de mieux pour sa propre vie. Un aspect qu’on a souvent tendance à zapper, voulant voir ces joueurs représenter nos valeurs et nos rêves, et qui provoque des réactions parfois démesurées (cf Zone de Confort).

Gordon Hayward aura le choix, bien des équipes se présenteront à sa porte pour lui exposer monts et merveilles concernant son avenir. Et le Jazz aura évidemment des armes de qualité pour négocier, avec des coéquipiers qui mettront la pression suffisante pour l’influencer, une franchise qui pourra proposer davantage de sous que quiconque, et un George Hill considéré comme son “grand frère” qui a déjà affirmé prendre ses décisions estivales en fonction de celles de son coéquipier. Mais croire que le All-Star ne prendra pas très sérieusement les offres présentées sur la table serait une grave erreur, à ne pas commettre chez le Jazz. Des équipes se plieront en huit pour tenter d’avoir ce scoreur-créateur polyvalent, en bombardant sur cet aspect de bague à remporter rapidement. Et quand on voit l’importance de la bijouterie dans la pensée actuelle en NBA, comparer les futures opportunités de titres à Utah avec celles ailleurs sera toute la problématique qu’Hayward rencontrera. Pour rappel, on se souvient de l’été 2014 durant lequel Gordon était un agent-libre restreint et avait signé un contrat chez les Hornets, avant de voir le Jazz matcher l’offre. De là à voir une envie de bouger ? Non, évidemment. Mais de là à cimenter l’ailier dans les montagnes de Salt Lake City ? Non plus.

Difficile d’établir une liste de franchises qui seront à la porte de Gordon Hayward le 1er juillet. Cependant, au-delà des adresses, c’est surtout le joueur qui va devoir prendre une grande décision de vie cet été. La possibilité d’avoir une bague à Utah, l’avenir de son foyer, la prolongation d’un projet ambitieux, le tout en ayant des offres alléchantes devant chez lui : on s’accroche, car l’ailier pourrait bien déménager cet été.

Source : USA Today


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