Les Celtics de 2008 se sont rassemblés autour du dossier Ray Allen : sujet encore très sensible…
Le 09 mai 2017 à 09:34 par Bastien Fontanieu
Comme prévu hier soir, cinq membres des Celtics champions en 2008 se sont rassemblés dans l’émission Area 21 dirigée par Kevin Garnett. Le géant a bien évidemment mis un sujet sur la table : Ray Allen…
Ahlala, ce divorce. Ce foutu divorce qui a fait couler de l’encre pendant des années, on se demandait justement où est-ce qu’ils en étaient. Pour rappel, c’est bien le sniper qui avait quitté Boston pour rejoindre LeBron à Miami, ce qui avait été pris comme un potentiel acte de trahison de la part de ses coéquipiers et évidemment des fans. Mais face à cette décision, chacun sa version des choses. Il y a ceux qui ouvrent leurs bras pour que Ray revienne, ceux qui ont un peu plus de mal, bref comme pour chaque rupture les façons de tourner la page sont différentes selon chacun et cela tombe bien car plusieurs versions ont été données sur cette émission. Kevin Garnett, Paul Pierce, Kendrick Perkins, Rajon Rondo et Glen Davis, un quintet de choc qui fût couronné en 2008 et a accepté de parler de ce sujet encore sensible. On vous laisse ci-dessus avec la vidéo, et ci-dessous avec la traduction par nos soins…
# KEVIN GARNETT
Les gens ne comprennent pas que c’est la vraie vie pour nous. C’est une situation sensible avec Ray, parce qu’au moment où nous nous sommes rassemblés pour parler de cette réunion, nous avons commencé à parler de ceux qui étaient loyaux envers les autres. Si je devais donner mon avis, je dirais que quand Ray est allé à Miami il a changé de chapitre. Il y a gagné un titre et bravo à lui, mais c’est tout. Il n’y a pas eu de membre des Spurs d’invité, pas de membre des Wizards d’invité, c’était que des vrais Celtics.
# PAUL PIERCE
Initialement j’étais mal en voyant la façon dont ça s’était passé. Vous me connaissez, j’ai jamais d’embrouille avec un coéquipier ou qui que ce soit de mon équipe. Mais j’ai eu mal parce qu’on s’était réunis en faisant tout ensemble, et en soit chacun pouvait faire ce qu’il voulait en tant qu’agent-libre. Si Perkins voulait aller ailleurs ou Rondo ailleurs, cela ne posait aucun problème. Je pensais juste qu’on formait une fraternité à Boston, c’est vraiment ce que je ressentais. Donc si moi ou KG voulions partir, je pensais qu’on aurait directement appelé Rajon, Perk, Glen, en leur disant voilà à quoi on pense. C’est ça qui m’a fait mal en fait, de l’apprendre sans avoir aucune nouvelle de sa part, et à Miami en plus… Je l’aurais pris nettement mieux s’il nous en avait parlé, parce que je crois que sa relation avec Doc (Rivers) était bizarre vers la fin, notamment parce qu’Avery Bradley obtenait de plus en plus de temps de jeu. Et je le comprends ! J’aurais juste aimé qu’on en discute car ça aurait mis les choses à plat pour tout le monde. En plus, Miami quoi… Pendant qu’on essayait de les battre et qu’on avait ce truc avec LeBron, ça aurait été différent si on en avait parlé. Alors qu’aujourd’hui, j’ai pas parlé à Ray depuis des années…
# KENDRICK PERKINS
Je n’étais pas mal avec sa décision, j’étais mal avec la façon dont il avait tout fait. Je crois que c’est ça qui a créé ces embrouilles, parce que même si on est tous des adultes aujourd’hui, ce n’est pas qu’on croyait qu’on formait une famille : on était une famille. On a pleuré ensemble, on a tout partagé ensemble, ça allait bien au-delà du basket, des choses que les gens ne savent pas. Je pense qu’on acceptait tous le fait que chacun pouvait agir à sa façon, mais pas n’importe comment. C’est un pur manque de communication en fait. Après je crois vraiment que le temps pansera toutes les blessures, parfois il suffit simplement de croiser ton frère sur un chemin pour régler certaines choses. Mais qui va briser la glace ? Aujourd’hui, honnêtement, je crois que c’est à personne ici présent sur le plateau de le faire, c’est à Ray en premier. S’il souhaite redevenir proche de nous, il doit juste joindre Paul et lui dire “Ok j’ai mal géré” ou à Glen, à Rondo, à KG ou à moi. On a tellement fait de choses ensemble, on a gagné des matchs, un titre, on s’est battu dans les tranchées ensemble.
# GLEN DAVIS
Quand on construit une relation dans un groupe de gars, et que c’est plus grand que le groupe lui-même dans le sens où ce qu’on a fait restera en nous pour toujours, ce type de relation mérite au moins un “Eh les gars, je m’en vais.” Moi et Perkins devions partir de nous-même, on n’avait pas envie et on n’avait pas besoin à la base. Mais pour moi, il faut déjà s’assurer qu’un truc est fini sur place avant de bouger et rejoindre le bandwagon afin de gagner un titre. Je comprends que tu puisses vouloir une bague, mais on croit encore ici qu’on peut gagner et on croit en nous…
Rajon Rondo ne s’est pas exprimé sur le sujet, pour aucune raison, bonne ou mauvaise. Le meneur est plutôt indifférent quand on voit sa réaction, mais ce qui est sûr c’est que les anciens de Boston qui ont vu Ray Allen partir l’ont encore en travers de la gorge. Si cela fait 6 ans qu’ils attendant un texto, peut-être faudra-t-il penser à tourner la page… En toute fin d’émission, c’est Ernie Johnson de l’équipe d’Inside the NBA qui a évidemment souhaité bouclé le dossier en posant la question fatidique au quintet : est-ce qu’ils pardonneront le sniper à l’avenir ?
Kevin Garnett : “J’aime croire que c’est possible. J’aime croire qu’en progressant et en vieillissant chacun, le temps pansera les blessures. On verra, mais il n’y a aucune rancune ici envers Ray. On lui passe le bonjour, on lui souhaite bonne continuation avec le restaurant qu’il vient d’ouvrir…”
Paul Pierce : “…mais il y a un point sur lequel on s’est mis tous d’accord, lorsque tout le monde sera ok, c’est Rondo qui passera le coup de fil.”
Kendrick Perkins : “Mais c’est Ray qui devra faire le premier pas. Parce que c’est lui qui a causé tous ces conflits et cette confusion. Ce n’est pas parce qu’il est parti, c’est la façon dont il est parti.”
Pas sûr que tout soit arrangé avant la grande réunion de l’année prochaine, lorsque les Celtics champions en 2008 se réuniront pour une teuf qui s’annonce mémorable.
Source : Area 21