John Wall aka le Wall-Star : 27 points, 12 passes et des caviars à en perdre la tête

Le 08 mai 2017 à 05:44 par Bastien Fontanieu

S’il n’a pas été le plus propre ni le plus adroit ce dimanche, John Wall a cependant eu sa main sur la rencontre, en étant au coeur de tous les moments les plus importants pour ses Wizards.

Il avait commencé assez mal sa rencontre. Retournant dans ses vilaines habitudes, c’est-à-dire celles du dragster qui fonce tête baissée sans vraiment savoir ce qu’il va faire, Jean Mur ne nous inspirait pas grand chose. C’est Boston qui érigeait un… mur assez efficace devant lui, Washington traînant au score en tout début de rencontre. D’ailleurs, inutile de le mentionner mais cela vaut tout de même sa petite info, Bradley Beal méritait lui aussi ses louanges. Il les aura, dans son petit papier personnel, car offensivement comme défensivement l’arrière offrait son meilleur match de la série. Sauf que si BB était propre sur sa feuille, l’homme qui était au centre des opérations et impactait le plus la rencontre du point de vue visuel était bien John Wall. Suite à son premier quart dégueulasse, sa seconde chance intervenait lors des 12 minutes suivantes, le All-Star mettant les Wizards sur son dos. Quatorze points pour recoller au score, des caviars sensationnels pour ses coéquipiers… dont cette pépite pour Marcin Gortat qui faisait le tour de la planète basket. Bien défendu par Boston, John décidait de lâcher un spin puis une passe no-look dans le dos du défenseur du Polonais, pour que ce dernier puisse finir aisément l’action et fasse exploser le public. Début de mission accomplie, Wall retrouvait son jeu et Washington retrouvait les Celtics au niveau du score.

Sauf que pour nos amis venus du Massachusetts, le troisième quart-temps se transformera en cauchemar éveillé, et John était grandement responsable de cette avalanche exécutée sur les pauvres soldats de Boston. Un 26-0 durant lequel le dragster enchaînera passe sur passe en contre-attaque, and-one avec flex en se relevant histoire de chauffer son peuple, défense plus agressive afin de continuer à mettre la pression sur l’adversaire et petite danse comme il aime si bien faire après un dernier lay-up main gauche. Après un début de rencontre plutôt triste, Wall terminait son oeuvre sur une note bien plus positive, contrôlant parfaitement le match de son équipe pour égaliser au score dans la série. Ce qu’on aurait préféré voir ? C’est bien évidemment un John plus propre, moins freestyle, lui qui est toujours capable d’enchaîner deux actions dont lui seul a le secret avec une séquence digne d’un joueur de deuxième année. Mais comme avec un certain marsupial évoluant dans les plaines de l’Oklahoma, c’est ça aussi, l’expérience John Wall : il faut vivre avec ses improvisations, ses coups de folie, ses initiatives qui peuvent plomber votre rencontre comme la sauver d’un profond précipice. Devant son public, il a pu se rattraper à temps. Mais à Boston ? Il devra être nettement plus efficace, sous peine d’avoir un orteil en vacances. En tout cas, on comptera sur lui pour continuer à nous en mettre plein la vue.

Bousculé par un Isaiah Thomas de feu sur les deux premières rencontres de la série, John Wall a lui aussi obtenu son petit moment de parole, en menant sa franchise vers deux victoires et avec la manière. Maintenant, rendez-vous dans le Massachusetts, pour continuer sur ce rythme effréné. 


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