Les Clippers ont encore choke : défaite à la maison sur un Game 7, craquer c’est dans leur sang…

Le 01 mai 2017 à 04:16 par Bastien Fontanieu

Clippers
Source image : Reddit

Alors qu’ils avaient fait le plus dur en forçant un Game 7 à domicile, les Clippers ont montré un visage nettement différent devant leur public et se sont donc inclinés dans un registre des plus… typiques.

Non, pour une fois ce ne fût pas sur une dernière action dramatique, qui aurait poussé Doc Rivers à envoyer une chaise dans les gradins. Et non, pour une fois, on n’a pas eu à pointer du doigt l’arbitrage, pour expliquer un malentendu au sein de la rencontre, qui aurait fait basculer la partie. En fait, pour être totalement franc, le match en lui-même n’était pas un choke à proprement parler, puisque les Clippers n’ont jamais mené. Le Jazz a tellement montré de supériorité dans l’application offensive, défensive, stratégique et physique qu’on n’a pas eu à transpirer des litres en plein money-time. Allez, pendant l’espace de deux minutes, on a bien cru à un comeback mené par Jamal Crawford et DeAndre Jordan… mais c’est tout. Là où le choke prend ici toute sa saveur, c’est dans le fait d’avoir un Game 7 à domicile, avec la possibilité de rencontrer les Warriors au tour suivant, et devoir partir en vacances au bout de 48 minutes parce que la rencontre fût nettement perdue. Là où le choke prend toute sa saveur, c’est dans la façon dont la bagnole conduite par Chris Paul a crevé ses pneus au moment le plus important, le meneur réalisant sa pire performance… quand c’était le moins concevable. Merde quoi, CP3, qui fût royal tout au long de la série, terminait à 13 points en 40 minutes dans des pourcentages anormaux (6/19).

Et pour couronner le tout ? Les Clippers perdaient une nouvelle série en la menant au moins une fois, ce qui leur ouvrait une nouvelle page historique dans l’histoire du chokeaucune équipe n’avait perdu sa série en la menant… chaque saison pendant 5 ans. En 2013, ce sont les Grizzlies qui revenaient d’un retard de 2-0 pour finalement l’emporter. En 2014, c’est le Thunder qui remontait son retard après avoir perdu le Game 1. En 2015, tout le monde se souvient des Rockets malmenés, qui effaçaient le 3-1 de Los Angeles pour finalement gagner à la maison. En 2016, il fallait bien que Portland se qualifie après avoir lâché les deux premières rencontres. Et en 2017 donc, l’avantage des Clippers après le Game 3 était finalement cramé pour laisser Utah passer au tour suivant. Pour certains, ce n’est qu’une stat à la con, mais pour d’autres, la cerise sur un gâteau périmé. Doc Rivers a peut-être la confiance totale de son supérieur Steve Ballmer, mais il devra un jour payer les conséquences de tant de déconvenues en Playoffs. Est-ce que ce sera cet été ? Probablement pas, vu qu’il a reçu un joker avec la blessure de Blake Griffin. Mais s’il rajoute une 6ème couche déprimante l’an prochain ? La guillotine sera prête, elle qui l’est déjà depuis bien longtemps…

Chaque année, c’est la même. Machin est blessé, l’autre a craqué, les arbitres ceci, le public cela. Malheureusement pour les Clippers, il viendra un jour où les munitions seront vides, et il faudra affronter la réalité : ce groupe tombe systématiquement sur un obstacle ou une excuse, l’empêchant d’accéder au level supérieur. Trop c’est trop, surtout au bout de la cinquième fois.


Tags : clippers