Draymond Green n’aime pas être comparé à Charles Barkley : pourtant, quel role model
Le 01 mai 2017 à 21:43 par Antoine Albaut
Avec sa petite taille pour son poste, sa grande bouche et sa capacité à faire un peu près tout sur le terrain, de nombreux observateurs ont vu un rapprochement avec le Hall Of Famer et maintenant consultant, Charles Barkley. Mais Draymond Green ne l’entend pas de cette oreille.
C’est après l’entrainement de dimanche, pendant une interview, qu’un pauvre journaliste à osé faire la comparaison entre Charles Barkley et Draymond. La réponse du joueur fut cinglante : “Hell no, I’m the modern-day Draymond Green. Fuck no.“ Pas besoin de traduction ici, c’est assez explicite. Non, non, je suis la version moderne de Draymond Green, ah ça putain non. Pour le reste, on vous laisse avec les explications de l’intéressé.
« Chuck avait dit à tout le monde dans les années 90 que de toute façon il n’était pas un modèle. Il n’était pas mon modèle. J’ai grandi à Saginaw, dans le Michigan. C’est ce que vous faites là-bas, vous parlez. Vous faites du trashtalking pendant que vous jouez au basket. C’est comme ça que j’ai été élevé. J’ai été élevé dans une famille comme ça, donc je n’avais pas besoin d’un Charles Barkley pour m’influencer. J’ai été élevé par Mary Babers. Dans la famille Babers c’est ce que vous faites, vous dites ce que vous pensez, et cela n’a rien à voir avec Chuck. Je n’étais pas fan de Charles Barkley plus jeune, sans lui manquer de respect. C’est un super joueur, mais en grandissant, j’ai regardé son jeu parce que je savais qu’il avait un déficit de taille et j’ai regardé ce qu’il pouvait faire, j’ai essayé d’ajouter certaines choses à mon jeu. Mais non, il ne m’a pas du tout influencé. »
Draymond n’a pas sa langue dans sa poche et c’est pour ça qu’on l’aime (ou qu’on le déteste si vous êtes fan d’une des 29 autres franchises). La comparaison donne envie mais il ne faut pas oublier que Chuck été aussi un leader offensif, qui a tourné à 22 points de moyenne pendant sa carrière, alors que Draymond tourne à 10 points, 7 rebonds et 7 passes cette saison. On le voit plus comme un couteau suisse capable de tout sur le terrain. L’intérieur des Warriors ressemble davantage à un Dennis Rodman dans l’attitude, avec un jeu bien plus évolué, à la gestion et la création. Charles Barkley n’était pas un modèle, et ne voulait pas l’être, heureusement d’ailleurs. Alors que Draymond lui, aimerait.
J’essaye. Mais ce n’est pas à moi de dire si je suis le modèle de quelqu’un ou non, mais j’essaye d’être un citoyen modèle.
Petite précision, les coups dans les parties des adversaires ne sont encouragés dans les matchs de basket. Néanmoins, Draymond est la pierre angulaire des Warriors, par son énergie, sa voix et son trashtalking, et comme il le dit si bien, il est le Draymond Green des temps modernes.
Ne comparez plus jamais Draymond Green avec Charles Barkley, l’intérieur des Warriors n’aime pas trop ça. Draymond est unique, et ceux qui l’auront vu jouer ne sont pas prêts de l’oublier.
Source : ESPN