Les Rockets passent l’obstacle OKC : c’est quand même beaucoup plus facile de jouer à dix contre un

Le 26 avr. 2017 à 06:07 par Giovanni Marriette

James Harden
Source image : youtube

Il y avait beau avoir un cyborg en face, les Rockets n’en demeuraient pas moins les favoris de cette série. Parce que côté Houston aussi il y a un potentiel MVP, mais surtout car une équipe complète et bien coachée est généralement meilleure qu’un seul homme aussi fou soit-t-il. Premier tour check, rendez-vous désormais face au vainqueur de la série entre les Spurs et Memphis.

On l’a vu d’entrée  de jeu cette nuit, ce match allait être celui de Russell Westbrook. Comme les 85 précédents en somme… Et face à cet ouragan, les Rockets auront une nouvelle fois proposé une opposition évidemment plus collective, ajoutant cette fois-ci  la menace intérieure à leur arsenal offensif. Fort heureusement d’ailleurs, car il y avait comme une odeur de foire à la saucisse cette nuit au Toyota Center (10/38 du parking pour OKC et… 6/37 pour Houston). La partition une nouvelle fois exceptionnelle (dans le positif comme le négatif) de Russell Westbrook ? On y reviendra très vite, mais honneur tout d’abord aux vainqueurs. Car si cette série se résuma souvent dans les grandes lignes à un duel entre les deux favoris au trophée de MVP, ce serait par contre malhonnête d’occulter le boulot de Mike D’Antoni et du supporting cast texan. Pat Beverley ? Non content d’avoir forcé RW à rater une vingtaine de tirs, le chien fou a également porté les siens balle en main et est aujourd’hui devenu un attaquant bien plus qu’honnête. Trevor Ariza ? La définition même du mec qui se sacrifie en défense pour son équipe. Lou Williams ? Le type vous ferait presque oublier la présence de Ryan Anderson et Eric Gordon en périphérie. Et que dire de Nene Hilario, le Brésilien évoluant à un niveau de jeune premier de la classe depuis le début de la série (encore 14 points et 7 rebonds hier soir).

Un roster qui était définitivement trop complet et trop propre pour le Thunder, dans une série où James Harden – encore merveilleusement défendu par Roberson cette nuit – n’aura même pas eu besoin de forcer son talent. 34 points pour le barbu cette nuit, à 8/25 au tir mais 16/17 au lancer pour assurer le coup, et voilà comment l’armée des Rockets accède donc sans trop souffrir à un second tour de Playoffs qui sera par contre une autre paire de manches pour la bande à Ramesse.

Six points d’écart seulement hier, mais six points qui symbolisent finalement assez mal l’écart entre les deux franchises. Car si les amis cités ci-dessus ont rempli leur mission sur ce premier tour, la question des coéquipiers de Russell Westbrook va devoir se poser très vite. Victor Oladipo, Andre Roberson, Enes Kanter, Steven Adams, autant de mecs doués voire très doués dans un secteur du jeu (la déf pour Roberson, l’attaque pour Kanter, le hustle pour Adams, les balles perdues pour Oladipo) mais un ensemble bien léger pour aspirer à autre chose qu’un premier tour de Playoffs…

Une bonne chose de faite pour James Harden et les Rockets et une petite larme versée devant le dernier match de l’incroyable saison de Russell Westbrook. Allez, c’était bien sympa cette série, mais ça risque de se corser au prochain tour.

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