Rajon Rondo fait la totale à Boston : 11 points, 9 rebonds et 14 passes, à l’ancienne !

Le 19 avr. 2017 à 05:44 par Bastien Fontanieu

Rajon Rondo

Pour ce second match remporté par Chicago à Boston, personne n’était aussi heureux, impliqué et motivé que Rajon Rondo : le meneur a sorti son bon vieux mode Playoffs au meilleur moment.

C’était annoncé, car le scénario l’imposait comme une évidence. Avec un duel entre Celtics et Bulls pour ce premier tour des phases printanières, les retrouvailles entre l’ancien All-Star et sa toute première franchise allait forcément nous proposer un Rondo Game. Un Rondo Game ? Mais si, vous savez bien. Ce genre de match durant lequel Rajon est suffisamment motivé et branché sur le bon secteur pour dominer ses adversaires. Lors du Game 1, son impact avait été intéressant mais il ne s’agissait pas de sa spéciale. Le meilleur moment, il l’attendra le bougre, puisque c’est cette nuit qu’il a décidé de rappeler aux fans du TD Garden qui avait bercé leurs nuits pendant de longues années. Impérial en début de match, partout au rebond, généreux à la passe et capable de punir les défenseurs de Boston en allant vers le panier, le numéro 9 nous faisait vibrer avec son jeu tout en instinct et en intelligence. Plutôt orgasmique de le revoir à ce niveau, après l’écroulement de ces dernières années et un bon paquet de doutes.

Mais ce qu’il y avait vraiment de chouette, c’était de le voir répéter toutes ses mimiques, celles qui avaient fait de lui un meneur redoutable sous le maillot vert. Une pénétration avec feinte de passe dans le dos, un rebond arraché ou regardé pour voler la gonfle des mains des Celtics, une contre-attaque calmée pour servir des copains seuls : c’était bien le Rondo Game, et c’était beau. On ne va pas se mentir, les critiques étaient vives à son encontre, surtout ici, en le voyant alterner entre le rassurant et l’exécrable ces derniers temps. Mais l’odeur des Playoffs est peut-être ce dont il avait besoin. Un petit coup de jus le mettant en avant, afin qu’il rappelle aussi le compétiteur qu’il est, malgré un shoot à la ramasse. Cette nuit, Rajon n’était pas le meilleur marqueur de son équipe, c’était même le cinquième de son… cinq majeur. Mais sa domination était totale, une qui permettait aux Bulls de réaliser l’impensable en terre verte. Un quasi-triple-double sans trop de déchets, avec l’intensité qui manquait et un vrai sens du partage. Du Rondo dans le texte, en gros.

11 points, 9 rebonds, 14 passes, 5 interceptions, 5/11 au tir, un rôle de chef d’orchestre royal et un TD Garden quitté avec un petit sourire en coin : Rajon Rondo nous a offert son game et ça nous a rendu carrément nostalgiques. On en redemande.


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