Doc Rivers ne veut pas que son groupe soit explosé cet été : d’accord, bon courage Houdini

Le 18 avr. 2017 à 20:30 par Bastien Fontanieu

Doc Rivers
Source image : TMZ

Conscient qu’il vit des Playoffs déterminants avec ses Clippers cette saison, Doc Rivers commence à sentir le siège chauffer avant un été qui pourrait voir son groupe exploser : attention, le chrono tourne…

C’est dans un long entretien avec USA Today que l’homme à tout faire de Los Angeles s’est exprimé sur ce dossier épineux. Comme il le sait, et comme on le sait tous, le mois de juillet sera incroyablement stressant pour lui et pour les fans de la franchise. Car avec des cadres comme Blake Griffin, Chris Paul, Luc Mbah a Moute et J.J Redick tous potentiellement agent-libres, il y aura de quoi envisager un sacré changement de cinq majeur l’an prochain si les Clippers se font dessus en Playoffs. C’est ce qui fait de ce printemps un des plus importants dans l’histoire de la franchise californienne, un qui a mal démarré avec une défaite au Game 1 sur un tir au buzzer de Joe Johnson, mais chez Doc Rivers l’équation est assez simple. En effet, pour le papa d’Austin, il faut regarder le problème dans son ensemble et voir les perspectives qui seraient offertes à l’équipe si celle-ci était divisée, au lieu de raisonner de façon prématurée. Après tant de saisons régulières gérées à l’Ouest et tant de désillusions au mois de mai, l’entraîneur local pense qu’il ne faut pas tomber dans le défaitisme et qu’il faut persévérer, jusqu’à l’obtention d’une bague. On veut bien le croire, mais pas sûr que ses joueurs penseront la même chose s’ils se font une nouvelle fois bouncer en demi-finale de la Conférence Ouest…

“Voilà ce que je pense. Imaginons qu’on ne gagne pas le titre cette année, ce que je ne crois pas, mais imaginons qu’on ne le gagne pas. Est-ce que vous abandonnez une équipe qui gagne 50 matchs minimum et a prouvé qu’elle était très proche de remporter le titre, ou bien est-ce que vous vous accrochez en essayant de modifier le groupe autour des cadres ?

J’utilise souvent Utah comme exemple. Dieu merci, Karl Malone et John Stockton n’ont pas écouté les gens, vous voyez ce que je veux dire ? Ils ont échoué en Playoffs, mais ils ont continué à essayer et encore continué à essayer. Puis finalement, plus tard, ils ont réussi à atteindre les Finales. Ils n’ont pas remporté le titre, mais c’est ça aussi la poursuite d’une bague. Je pense que c’est trop facile de dire que tout devrait changer, vu de l’extérieur. Je pense que c’est une opinion tellement facile à avoir

Je pense que du point de vue du management, nous avons passé le test de l’été dernier avec grand succès, vous voyez ? Raymond (Felton), Austin (Rivers) et Jamal (Crawford) ont offert des options à Chris Paul sur les lignes arrières. Il n’a pas à défendre sur le meilleur joueur d’en face tous les soirs, il n’a pas eu à gérer toutes les options offensives cette année.”

Plusieurs points importants, à remettre en cause sur ces déclarations du Doc. Déjà, quand est-ce que les Clippers ont été proches de gagner le titre ? Il y a eu de belles séries, certes, mais pas de finale de conférence et encore moins de finale tout court, donc difficile de comprendre sa position. Ensuite, la comparaison avec Utah. La petite différence avec le Jazz de l’époque Stockton-Malone, et c’est une que Rivers va devoir comprendre un jour en regardant ce qui s’est passé à Los Angeles, c’est qu’il y avait une personne pour gérer le coaching… et une pour le management. Jerry Sloan bossait avec ses supérieurs afin de construire l’équipe idéale, ce n’était pas une seule personne gérant deux volants. Et le problème ? C’est que le Doc a bien la double-casquette dans sa franchise, une qui a parfois permis de bonnes décisions, mais une qui a surtout apporté un recrutement frustrant chaque été. Où sont passés Jeff Green et Josh Smith ? Lance Stephenson et Kenyon Martin ? Allô Hedo Turkoglu ? Chaque année, c’est bien Rivers qui a chié sur sa façon d’entourer son exceptionnel cinq majeur, un qui pourrait et devrait en effet jouer au mois de juin. Mais au-delà des déclas, il y a la réalité du mois de juillet à venir. Oui, Chris Paul a de bonnes chances de prolonger, ce qui ne sera pas si évident concernant Redick et Griffin. Mais pour forcer le destin, Doc devra faire mieux qu’une demi-finale de conférence.

Et à moins que nos yeux voient flou, il faudra éliminer… les Warriors au tour suivant. Un tour qui n’est pas encore gagné, loin de là après avoir chié à domicile lors du Game 1. Sacré Doc.

Source : USA Today


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