L’Avis du Psy – S04 Épisode final : le MVPsy est décerné à Russell Westbrook, quelle énorme surprise
Le 16 avr. 2017 à 08:52 par Giovanni Marriette
Lance Stephenson avait ouvert le palmarès en 2014 et J.R. Smith puis LeBron James lui avaient succédé. Cette saison c’est donc un tout autre level qui a été passé au cabinet, votre Psy préféré ayant dû jongler entre les patients vraiment malades et ceux dont on doutait tout simplement de leur composition tellement les perfs furent monstrueuses. À l’arrivée ? Un plébiscite. Un plébiscite pour le meneur du Thunder qui aura relégué ses adversaires très loin et ce dès les premières semaines de compétition. Allez, on fait le point sur tout ça, avant une semaine de vacances bien méritées. Cabinet fermé, il faudra patienter.
Barème du classement tout au long de l’année, très dur à comprendre : 1 point pour une dixième place, 2 pour la neuvième, 3 pour la huitième, etc etc etc…
Place | Patient | Le compte-rendu de la visite |
---|---|---|
10° | Dirk Nowitzki (28 points) | Le big up tombe à pic puisque l’on vient à peine d’apprendre que notre Old Dirk sûr rempilera au moins pour un an, prolongeant ainsi le bail des derniers dinosaures de la Ligue. Tournée de binouzes au cabinet malgré une année compliquée, car les quelques consultations de la légende des Mavs cette saison furent parfois dures à vivre. Un début d’exercice passé à patienter sur le banc, puis les résultats catastrophiques d’une franchise qui visait pourtant les Playoffs et enfin, beaucoup plus positif, la barre des 30 000 points marqués en carrière, voilà qui a donc donné du grain à moudre au Psy cette année avec son client allemand. Des consultations pleines d’émotion, des discussions à n’en plus finir, voilà aussi le genre de relation qui peut faire grandir le Psy humainement et professionnellement. Comme quoi ça va dans les deux sens au cabinet, du moins avec le patient Wunderkind. Allez, on se revoit vite, parce que nous aussi on en a besoin. |
9° | Kristaps Porzingis (29 points) | Le Psy l’avait bien prévenu, et au grand détriment des fans des Knicks. Non la saison de Kristaps Porzingis n’allait pas être celle de la confirmation, car on rappelle que le bonhomme joue quand même… aux Knicks. Bingo, le patient letton aura donc passé six mois à faire des aller-retours entre le Madison et le cabinet du Psy, pleurant toutes les larmes de son corps devant le peu de considération de son coach et les résultats tout pétés de New York. Pas facile d’être un ado plein d’ambition lorsque l’on joue au sein d’une organisation qui peine elle-même à trouver sa voie et le patient Staps a donc pris de plein fouet le principe de réalité qui s’est offert à lui. Des pleurs donc, mais aussi beaucoup de remises en questions, déjà, alors que le gamin a semble-t-il tout pour lui et aurait pu passer 82 matchs à défoncer la concurrence. Vraiment triste, en espérant que le cabinet TrashTalk ne sera plus sa destination privilégiée la saison prochaine. |
8° | Kevin Durant (40 points) | On savait avant même le début de la saison que Kevin Durant serait scruté et critiqué par une grande partie de la populace. Là encore ça n’a pas manqué mais le Psy était fin prêt chaque semaine à recevoir l’un des ses patients les plus talentueux. Que l’on soit d’accord, le MVP 2014 n’a pas déçu lorsqu’il était sur le parquet. Quasi parfait toute la saison, c’est davantage une question d’équilibre collectif qui fut évoqué et certains auront même été jusqu’à accuser le patient KD de tous les maux des Warriors. Tout est relatif évidemment quand on voit le bilan des champions NBA 2015 mais l’étayage du Psy était en tout cas obligatoire cette année pour un homme conspué partout dans le pays pour une décision qui aura visiblement et pour toujours du mal à passer. L’objectif de Kevin aujourd’hui, fermer des bouches en Playoffs, pour faire de son arrivée aux Warriors un vrai succès et pour offrir au Psy une réussite professionnelle de plus à mettre sur son CV. |
7° | LeBron James (46 points) | L’ancien vainqueur du MVPsy fut encore bien présent cette saison au cabinet. Des défaites à la pelle en janvier, des défaites par tractopelles en mars, et à l’arrivée une bien décevante deuxième place à l’Est alors que le bonhomme a quand même joué 65 minutes de moyenne par match depuis octobre. Une année bien compliquée donc, pour un homme qui aura tout de même tenu tout au long de cet opus à s’armer des meilleurs guns dispos sur le marché. Kyle Korver, Deron Williams, Larry Sanders, Andrew Bogut et maintenant Dahntay Jones, autant de destins décidés par le King, comme toujours au taquet lorsqu’il faut gérer cinq ou six ministères à la fois. À côté de ça ? L’histoire qui continue de s’écrire en terme de statistiques, l’animal défonçant les légendes unes à unes et cela jour après jour. Une chose est sûre concernant le divin chauve 2.0 : tant que LeBron vivra, consultations il y aura. Alors rendez-vous très vite au cabinet, avec sûrement quelques cheveux en moins mais… peut-être une bague en plus. |
6° | Joel Embiid (47 points) | Les premiers pas du phénomène en NBA ont évidemment été accompagné d’une thérapie intense de la part d’un Psy qui le connaissait de toute façon déjà très bien. Être exposé de la sorte aussi tôt dans sa carrière nécessite de se faire aider, notamment lorsque l’on donne l’impression d’être un gamin qui se fout de tout, et c’est un rôle de second papa que le Psy a tenté de s’octroyer cette saison avec le patient Embiid. Des félicitations certes, les perfs le méritaient, mais également quelques recadrages et mises en garde, le monde de la NBA pouvant parfois se montrer impitoyables avec ceux qui ne le respectent pas assez. Un accompagnement plus que positif malgré une deuxième partie de saison passée allongée, qu’il faudra poursuivre dès la reprise pour éviter que le presque ROY ne se sente pousser des ailes alors qu’il a déjà du mal à tenir sur ses pattes. Allez, repos. |
5° | J.R. Smith (48 points) | Comment pouvait-t-il en être autrement ? Comment J.R. Smith pourrait-t-il ne pas figurer dans ce classement ? On vous laisse réfléchir à cette question évidemment sans réponse et on passe au résumé rapide de la saison de Gérard. Tout a commencé torse-poil dans les rues de Cleveland, mais il a rapidement fallu remotiver notre fifou favori car les dirigeants des Cavs auront quand même bien traîné avant de lui offrir le chèque qu’il méritait pourtant très largement. S’en suivit des performances Gérardesques, entre les avalanches du parking et les 0/9 à répétition. Du Gégé comme on l’aime et un patient qu’il a tout de même fallu garder sous le coude durant plus de deux mois en raison d’une vilaine blessure. Mais tout ceci n’était peut-être bien qu’une stratégie pour mieux se faire désirer, et c’est dans une optique de course au MVP des Finales que J.R. est désormais suivi chaque jour au cabinet. Et qu’on se le dise, quoiqu’il arrive, bae aura toujours sa place ici, sans payer la consultation bien sûr. Gloire à Gérard, longue vie au roi, longue vie au Dieu. |
4° | Rudy Gobert (54 points)
| L’explosion était attendue et elle a cette fois-ci bien eu lieu. Mais une carrière NBA n’est pas un long fleuve tranquille et c’est pour aider Gobi à mieux aborder son nouveau statut que le Psy a tenu à le voir le plus souvent possible cette saison. Le souci ayant été qu’à chaque grosse perf ou presque, le patient Gobert a pu se fendre de déclarations pouvant passer pour une melonite aiguë pour nos amis rageux. Sauf qu’il est comme ça Rudy. Parfois un peu brut de décoffrage, mais au moins… quand il a quelque chose à dire, il le dit. On est loin avec le patient Gobert des conférences de presse en bois d’un vieux match de Domino’s Ligue 2 et la NBA le sait désormais : si Rudy Gobert est en NBA c’est pour la dominer. DPOY, MIP, leader de sa franchise, premiers Playoffs, les sujets furent nombreux à évoquer cette année et il aura fallu aider le patient de Saint-Quentin à garder le cap sans forcément se faire d’illusions disproportionnées. Mais le gars est jeune et le processus logique. On en connait qui se sont perdus beaucoup plus vite, alors gageons que pour le moment la réussite est totale, en gardant à l’esprit qu’il ne faudra tout de même pas le lâcher d’un poil en Playoffs et la saison prochaine. Et Rudy peut compter sur nous, on en a connu des plus coriaces. |
3° | Carmelo Anthony (57 points) | Là aussi un patient parmi les plus fidèles depuis l’ouverture du cabinet en octobre 2013. Et oui, déjà. À l’époque, Melo était un génie offensif doté d’un sens du sacrifice collectif plus ou moins égal à celui de Robinson Crusoé. Quatre ans plus tard, Melo est parfois un génie offensif mais toujours doté d’un sens du sacrifice collectif plus ou moins égal à celui de Robinson Crusoé. Vous nous aurez compris, la situation du patient Anthony n’a pas évolué d’un iota depuis… toujours et elle a même régressé cette saison, la hiérarchie ayant du mal à se dessiner à New York, tant sur le terrain que dans les tribunes. La médaille d’or olympique n’aura été qu’un plaisir passager et le pauvre homme est vite revenu à ses angoisses habituelles, à savoir une saison à 30 victoires et la NBA toute entière qui se fout de sa gueule. On verra comment la situation évolue, mais le Psy a prévenu clairement son patient : si l’objectif reste d’aller chercher une bague et pas un titre de meilleur scoreur, il faudra cette fois-ci s’épauler d’un autre genre de roster, quitte à en devenir la deuxième option. Il y a des choix à faire et il va falloir s’y pencher… |
2° | DeMarcus Cousins (70 points) | Comme prévu, la saison de DeMarcus Cousins fut une succession de crise de nerfs et le Psy est d’ailleurs tout heureux d’être encore vivant aujourd’hui. La grenade DMC a bien failli être dégoupillée à plusieurs reprises mais l’essentiel est sauf puisque l’on ne compte aucune victime à ce jour. Le point d’orgue de cette nouvelle saison de l’horreur ? Un trade direction New Orleans, appris le soir du All-Star Game. Le seul match de l’année lors duquel la bête aurait pu s’amuser un peu ? Passé sur le banc, à se dire qu’il se tramait probablement quelque chose dans son dos. Un changement de jersey dur à vivre pour le patient Cousins qui avait malgré les défaites réussi à construire à Sacramento une relation d’amour et de confiance avec la franchise et ses courageux fans. Le Psy a d’ailleurs pu pointer le manque de professionnalisme des deux franchises quant à ce trade, le pauvre DMC n’ayant même pas pu compter sur son interlocuteur préféré au moment des faits alors que ce genre de changement brutal nécessite logiquement un accompagnement psychologique très rapproché. À l’arrivée une saison comme une autre dans la vie de DeMarcus, faite de défaites et de fautes techniques. Ça commence à être long là… |
1° | Russell Westbrook (131 points) | Le vainqueur de cette quatrième saison de l’Avis du Psy est évidemment le meneur du Thunder, ce dernier n’ayant raté quasiment aucune consultation cette année. Au four et au moulin dès le premier match, le robot n’a cessé de reconstruire l’histoire soir après soir et cela n’aurait pas pu se faire sans les conseils précieux du psy TrashTalk. Comment faire un triple-double en une mi-temps ? Dois-je commencer par les points ? Par les rebonds ? Par les passes ? C’est ce côté organisationnel ainsi qu’un traitement de cheval que Russell est venu chercher quasiment chaque vendredi au cabinet, profitant à chaque fois des bons mots et autres félicitations d’un Psy sous le charme du début à la fin. Le record de triple-doubles, le triple-double de moyenne, les retrouvailles avec Kevin Durant, la course au MVP avec James Harden… Nombreuses sont les raisons qui auront poussé le Psy à s’occuper plus particulièrement de ce poulain-là, et c’est donc fort logiquement que Monsieur Russell Westbrook s’en tire aujourd’hui avec le trophée de patient de l’année. Et alors celui-là, il est vraiment unanime. |
Suite du classement :
Stephen Curry, 26 – Anthony Davis et Draymond Green, 23
Damian Lillard et Dwyane Wade, 19 – James Harden, Derrick Rose et Andrew Wiggins, 17 – Erik Spoelstra, 16 – Yogi Ferrell, Evan Fournier et Luke Walton, 15
Lance Stephenson et Stan Van Gundy, 14 – Brook Lopez, 13 – Andre Drummond, 12 – Nicolas Batum, Chris Paul, Terry Stotts, Tom Thibodeau et Hassan Whiteside, 11 – LaVar Ball, Gar Forman et Brad Stevens, 10
Giannis Antetokounmpo, Rob Hennigan, Dave Jorger, Paul Pierce, Pat Riley, Rajon Rondo et Isaiah Thomas, 9
Harrison Barnes, Brett Brown, Alvin Gentry, Magic Johnson, Nerlens Noël, Karl-Anthony Towns et Kemba Walker, 8
Kenny Atkinson, Anthony Bennett, Devin Booker, Kobe Bryant, Tim Duncan, Aaron Gordon, Michael Jordan, Victor Oladipo, Klay Thompson, Frank Vogel et John Wall, 7
LaMarcus Aldridge, Andrew Bogut, Jimmy Butler, Mike Conley, Mike Dunleavy, Marc Gasol, Blake Griffin, Spencer Hawes, Kris Humphries, Nikola Jokic, Ty Lawson, Greg Oden et Nick Young, 6
Matt Barnes, Vince Carter, Wilt Chamberlain, James Dolan, Goran Dragic, Manu Ginobili, Al Horford, Dwight Howard, George Karl, Mike Malone, Paul Millsap, Tony Parker et Doc Rivers, 5
Eric Bledsoe, Mike D’Antoni, Ricky Rubio, D’Angelo Russell, Adam Silver, Nikola Vucevic et Dion Waiters, 4
Clint Capela, Marcin Gortat, Spike Lee, Robin Lopez, Kevin Love, Jabari Parker, Kevin Seraphin et Ben Wallace, 3
Lonzo Ball, Paul George, Markelle Fultz, Steve Kerr, Kawhi Leonard, Ian Mahinmi, Greg Monroe, Dennis Schroder, Byron Scott et Ben Simmons, 2
Alexis Ajinca, Wayne Ellington, David Fizdale, Ersan Ilyasova, Kyle Lowry, Timothe Luwawu, Nate McMillan, Jusuf Nurkic, David Nwaba et Gregg Popovich : 1
C’est déjà fini pour cette année et le Psy peut désormais prendre quelques jours de repos bien mérités. mais rassurez-vous rien ne lui échappe et s’il se repose c’est juste qu’il dort un peu la journée entre deux nuits de Playoffs. Allez, à très vite.
Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk