Dennis Rodman a sorti le fusil : “LeBron James se repose, ce que Michael Jordan n’a jamais fait”

Dennis Rodman a pu observer de près l’éthique de travail de Michael Jordan, avec lequel il a réalisé le three-peat, de 1996 à 1998. Alors, quand LeBron James se permet de prendre du repos, ça le rend… encore plus fou qu’il ne l’est déjà.

Dennis Rodman est un immense ailier fort. Quintuple champion NBA, septuple meilleur rebondeur de la Ligue de 1992 à 1998 en mesurant 2,01m, deux fois meilleur défenseur de la Ligue en 1990 et 1991 et Hall of Famer, le Worm est une légende. Mais sa légende s’est aussi construite autour d’une personnalité complètement déjantée, avec des déclarations souvent corrosives. Du coup, même si on ne l’entend plus beaucoup s’exprimer autour de la Grande Ligue, quand ça lui arrive, c’est plutôt du genre fracassant. Le sujet à la mode en ce moment ? C’est le repos des stars, qui sont parfois gardées de côté et manquent quelques matchs de saison régulière, pour se préserver en vue des Playoffs. Alors Dennis y est lui aussi allé de son petit commentaire, dans une interview à CBS Sports, et ça déménage :

“Vous savez quoi ? LeBron fait ce que Michael Jordan n’a jamais fait, Jordan ne s’est jamais reposé. Il jouait tous les matchs, tous les matchs. LeBron se permet de le faire car la Ligue a besoin de lui, c’est pour ça qu’il fait ces trucs stupides comme râler et se plaindre et toutes ces autres conneries !”

Encore un ancien qui a du mal avec les méthodes actuelles, soit. Pour Rodman, LeBron ferait sa pleureuse, le King n’assumerait pas son statut en ne jouant pas tous les matchs, comme le faisait His Airness, soit. Pour défendre Michael Jordan et enfoncer encore un peu plus LeBron James, leHall of Famer ne s’est pas arrêté en si bon chemin, et puisque c’est également la mode en ce moment, il nous a lui aussi gratifié du traditionnel “c’était mieux avant” :

“[Aujourd’hui], c’est très facile de faire des soi-disant grandes choses. Michael Jordan l’a fait quand c’était dur, vraiment dur. Il a été dix fois meilleur scoreur de la Ligue. Dix fois ! Dix fois, à l’époque, c’était dur, et à 32 points de moyenne qui plus est. Maintenant, c’est facile. Avec tous ces putain de triple-doubles… A l’époque, quand il se faisait botter le cul et tabasser à chaque match, comme lorsqu’il nous (les Pistons) jouait, il se disait ceci : tu sais quoi, je vais retourner à la salle pour bosser. Et il est devenu fort, il est devenu fort et grand. Et encore plus grand. C’est tout.”

Une manière propre aux anciens de dénigrer l’époque actuelle, pour ne pas être oubliés ? C’est assez marrant, car en réalité il n’y a besoin de cela pour qu’on se rappelle d’eux. LeBron James a de très bonnes raisons de se reposer et il reste un immense compétiteur. Michael Jordan ne le faisait pas, c’est tout à son honneur. Mais le numéro 23 n’a pas besoin que Dennis Rodman rabaisse les performances de LeBron James pour qu’on se rappelle à quel point l’adversité fut rude à son époque. Pour rappel, MJ n’a gagné sa première bague de champion que lors de sa septième année en NBA. Avant, il a dû batailler dur en Playoffs à l’Est et s’est heurté notamment deux fois aux Celtics de Larry Bird, Kevin McHale et Robert Parish puis trois fois de suite aux « Bad Boys » de Detroit, avec notamment Joe Dumars, Isiah Thomas et… Dennis Rodman. En 1991, enfin, Michael Jordan balaye les Pistons en Finale de Conférence et accède pour la première fois aux Finales NBA qu’il remporte 4-1 face aux Lakers, le premier succès de son premier three-peat. A son retour, il réalisera un nouveau three-peat, cette fois-ci avec Dennis Rodman à ses côtés, dans ce qui demeure l’une des plus grandes équipes de l’histoire, sans aucun doute. Un sacré parcours, mais à une autre époque.

Nul besoin de pointer l’époque actuelle du doigt pour qu’on se souvienne des années Jordan et des exploits réalisés par la légende vivante. Chacun son époque, chacun son jeu, move on.

Source: CBS Sports