Coach de l’année 2016-2017 : la continuité de Stevens ou le retour tonitruant de D’Antoni ?
Le 05 avr. 2017 à 16:55 par Alexandre Martin
Alors que nous arrivons dans la dernière semaine de régulière, nous commençons à à y voir plus clair sur les futures récompenses individuelles qui seront décernées une fois la saison terminée. Le titre de coach de l’année est une distinction très prisée parmi les tacticiens ou autres sorciers qui sévissent depuis les bancs chaque soir dans les salles NBA. Il est évidemment encore bien trop tôt pour deviner assurément qui sera le vainqueur mais quelques tendances sont d’ores et déjà bien établies, et permettent d’établir un classement.
Il en a été de même chaque mois et nous avons suivi de très près les performances et les résultats obtenus par les entraîneurs aux quatre coins de la Ligue. Ce ranking se base sur plusieurs critères dont quelques uns très statistiques comme le bilan, les points marqués et encaissés ou encore le pourcentage de réussite au tir de l’équipe lorsque c’est pertinent (grandes stats). D’autres paramètres moins facile à “chiffrer” entreront également en ligne de compte comme le jeu proposé, l’utilisation des joueurs ou des forces de l’équipe…
Bilan et statistiques au 4 avril 2017
Place | Entraîneur | Bilan du mois |
---|---|---|
10(Entrée) |
Mike Malone
| Mention : “Vous voulez de la sauce sur vos Nuggets ?”
Bilan : 37 victoires – 40 défaites soit 48,1%. 9ème à l’Ouest Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs. Le boulot de Mike Malone n’est que rarement mis en avant : les Nuggets se sont faits dépasser par les Blazers et sont désormais en position délicate pour aller en Playoffs alors qu’ils semblaient tenir le huitième spot il y a encore pas si longtemps. Mais le groupe ne lâche pas et continue de jouer son jeu collectif avec beaucoup de joueurs capabes de scorer et qui partagent la balle. Le tout autout d’un Nikola Jokic qui vient d’envoyer une fabuleuse saison de sophomore. |
9(=) | Dwane Casey | Mention : “Merci Masai, Merci DeMar”
Bilan : 47 victoires – 31 défaites soit 60,3%. 3ème à l’Est Dynamique : 8 succès sur les 10 derniers matchs. Casey n’est clairement pas le coach le plus fin ou élaboré tactiquement dans la ligue. Il a en revanche une grosse qualité : il sait parler à ses joueurs et il n’a pas peur d’envoyer les jeunes au charbon pour les faire progresser. Grâce au boulot de Masai Ujiri (GM des Raptors), l’effectif est très profond et grâce au niveau de jeu de DeMar DeRozan, les Raptors se sont maintenus malgré l’absence longue durée de Kyle Lowry. C’est déjà pas si mal ! |
8(-1) | Quin Snyder | Mention : “Du travail de pro”
Bilan : 48 victoires – 30 défaites soit 61,5%. 4ème de l’Ouest Dynamique : 5 lors des 10 derniers matchs. S’il y a bien une chose que le coach du Jazz a réussi c’est maintenir la progression d’un groupe qui ne demandait qu’à s’épanouir et qui avait été bien renforcé pendant l’été. Les jeunes montent en puissance, les plus vieux ont de bons rôles. Résultat : Utah est un client sérieux de l’Ouest et les Playoffs vont revenir à Salt Lake City. |
7(=) | Scott Brooks | Mention : “Bienvenue dans la capitale”
Bilan : 47 victoires – 31 défaites soit 60,3%. 4ème de l’Est. Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs. On peut critiquer l’ex coach du Thunder autant que l’on veut, on peut dire que son équipe est sur trois défaites de suite. En attendant, il a débarqué à Washington et obtient directement de bons résultats malgré un début d’exercice bien compliqué. Il a su organiser son roster profond et complet. Les Wizards sont dans le top 4 de l’Est et peuvent encore grimper sur le podium lors des derniers matchs de la régulière. Good job Scott ! |
6(=) | Erik Spoelstra | Mention : “Miami is a South Beach”
Bilan : 37 victoires – 40 défaites soit 48,1%. 8ème de l’Est. Dynamique : 5 succès sur les 10 derniers matchs. On ne cesse de le répéter depuis de l’année 2017, mais ce que propose Erik Spoelstra avec son Heat juste du grand art en termes de coaching. Tactiquement, c’est très solide tout comme défensivement. Et ça comble le manque de talent offensif, ça permet d’imaginer Miami piquer la place des Pacers ou des Bulls en Playoffs après avoir définitivement réglé le compte des Pistons ou des Hornets. Donnez-lui un peu de temps et le Heat sera de nouveau un contender très sérieux alors qu’il a perdu – en l’espace de trois ans – LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. |
5(Retour) | Jason Kidd | Mention : “Grand joueur, grand coach”
Bilan : 40 victoires – 38 défaites soit 51,3%. 5ème de l’Est. Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs. Privé de Kris Middleton du début de saison jusqu’au All-Star Weekend puis de Jabari Parker ensuite, Jason Kidd n’a jamaispu bénéficier de son roster au complet. Il a dû tâtonner. Il a dû s’appuyer sur un Giannis Antetokounmpo stratosphérique et trouver de solutions autour de sa star. Et c’est ce qu’il a fait : Malcolm Brogdon souvent titulaire, Greg Monroe en sortie de banc, un Tony Snell bien utilisé ou encore un Thon Maker qui trouve sa place. Tout cela est l’oeuvre de Kidd. Résultat : les Bucks vont aller en Playoffs et ils ne seront pas simples à manier. |
4(=) | Gregg Popovich | Mention : “Un verre de Saint Emilion grand cru, s’il vous plait”
Bilan : 60 victoires – 17 défaites soit 77,6%. 2ème de l’Ouest. Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs. Et voici une petite saison de “transition” qui va se terminer au-delà des 60 victoires ! Tranquillou. Une preuve de plus – s’il en fallait encore – que Gregg Popovich est vraiment un sorcier. Ses Spurs ne donnent même pas l’impression qu’ils viennent de perdre Tim Duncan ou que Manu Ginobili et Tony Parker commencent à se faire vieux. Ses Spurs enchaînent, la balle circule tout en fournissant largement Kawhi Leonard en ballons. Pop a encore réussi à transformer le jeu de son équipe. Encore… |
3(=) | Steve Kerr | Mention : “Pas de KD, pas de souci”
Bilan : 64 victoires – 14 défaites soit 82,1%. 1er de l’Ouest. Dynamique : sur 12 victoires d’affilée. Non seulement la saison des Warriors est à nouveau énorme mais la dynamique sur laquelle ils vont arriver en Playoffs est excellente. Les Guerriers de la baie d’Oakland sont sur 11 victoires consécutives et toutes en l’absence de Kevin Durant s’il vous plait ! C’est bien là tout le génie de Kerr : avoir su trouver les bons mots pour galvaniser ses troupes, pour pousser Iguodala à démarrer sa saison, pour faire de Draymond Green ce patron défensif impressionnant, pour faire en sorte que Curry redevienne Steph’ l’insolent. Bref, Kerr gagne et s’il était réélu COY, ce serait tout sauf un scandale. |
2(-1) | Brad Stevens | Mention : “Le petit jeune qui monte, qui monte. “
Bilan : 50 victoires – 27 défaites soit 64,9%. 1er de l’Est. Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs. Si les Celtics finissent premiers de l’Est, la décision sera encore plus difficile à prendre pour les votants pour le trophée de coach de l’année. Les verts viennent de poser une saison à 50 wins pour la première fois depuis 2011. Isaiah Thomas marche sur l’eau et sur ses adversaires. Certains fans celtes se voient déjà en Finales NBA. Tout cela est le fruit du boulot d’un très grand coach qui a mis en place un collectif huilé, une agressivité de tous les instants pour obtenir une progression constante. |
1(+1) | Mike D’Antoni | Mention : “Même sans moustache, la fête est toujours aussi folle.”
Bilan : 52 victoires – 25 défaites soit 67,5%. 3ème de l’Ouest. Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs. Les Rockets n’avaient remporté que 41 matchs la saison dernière. Ils en sont déjà à 52 et il leur reste 5 rencontres à jouer. Daryl Morey a très bien géré son été mais ensuite c’est Mike D’Antoni qui s’est occupé du terrain. Et dans cette jungle qu’est l’Ouest, Houston se retrouve sur le podium avec un James Harden plus barbu que jamais et de calibre MVP. Les role players s’éclatent sans parler du pied que prennent les fans à mater les Fusées tripoter la balle orange. Mike is back mesdames messieurs ! |
Ils sont sortis :
- Mike Budenholzer : c’est un très bon coach mais il a besoin de temps et de Paul Millsap.
- Tyronn Lue : qui ça ?
- David Fizdale : il était dixième le mois dernier, il est sorti mais son boulot avec les oursons reste de bonne qualité. In en peut pas mettre tout le monde.
Rendez-vous bientôt pour le verdict final !