Les Cavs enchaînent : nouvelle défaite frustrante, nouveaux doigts pointés, tout va bien…
Le 31 mars 2017 à 06:29 par Bastien Fontanieu
Ce jeudi, ce sont les Bulls qui ont profité du marasme actuel dans lequel les Cavs sont enfoncés pour l’emporter à domicile : une dixième défaite sur le mois de mars, qui a encore apporté son lot de frustration.
Chaque soir, un nouvel élément rentre en compte, comme pour ajouter un peu plus de poids sur les épaules du King et de sa bande. Pourtant, hier soir, l’entame de match était prometteuse avec une équipe de Cleveland un peu plus concentrée sur sa moitié de terrain. Mettant un verrou sérieux sur des Bulls assez prévisibles offensivement, les champions en titre pouvaient aborder la suite du match avec optimisme. Quand tu mènes 50 à 41 à la pause au United Center et que t’as un LeBron vénère dans ton équipe, tu peux t’estimer confiant. Sauf que la flemme des Cavs refaisait son apparition. Et la défense de merde refaisait son apparition. Et la dépendance du tir à trois-points refaisait son apparition. Et le manque de profondeur de banc refaisait son apparition. Pire encore, c’est Kevin Love qui symbolisait la frustration globale du groupe, en réalisant un match catastrophique. Hors-rythme, loin de ses standards habituels, passif en défense et surtout responsable de deux fautes stupides qui le sortaient du match, l’ailier-fort poussait ses coéquipiers à soupirer un grand coup. Comment un joueur d’expérience et connaissant la situation actuelle de son équipe pouvait enchaîner deux conneries consécutives, pénalisant le groupe plus que jamais ? Kevin n’était pas le seul à abuser sur le match d’hier soir, mais c’est peu dire s’il représentait la situation des Cavs en ce moment.
Une situation qui, sauf cataclysme face aux Sixers ce soir, devrait rester aussi déprimante que depuis le début du mois. C’est simple, même en l’emportant contre Philadelphie, Cleveland offrira un inquiétant bilan négatif de 10 défaites en 17 rencontres sur ce mois de mars, à quelques jours du début des Playoffs. Nous faisant une nouvelle fois le coup de l’autruche, Tyronn Lue ne jurait que par ces phases finales à venir : pour battre ses Cavs quatre fois, il faudra retrousser ses manches. Ok coach, certes, mais cela n’empêche pas ton équipe de se retrouver dans une sale situation actuellement, une qu’on ne surpasse pas en un claquement de doigts ou un weekend de repos. Il peut y avoir autant de stickers Playoffs sur le parquet, autant de vitamines bouffées par LeBron, autant de monde rassemblé à la Quicken Loans Arena et tant d’autres ingrédients, les problèmes resteront les mêmes pour Cleveland. Tant que les cadres du groupe ne retrouveront pas un minimum de sérieux, tant que la défense sera aussi suspecte et tant que le banc sera aussi aléatoire dans sa productivité, les adversaires de la Conférence Est croiront en leurs chances. Et en effet, battre LeBron quatre fois sur une série reste une mission infernale à gérer, mais passer d’un niveau de jeu flingué à celui d’un champion en l’espace de quelques jours l’est tout autant.
On n’a pas envie de souhaiter quelconque malheur aux hommes de Tyronn Lue, mais s’il y a bien une connerie à faire, c’est celle d’aborder le match de ce soir face aux Sixers avec les mains dans les poches. Trois absents, deux conneries de plus, une défaite et les Cavs se mettront dans un corner de plus en plus étroit.