Lamar Odom s’est ouvert : comment la coke a accéléré la fin de sa carrière en NBA

Le 30 mars 2017 à 18:54 par Bastien Fontanieu

Lamar Odom
Source image : YouTube

C’est un joueur qu’on adorait, qui régalait, puis a sombré, avant de prendre une porte pratiquement mortelle. Lamar Odom s’est exprimé auprès de USA Today, sur cette chute qui a représenté la fin de sa carrière en NBA.

Ceux qui ont connu le gaucher de l’époque des Clippers, du Heat et des Lakers ne peuvent oublier son talent. Cette aisance balle en main, cette importance dans le collectif dirigé par Phil Jackson, ces deux bagues gagnées avec Kobe et compagnie. Lamar, pour faire simple, c’était le meilleur remplaçant de toute la NBA à la fin des années 2000, sans discussion possible. Polyvalent et généreux, le natif de New York se voyait bien terminer sa carrière sous le maillot jaune et violet de Los Angeles. Malheureusement, ce qui suivra en 2012 sera connu comme le début d’une longue descente aux enfers, une qu’il traversa avec une forte consommation de drogues. La cocaïne, voilà ce qui a notamment ruiné la carrière d’Odom, troublé par ses soucis conjugaux et son changement de vie professionnelle. Car en plus d’être transféré des Lakers à Dallas, Lamar vivait aussi un mariage difficile avec Khloe Kardashian. La soeur de Kim ajoutait involontairement un poids de plus sur les épaules du joueur, qui ne savait plus où aller, que faire. Dans cette situation aussi compliquée que troublante, différentes voies sont disponibles. Il y a celle de la patience, du pardon et de l’abnégation. Mais aussi celle de l’abandon, de la déprime et bien pire encore. L’ancien playmaker s’est donc ouvert sur ce sujet douloureux, en expliquant ce qui s’est passé dans son appartement de Los Angeles après la demande de divorce de Khloe en décembre 2013, détails à l’appui.

“C’est à ce moment-là que mon ami Jamie [Sangouthai], qu’il repose en paix, et moi avons clairement augmenté notre consommation de drogues. En mode “j’en ai plus rien à foutre”. J’étais dans un état d’esprit très sombre, dans la confrontation permanente. Je n’essayais même pas de réparer mon mariage, tout ce que j’essayais c’était de me défoncer. Toute ma vie tournait autour de la drogue à ce moment-là. Cela a probablement accéléré le processus de fin de ma carrière car les drogues ont éteint toute motivation pour m’entraîner et rester en forme. Cela a éteint cela ainsi que ma libido. Au point que le seul moyen de baiser était en prenant de la coke.

C’est ma fille qui m’a donné l’ultimatum pour partir. Elle m’a dit, “Papa, tu vas te faire aider ou je ne te parlerai plus.” Je pense qu’elle l’a vu dans mon attitude, la coke est une vraie drogue psychologique. Vous pouvez vous défoncer et vous sentir bien, puis dans la descente vous insulter vous-même. Je pense que c’est à ce moment-là, en pleine descente (qu’il a réalisé qu’il fallait retenter une cure de désintox, ndlr). La dernière fois que j’y suis allé, j’ai pu rester les 30 jours au complet et en tirer le plus de choses possibles. J’ai beaucoup appris sur l’addiction, et le fait que c’est une maladie du cerveau. Les choix que nous faisons sont involontaires, quand notre cerveau est malade. C’était donc quelque chose d’important, qui allait changer ma vie. Mes enfants ont vraiment eu peur que leur père ne soit plus là. C’était un bon moyen de se rapprocher, lorsqu’ils venaient me rendre visite. Ils me disaient, “Papa, on veut que tu sois là”. Et j’étais honnête avec eux, il n’y a aucune raison pour mentir aujourd’hui. Mais c’était bien qu’ils sachent que c’est une maladie, une que je pourrais potentiellement leur transmettre.”

Aperçu au Staples Center lors du dernier match en carrière de Kobe, il y a quasiment un an jour pour jour, Lamar Odom affirme aujourd’hui être clean. Plus de drogues, plus d’ennuis, un vrai soulagement après les frayeurs d’octobre 2015, lorsqu’il se retrouvait entre la vie et la mort du côté de Las Vegas. Mais on voit aussi les aléas parfois parcourus par ces joueurs qui sont élevés au rang d’intouchables à cause de leur notoriété, alors que leur situation est en fait bien plus complexe qu’imaginé. Dans le cas d’Odom, on parle d’un garçon qui a perdu sa mère d’un cancer à l’âge de 12 ans, et dont le père était accro à l’héroïne. On parle d’un homme qui a vécu la mort subite d’un nourrisson, son fils âgé de seulement 6 mois et demi. Et ce après avoir enterré sa tante à quelques jours d’intervalle. Des épreuves immenses qui peuvent plonger un homme dans ses plus grands doutes, et lui faire faire de grandes bêtises. Mais aujourd’hui, comme il le dit, ça va mieux. Rien de plus rassurant et réjouissant, pour un bonhomme dont le sourire après une contre-attaque était une joie du quotidien.

Nombreux sont les joueurs qui, par le passé, sont morts ou ont frôlé la mort en consommant plusieurs drogues. Lamar Odom est en quelque sorte un rescapé, et il le sait : il profitera désormais de sa vie et de ses enfants, loin de toutes ces conneries. Dieu merci.

Source : USA Today


Tags : lamar odom
Voir toutes les News