Les Knicks ont officiellement rejoué au basket : Pistons au tapis, Derrick Rose en mode 2011 !
Le 28 mars 2017 à 06:51 par Bastien Fontanieu
Même si le tanking est la priorité de Phil Jackson et ses sbires, une petite victoire à domicile ne fait jamais de mal : les Knicks ont donné un peu de bonheur à leurs fans, en s’imposant hier soir face aux Pistons (109-95).
Ce qui est bien avec la franchise de Detroit, c’est qu’en ce moment, vous pouvez tout faire sur eux. Vous faire plaisir, vous entraîner, pique-niquer dans leur raquette, prendre un café, tout est permis. Cela se voyait assez bien hier soir d’ailleurs, la bande à Andre Drummond se foutant royalement de cette intensité dont certains parlent depuis des mois. Comment ça, jouer sérieusement ? Mais pourquoi faire ? Les Knicks, en face, n’avaient pas montré de meilleur visage sur les derniers jours de compétition, mais un retour à la maison motivait forcément la bande à Melo. Après un roadtrip compliqué, qui s’était notamment soldé par quatre défaite en autant de déplacements, retrouver le Madison Square Garden était une bonne source de réconfort pour les Knicks. Ce qu’il fallait donc proposer, c’était un jeu inspiré, profiter de l’attitude déplorable montrée par les Pistons, régaler le public dans ce bordel de fin de régulière, et surtout relancer certains joueur en manque de confiance et de rythme. Objectif assez simple, en soit.
Kristaps Porzingis, notamment, était au centre des interrogations. Variant entre le maladroit, l’intéressant et le frustrant ces derniers jours, le phénomène était mis en avant dès le début de la rencontre, afin de lui redonner le sourire. Et la banane retournait bien sur le visage du Letton, qui jouait agressivement et était servi en abondance. Carmelo Anthony, en toute discrétion, distribuait bien le jeu et attendait son tour avec patience. Pendant qu’à la mène, probablement inspiré par la présence d’Ish Smith face à lui, Derrick Rose s’offrait une soirée impériale. On l’avait vu en jambes ces derniers temps, et surtout bon gestionnaire, malgré les défaites des siens. On le voyait encore meilleur ce lundi, avec des actions spectaculaires et une feuille remarquable d’efficacité : 27 points et 6 passes, sans perdre de ballons, à 12/17 au tir ? Difficile de demander mieux, à un meneur qui joue peut-être ses dernières heures sous la tunique des Knicks. Mais qu’importe la future décision de Rose cet été, de ses faits divers ou autres déclarations borderline. Le voir produire et se régaler sur le terrain, c’est tout ce qu’on souhaitait voir après des années de galères passées sur le côté. Taper les Pistons, ce n’était peut-être pas ce qu’il y avait de plus réjouissant dans ce match dominé par New York. Mais voir le trio des Knicks claquer 73 points avec bonheur, ça l’était.
Mathématiquement, l’armée de Gotham n’est pas encore éliminée de la course aux Playoffs. Concrètement, elle l’est déjà car ce n’est qu’une question de jours avant que cela ne devienne officiel. Tant pis, il faut se satisfaire de petits plaisirs, comme la victoire de hier soir : youpi !