Larry Sanders chez les Cavaliers : carrière relancée ou galère annoncée ?
Le 14 mars 2017 à 09:28 par Anthony Gony
Larry Sanders, qui avait mis sa carrière entre parenthèses depuis 2015, s’est officiellement engagé hier avec les Cleveland Cavaliers jusqu’à la fin de la saison. LeBron James a validé cette arrivée, qui pallie la blessure du pauvre Andrew Bogut.
Les Cavaliers pensaient avoir fait le coup parfait en signant Andrew Bogut, libre de tout contrat depuis que les Sixers l’avaient coupé. Le pivot australien devait apporter sa taille et son expérience dans la raquette et surtout, il était la fameuse taupe, lui qui a participé aux deux dernières Finales NBA Cavaliers-Warriors… du côté des californiens. Mais patatras, après seulement 58 secondes passées sur le parquet, Andrew Bogut se blesse. Le verdict est sans appel : fracture du tibia, saison terminée. Pour remplacer le premier choix de la draft 2005, c’est un autre joueur drafté par les Bucks que Cleveland est allé chercher : il s’agit du revenant Larry Sanders. Ce retour était dans les tuyaux depuis quelques temps.
D’ailleurs, Sanders avait déjà été testé par les Cavaliers le mois dernier, mais ces derniers lui avait évidemment préféré Bogut. L’australien blessé, il y a une certaine logique à ce que Sanders rejoigne l’Ohio. Mais tout de même, ce move a de quoi surprendre. Petite piqûre de rappel : Larry Sanders en NBA, c’est seulement 6 points, 6 rebonds et 2 contres en 20 minutes par match en moyenne. Le bougre n’a pas disputé une seule rencontre depuis 2 ans. Joueur fragile physiquement, il n’a d’ailleurs joué que 50 matchs sur ses deux dernières saisons à Milwaukee. Pire, le joueur avait montré des pépins comportementaux, dus notamment à des problèmes de drogue, qui l’avaient finalement poussé à mettre sa carrière sur pause à 26 ans. Sur le papier, un pivot moyen, fragile, instable et à court de compétition qui vient de signer chez les champions en titre et candidats à leur propre succession, cela ne choque personne ? Pas LeBron James en tout cas :
« Pourquoi pas ? Tout le monde mérite une seconde chance, et il semble être de retour pour jouer à ce jeu qu’il aime tant. Personne ne sait ce que peut apporter un gars qui a été absent aussi longtemps, mais j’adorerais voir ça. Pourquoi pas ? »
Peut-être que ces deux ans ont permis à Larry Sanders de murir, c’est tout le mal qu’on lui souhaite. En tout cas, à son arrivée dans la Ligue, Sanders avait les qualités requises pour devenir un pivot solide. Sa taille, son envergure et ses qualités athlétiques sont autant d’atouts qui peuvent faire de lui une véritable dissuasion défensive, ce qui manque terriblement dans la raquette des Cavaliers. Et LeBron l’a bien compris :
« C’est un pivot athlétique, qui a une incroyable capacité à contrer les tirs, qui sait protéger le cercle et qui peut également finir près du cercle »
Mais ça, c’est dans le meilleur des cas. Or, l’ancien géant à lunettes des Bucks sera-t-il prêt mentalement et physiquement à jouer, surtout dans une équipe qui vise le titre ? Pourra-t-il surmonter ses problèmes personnels et ces deux années loin des parquets ? A ce sujet, LeBron préfère botter en touche :
« Je ne sais pas ce qu’il a traversé, je ne peux pas commenter sa vie personnelle. Je ne pourrai parler que quand il jouera. »
De nombreux doutes entourent la capacité de Larry Sanders à revenir au plus haut niveau après les moments difficiles qu’il a vécus. Mais c’est un bonhomme atypique et attachant dont la rédemption ferait plaisir à voir. Pour les Cavaliers, le risque financier est nul. Le pari sportif est lui plutôt osé, mais il fallait le tenter. A toi de jouer Larry!
Source: REALGM.COM