L’Avis du Psy – S04 Épisode 21 : le franchise player des Cavs est de retour, on en connait un qui va être jaloux

Le 10 mars 2017 à 17:06 par Giovanni Marriette

Avis du Psy
source image : @artkor7 pour TrashTalk

On part sans plus attendre pour la vingt et unième édition de cette Saison 4 de l’Avis du Psy, 21 comme le numéro du meilleur joueur de l’histoire. Cette semaine au programme ? Deux frenchies, un alcoolique pas vraiment repenti, une presque triplette de MVP, un Faucon kaïra et trois pivots aux fortunes diverses. Pfiou. Allez, blouses enfilées, ordonnances toutes prêtes, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Jusuf Nurkic
Tête
Alors qu’on soit d’accord, il fallait obligatoirement commencer par une entrevue avec la nouvelle personnalité préférée d’Oregon. Pour comprendre le feu qui l’anime, mais également pour le mettre en garde. Oui le patient Jusuf profite à plein du grand yolo dans le jeu des Blazers, mais oui aussi… le jeune homme reste un grand machin un peu pataud et avec des moufles à la place des mains. Un genre de Zaza amélioré avec une bien belle vison de jeu et un physique lui permettant de déplacer de petites collines, mais néanmoins un peu patapouf et possédant dans son cerveau quelques fils pouvant potentiellement se toucher. Il a donc fallu féliciter dans un premier temps le premier patient de la semaine mais actionner ensuite le frein en lui conseillant de profiter à fond de cette belle passe car pas sûr que Youssouph tourne en quadruple-double de moyenne jusqu’à la fin de saison. C’est cela aussi le taf du Psy, mettre les olas lorsque la hype devient trop grande, et tant pis si cela fait un peu briseur de rêves…

Dennis Schröder
 Dennis Schröder
Il arrive un moment où le Psy doit tirer des oreilles. Et cette semaine c’est donc le jeune meneur des Hawks qui passe à la moulinette. En cause ? Deux actes de gamin posés ces derniers temps par Denise.  Tout d’abord un retard post-All-Star Weekend qui lui avait valu une sanction interne, parce que le coup du mec qui rate son bus on le connait hein. Puis ensuite un léger crêpage de chignon en plein match avec Dwight Howard, là encore pas du tout du goût de Mike Budenholzer. Dans la course au MIP mais un peu trop juste pour aller chercher Isaiah, Giannis ou Harrison Barnes, le petit bonhomme est surtout en train de se construire une jolie réputation de bad boy puceau. Pas une bonne idée lorsque l’on aspire à un dessein de leader, d’autant plus que si Dennis sort une saison très honnête, il est loin d’exploser comme certains l’espéraient cette année. Allez, on se ressaisit, on respecte le prof et les camarades et on se remet à jouer. Gehen, otaff.

Marcin Gortat
homme qui louche
On a touché du doigt ces dernières semaines avec Marcin Gortat des sommets rarement atteints dans l’histoire du basket-lol. Un ballon en pleine courge, check. Un Zaza balancé dans les genoux de Kevin Durant, done. Une no-look pass de Rudy dans les gencives, ok. Et pour finir en beauté ? Un magnifique csc digne de Larry Nance en début de semaine. On se rappelle également de sa décla en début de saison quand Martine se plaignait du faible apport de son banc, Bojan Bogdanovic et Ian Mahinmi lui rappelleront sans doute l’anecdote. Aussi maladroit sur le terrain qu’en dehors, le Polish Hammer devait donc obligatoirement passer par la case Psy, avec deux conseils en forme de leitmotivs à adopter : la fermer et jouer. Jouer au basket car le bonhomme est tout simplement en train de devenir la sixième option offensive de son équipe, et se taire car chaque chose ou presque qui sort de sa bouche est susceptible d’être une immense connerie. L’arbre qui cache la forêt ? Le patient Gortat semble avoir gardé son sens de l’humour et c’est déjà pas mal, même si ça n’excuse pas tout.

Nicolas Batum
Nicolas Batum
C’est la crise cette semaine chez les Batum. Et pour cause, Batman a non seulement du mal, une fois de plus, à s’imposer comme un leader d’attaque constant, mais il voit cette saison un grand échalas un peu bancal lui contester la place de lieutenant de Kemba Walker. La girafe en question ? Frank Kaminsky, sorte de Keith Van Horn 2.0 mais désarticulé, en train de sortir une saison sophomore tout à fait honorable en se servant de sa grande taille pour… shooter à 3-points. Mais là n’est pas la question aujourd’hui, car c’est du leadership de Nico dont le Psy voulait parler en faisant venir le Français au cabinet. L’impression de radoter tout de même, car si la mentalité collective du patient Batum est désormais connue de tous, son immense talent nous fait toujours croire en 2017 à des perfs individuelles qui pourraient être autrement plus fat que ce qu’il propose encore cette année. Mais on ne peut pas changer la nature d’un homme, et le Psy commence tranquillement à se faire une raison. Son métier lui interdit d’abandonner, mais il arrive un moment où il faut savoir reconnaître que la nature profonde de l’homme est plus forte qu’une thérapie…

Rudy Gobert
Rudy Gobert
Opération dégrossissage de melon ce matin pour le phare de Saint-Quentin. Non pas que Rudy nous aie encore sorti l’une de ses phrases pleines de confiance dont il a le secret, mais tout simplement à titre préventif. On s’explique : depuis quelques semaines notre Rudy national a marqué des points. Le Jazz gagne, le Jazz grimpe, Rudy stoppe la doublette des Pels a lui seul, Rudy stoppe tout le monde, Rudy pose des game winners grâce à son 24ème rebond du match… pendant que Kawhi Leonard se rapproche plus du trophée de MVP que celui du DPOY et que Draymond Green se prend des mega-cross par un mec de 2m21. Vous nous aurez compris, le trophée de DPOY se rapproche à grands pas pour la Tour Eiffel de Salt Lake City et si rien n’est encore évidemment fait, le Psy voulait simplement conseiller à Rudy de ne pas trop l’ouvrir, de rester à l’abri de tous les pièges tendus par les médias, avant d’aller – évidemment – chercher sa belle récompense en juin avec le sourire et… quelques punchlines qu’on lui autorisera à ce moment sans problème.

Ty Lawson
Ty Lawson
Consultation obligatoire pour Ty Lawson mais consultation loin d’être agréable. Pris la main dans le sac ou plutôt les lèvres dans une teille, à trois reprises s’il vous plait, le meneur des Kings s’est mis dans une situation bien désagréable. La preuve une nouvelle fois que le canonneur a un grave souci avec la tise et que la suite de sa carrière commence par conséquent à sentir très mauvais. Le Psy a bien tenté de comprendre à quel point son patient était atteint, il a bien tenté une nouvelle fois de l’avertir sur les potentiels méfaits de son addiction pour la suite de sa carrière… mais les faits sont là, Ty a visiblement un souci que le Psy ne peut vaincre seul. Les centres d’addictologie de la région ont tous été mis en alerte, tous les bistrotiers californiens ont pour ordre de ne plus servir notre patient et sa tête est également mise à prix dans les rayons liquides des Auchan de la côte Ouest ? Pas sûr malheureusement que cela suffise tant le problème semble être encore plus profond qu’il n’y paraît. Très moche…

Joel Embiid

Joel Embiid

On s’était dit que la fin de saison prématurée de Jojo nous empêcherait de le revoir au cabinet ? Que nenni, l’accompagnement du Process est tel qu’il ne faut JAMAIS le lâcher. Deux raisons aujourd’hui à sa visite : la première ? Le préparer mentalement au futur titre de ROY… de son coéquipier Dario Saric, tout simplement énorme depuis quelques semaines et en train de mettre les deux mains sur le trophée. Des craintes du Psy rapidement apaisées par les mots de Jojo, ce dernier avouant qu’il préparait lui-même la nouba pour fêter le futur trophée de son teammate. La deuxième partie de l’entretien entre le Psy et son patient ? Un échange à propos de la news la plus fraîche de la semaine, celle qui nous avait appris mardi que le bonhomme trashtalkait parfois dans la langue de Molière. Vous nous voyez venir comme le nez au milieu de la figure de C.J. McCollum, on a voulu en savoir plus. Vous le voyez venir comme le nez au milieu de la figure de Gérard Depardieu, on n’a pas été déçu. On ne balancera pas la totalité de son répertoire ici car il y a des enfants qui nous lisent, mais sachez que guez, Sprite ou encore PSG sont des termes connus de la bête. Tendez l’oreille la saison prochaine, ça pourrait être légendaire.

Russell Westbrook
femme
Russell Westbrook cette saison ? Un sacré meli-melo de pensées positives comme négatives, les plus grandes déclarations d’amour de certains mais les critiques les plus acerbes émanant d’autres. Des performances individuelles exceptionnelles mais des résultats collectifs moyens. Une propension à être inarrêtable mais toujours ce souci quand il faut faire jouer ses copines du Thunder. Et du coup Russell en a très marre, marre d’en entendre des vertes et des pas mûres à son sujet, marre de lire qu’un mec qui marque 58 points en 30 minutes n’est apparemment pas un bon joueur de basket. Alors malgré les recommandations d’un Psy pensant aussi à l’après et notamment au mois d’avril, Russell a fait une promesse ce matin au cabinet. Sa promesse ? C’est que ça va chier. Tout simplement. Rien a foutre de rien, Nekfeu style, et personne n’est prêt pour le festival à venir. Pas même Oscar Robertson, et vous ne viendrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenu.

Stephen Curry
Boston vigile
Le fait que Stephen Curry passe au cabinet juste après son adversaire du Thunder n’est pas tout à fait un hasard. On reste donc dans le délire des mecs que tout le monde taille malgré un talent incontestable, on reste donc dans le monde merveilleux des basketix level un peu trop chiant. Et comme son collègue Russell, Steph commence à ne plus trop supporter les critiques qui s’abattent sur lui lorsqu’il rate cinq matchs de suite (rater un match signifie dans le jargon Curry… ne mettre que quatre tirs du parking). Comme si l’absence de Durant était censée l’obliger à tourner à 40 pts par match, comme si le fait d’être double-MVP en titre l’obligeait à être au niveau pour aller en chercher un troisième. Le garnement a donc été rassuré par le Psy : non Stephen  Curry ne marquera pas l’histoire en devenant triple MVP, mais oui le petit est toujours un merveilleux joueur, unique en son genre de surcroît. Et pour ceux qui en douteraient, on vous souhaite un bon match ce soir, devant les exploits de vos meneurs titulaires Elfrid Payton et Manu Mudiay. Nomeoh.

LeBron James
Pleurs, larmes
On termine cet Avis du Psy numéro twenty one par la visite d’un ancien de la maison. Un bilan affreux de 15-14 en 2017, cinq défaites sur les six derniers matchs, voilà qui titille plus que de raison le King, et même si ce piètre bilan suffit pour gérer tranquillement une bien faible Conférence Est. Rajoutez à cela la difficile intégration de Deron Williams et la blessure pas d’bol de Bogut, et vous obtenez donc un LeBron chafouin, que les triples-doubles en séries ne suffisent plus à satisfaire. La goutte d’eau qui fait déborder le vas cette semaine ? Le retour dans le roster de J.R. Smith, qui signifie du coup que le maire de Cleveland n’est désormais plus le franchise player en ville. Un gros coup à l’ego même si LeBron apprécie beaucoup Gérard, mais un souci de plus qui se rajoute à la liste déjà bien pleine du champion NBA en titre. Un dur dur hiver pour LeBron, que le Psy a tout de même rassuré en évoquant avec lui les Playoffs à venir et le retour prochain de Kevin Love pour équilibrer le groupe. Et quoi qu’il arrive, il faut passer par ce genre de période néfaste pour être à l’heure au rendez-vous. Histoire d’éviter que le spleen ne tombe en plein mois de juin, n’est-ce pas messieurs les Warriors.

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.

Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk


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