Nouveau record de triple-doubles sur une saison en NBA : bienvenue en 2017, le jeu a bien changé !
Le 05 mars 2017 à 09:49 par Bastien Fontanieu
C’est cette nuit, grâce à Ricky Rubio et sa polyvalence à San Antonio, que le record de triple-doubles effectués lors d’une saison en NBA est tombé : 79ème de l’année, et il reste 5 semaines de compétition !
Probablement le terme qu’on a le plus utilisé, aux côtés des putain, record, arbitre et trois-points. Le triple-double, c’est bien lui qui a dominé cette campagne 2016-17, avec sa présence quasi-quotidienne et de nombreux joueurs capables d’en réaliser. Dès le début de notre aventure, en octobre dernier, on sentait bien qu’avec Russell Westbrook et James Harden en tête de file, le record de 1989 allait potentiellement chuter (78 TD). Quelques semaines plus tard, les deux zozos ne nous ont pas déçu, en claquant 45 des 79 triple-doubles proposés jusqu’ici cette saison. Mais ce qui est fort et souligne le changement dans la façon dont le jeu est joué aujourd’hui, c’est la multiplicité des joueurs ayant inscrit leur nom sur les tablettes : 21 joueurs ont réalisé au moins un triple-double cette année, de la folie ! Jugez plutôt les copains qui ont rejoint ce club privé auparavant, et désormais ouvert à un paquet d’athlètes.
- Russell Westbrook (30 triple-doubles)
- James Harden (15)
- LeBron James (7)
- Draymond Green (4)
- Nikola Jokic (4)
- DeMarcus Cousins (2)
- Giannis Antetokounmpo (2)
- Julius Randle (2)
- Chris Paul (1)
- Blake Griffin (1)
- Kevin Durant (1)
- Karl-Anthony Towns (1)
- Eric Bledsoe (1)
- Kyle Lowry (1)
- Jimmy Butler (1)
- Malcolm Brogdon (1)
- Marc Gasol (1)
- Nicolas Batum (1)
- Rajon Rondo (1)
- Tim Frazier (1)
- Ricky Rubio (1)
Comment expliquer cette abondance de triple-doubles ? De plusieurs façons. Déjà, par le rythme de jeu surélevé qui existe désormais en NBA, avec des équipes ultra-offensives dont les moyennes sont exceptionnelles. Plus de tirs veut dire plus de points, mais aussi plus de passes et donc plus de rebonds en cas de shoots ratés. Ensuite, par la qualité globale des joueurs qui évoluent dans la Ligue, avec une polyvalence non seulement recherchée mais demandée par les franchises. On ne se contente plus d’être fixé sur un poste, il faut être capable de tout faire pour exceller en NBA. Et enfin, le point le plus évident, c’est l’utilisation de certains joueurs dans leur système d’équipe. Des joueurs comme Westbrook, Harden, Giannis ou Jokic, par qui les attaques doivent passer impérativement. Ce pari fait sur un seul joueur peut apporter des avantages comme des inconvénients, mais c’est bien cela qui permet aussi d’obtenir autant de triple-doubles. Car avec un usage rating aussi élevé pour ces monstres de polyvalence, on se retrouve presque étonnés lorsque… leur soirée n’est pas terminée en TD. Il reste donc largement assez de temps pour aller accrocher la centaine, mais la saison 89 peut désormais laisser sa place à celle de 2017.
Triple-double par-ci, triple-double par-là, la NBA voit son jeu évoluer et nos habitudes changer. Auparavant, on s’extasiait devant de telles performances numériques, bientôt cela deviendra la norme : il faut s’y faire !