Les 5 pires contrats de la NBA cette saison : c’est l’heure d’applaudir les négociateurs en or

Le 13 févr. 2017 à 09:27 par Bastien Fontanieu

Chandler Parsons
Source image : YouTube

Chaque année, c’est la même. On se pose devant les performances des joueurs, on regarde certains salaires et on s’écrie : what the fuck ? Du coup, pour ne pas échapper à la tradition, voici les 5 chèques les plus difficiles à avaler de la NBA cette saison.

Quelques règles à installer, afin d’expliquer au mieux le quintet qui fût sélectionné. Pour réaliser ce tri infernal, plusieurs critères spécifiques ont été mis en place. Premièrement, bien évidemment, le salaire versé cette année uniquement, pour le joueur en question. Cependant, il faut remettre chaque contrat dans un contexte particulier, c’est pourquoi le nombre d’années restantes sur le deal a également été pris en compte. Troisièmement, la production sur le terrain, en faisant bien attention à séparer ceux qui peuvent jouer (Luol Deng) de ceux qui n’en ont pas vraiment la possibilité (Ian Mahinmi ou Jeremy Lin), ainsi que la progression du joueur. Enfin, les résultats de l’équipe, la place du salaire dans le cap de sa franchise et les joueurs plus ou moins bien payés que lui sont d’autres critères qui ont joué dans ce classement. Pour rappel, il n’est pas question de déterminer qui “ne mérite pas” son salaire mais plutôt qui a bien négocié son dernier deal. Voilà pour les règles du jeu, maintenant : en place !

# 5 : Miles Plumlee (Hornets)

  • Salaire 2016-17 : 12,500,000$
  • Années restantes sur son contrat : 3 ans après cette saison
  • Joueurs moins payés à son poste : Marcin Gortat, Zaza Pachulia, Nikola Vucevic
  • Statistiques 2016-17 : 2,6 points, 1,9 rebonds et 0,3 contres en 10 minutes de jeu

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Malheureusement pour le frère de Mason, la pilule de cet été a encore du mal à passer. En effet, on avait entendu pas mal de monde tousser en juillet, lorsque les Bucks avaient décidé de lui filer 52 millions sur les 4 prochaines années, et on a toujours besoin de Strepsil à l’heure actuelle. Une belle saison chez les Suns en 2014, un statut de col-bleu honorable, mais quel avenir et quelle progression… à 28 ans ? Voué à mettre des tartes en croisant les doigts pour caler un double-double, Plumlee a parfaitement profité du dernier marché pour s’offrir un pur contrat : Monsieur est garanti, chaque saison, jusqu’en 2020, et sera mieux payé que Kemba Walker. Quand l’équipe qui vient de te signer te transfère six mois plus tard, c’est un signe.

# 4 : DeMarre Carroll (Raptors)

  • Salaire 2016-17 : 14,200,000$
  • Années restantes sur son contrat : 2 ans après cette saison
  • Joueurs moins payés à son poste : Jae Crowder, Trevor Ariza, Wilson Chandler
  • Statistiques 2016-17 : 9,7 points, 3,9 rebonds et 0,9 passes en 26 minutes de jeu

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On est méchants avec le sosie de Youssoupha, c’est vrai. Pour un mec qui met quasiment la dizaine de points par match, on est durs. Le problème ? C’est que depuis sa signature à Toronto pour 4 ans et 60 millions de dollars, ses statistiques sont en chute libre et sa condition physique également. Moins efficace en défense et plus maladroit à distance, c’est tout de suite compliqué lorsque vous êtes catalogué comme… un 3 and D. Il avait été recruté par les Raptors pour faire la différence et défendre sur les gros, aujourd’hui on l’entend dans les rumeurs de transferts et son apport est très limité. Alors certes, Carroll sera toujours utile en NBA avec son profil de bosseur qui peut rentrer des tirs extérieurs, mais quand on sait que son salaire augmente d’un million par saison et qu’il va avoir 31 ans dans six mois… c’est moyen. Bonus non négligeable, si les Raptors n’arrivent pas à prolonger Lowry cet été et doivent garder DeMarre, ambiance.

# 3 : Omer Asik (Pelicans)

  • Salaire 2016-17 : 9,904,494$
  • Années restantes sur son contrat : 3 ans après cette saison
  • Joueurs moins payés à son poste : Zaza Pachulia, Kyle O’Quinn, Kosta Koufos
  • Statistiques 2016-17 : 2,7 points, 5,3 rebonds et 0,3 contres en 16 minutes de jeu

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C’est surtout de la peine, en fait, qu’on a aujourd’hui pour Omer. Car si ce n’était qu’une question d’opportunités on pourrait être plus gentils avec lui, mais le géant a tellement de difficultés à tenir sur ses deux jambes et à être utile dans la NBA actuelle que ça nous rend tout tristounet. Aujourd’hui, un pivot-tracteur qui défend au poste est devenu borderline-inutile, face aux kangourous qui montent jusqu’au plafond ou les monstres nouvelle génération qui tirent à trois points. Asik ne sait pas faire ça, n’a pas prévu de savoir faire ça, va avoir 31 ans cet été et a eu droit à un contrat de… 58 millions sur 5 ans chez les Pelicans. L’énigme totale lorsqu’on se penche sur le management de New Orleans, qui veut comme par hasard se débarrasser d’Omer depuis des mois. Et en plus ? Son salaire augmente chaque année, donc les 9,9 millions de cette saison sont plus ou moins une réduction en comparaison avec l’avenir.

# 2 : Joakim Noah (Knicks)

  • Salaire 2016-17 : 17,000,000$
  • Années restantes sur son contrat : 3 ans après cette saison
  • Joueurs moins payés à son poste : DeMarcus Cousins, Jonas Valanciunas, Tristan Thompson
  • Statistiques 2016-17 : 5,0 points, 8,7 rebonds et 2,2 passes en 22 minutes de jeu

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On ne va pas se mentir, lorsqu’on a appris que Joakim et les Knicks allaient être réunis, on s’est frotté les mains en souriant. Question d’image, de nouvelle opportunité et de retour dans sa ville préférée. Mais on ne va pas se mentir non plus, lorsqu’on a appris le contrat que Phil Jackson et Steve Mills ont proposé à Noah, on s’est frotté les joues en s’allongeant par terre. Car avec un corps qui ne peut plus répondre aussi bien qu’avant et une transition naturelle qui devait s’opérer chez les Knicks autour Porzingis, on a eu beaucoup de mal à comprendre comment Jooks pouvait obtenir 4 années garanties à 72 millions de dollars. Interrogation vérifiée sur ce début de saison, puisque Noah n’arrive pas à être aussi impactant qu’avant et les fans new-yorkais se mettent à devenir agressifs lorsqu’ils entendent quelqu’un parler français. Impossible de refourguer un contrat qui offrira 20 millions à Joakim en 2020.

# 1 : Chandler Parsons (Grizzlies)

  • Salaire 2016-17 : 22,116,750$
  • Années restantes sur son contrat : 3 ans après cette saison
  • Joueurs moins payés à son poste : Kawhi Leonard, Paul George, Harrison Barnes
  • Statistiques 2016-17 : 6,6 points, 2,3 rebonds et 1,6 passes en 19 minutes de jeu

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Le roi de la négo. Le King, hommage ultime pour quelqu’un qui vient de signer sur le long-terme dans le Tennessee. On le savait depuis longtemps, Parsons est un petit filou qui régale dans le business, mais on ne pensait pas qu’il allait pouvoir réaliser un tel tour de magie. Après de multiples opérations qui ont pratiquement supprimé ses qualités athlétiques d’antan, Chandler a réussi à faire croire aux Grizzlies qu’il serait la solution pour que la franchise passe un cap d’ici quatre ans. Bien joué, le quatrième ailier le mieux payé de la Ligue n’a pas un quart de la production de Kawhi Leonard et dépasse difficilement Mindaugas Kuzminskas. Sachant que le contrat est garanti jusqu’en 2020, qu’il atteindra 25 millions la saison sur la dernière année et qu’on peut toujours rêver pour revoir la production des années Houston, cette première place est logiquement attribuée à la crème des négociateurs. Intouchable.


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