Michael Jordan ne demandait pas de soutien : la fausse dédicace à LeBron, signée Jerry Krause
Le 06 févr. 2017 à 07:54 par Bastien Fontanieu
Invité au podcast The Vertical tenu par Adrian Wojnarowski, l’ancien General Manager des Bulls a longuement parlé de sa relation avec Michael Jordan et a soulevé un point qui faisait la une ces derniers temps.
LeBron veut ceci, LeBron veut cela, LeBron n’est pas un compétiteur, LeBron chiale. Ces propos ne viennent pas forcément de chez nous mais plutôt de quelques coins de la planète basket, comme la maison de Charles Barkley par exemple. Le Hall of Famer et analyste chez TNT, qui a eu droit à un clash personnel délivré par James, en avait lâché deux ou trois belles sur l’ailier des Cavs, notamment concernant cette façon de demander de l’aide publiquement. Un moyen de pression médiatique finement utilisé par LeBron depuis quelques années, et qui permettait à Cleveland de remporter une bague, lorsqu’on observe les modifications réalisées par David Griffin depuis deux ans. Seulement, dans la logique habituelle qui demande à comparer les légendes entre elles, certains se sont mis à affirmer que, de son côté, Jordan n’avait ô jamais demandé de l’aide. Qu’il laissait son management en paix et se débrouillait comme un grand, avec une brindille dans la bouche et un respect total de ses supérieurs. Un chemin bétonné par Jerry Krause notamment, l’ancien GM des Bulls ayant suivi dans cette voie avec ses récents propos. En évoquant ses relations parfois houleuses avec le numéro 23, Krause prenait tout de même le temps d’affirmer ceci…
Mais je dirais une chose, concernant Michael Jordan… Il n’est jamais venu me voir pour demander d’autres joueurs. Il n’est jamais venu me voir pour me dire de drafter tel ou tel joueur. Il n’est jamais venu me voir pour me dire de transférer pour tel ou tel joueur. Cela ne s’est jamais produit, pas une seule fois. Et une part de ça venait notamment du fait qu’il pensait pouvoir gagner sans eux…
Ne pas passer par Krause… et plutôt aller dans son dos pour causer avec Jerry Reinsdorf, est-ce si différent ? Car lorsqu’on fouille un peu dans les archives des Bulls et leur montée en puissance, les exemples sont assez nombreux concernant les pétages de plombs de Michael envers son management et les messages envoyés au président et proprio de la franchise de Chicago. Le transfert de Charles Oakley à New York, celui loupé concernant Walter Davis, sa première blessure au pied qui le forçait à devoir rester sur le côté, on ne passe qu’en surface et il suffit de se plonger un peu plus dans les montagnes de bouquins écrits sur Jordan pour en savoir un peu plus. Cependant, on peut aussi comprendre les déclarations de Krause dans le contexte du podcast, lui qui décortique sa relation globale avec MJ au fil des années. Il n’y a pas de shots fired envers LeBron, et d’ailleurs il est aussi difficile que bancal de comparer des marchés d’agents-libres et des méthodes de recrutement qui sont totalement différentes. N’empêche qu’on la fera pas ici, sur le côté angélique de Jordan : si y’en a bien un qui pétait un plomb et indiquait des directions en coulisses, c’est lui.
Quoi de plus normal, d’ailleurs, quand on est un énorme compétiteur ? Vouloir gagner des titres, quelle que soit la méthode, c’est pas aujourd’hui qu’on va s’en plaindre. C’est même devenu la mode.
Source : Yahoo – The Vertical