Yogi Ferrell, messieurs dames : 9/11 à trois-points quand t’es sur un contrat de 10 jours, c’est énorme !
Le 04 févr. 2017 à 08:11 par Bastien Fontanieu
C’est la plus belle histoire de la semaine, très probablement. Engagé à Dallas il y a quelques jours, Yogi Ferrell a pris feu chez les Blazers et réalisé le match rêvé pour lancer définitivement sa carrière.
Imaginez le scénario, et à quel point il fallait avoir consommé pour l’écrire. Les Mavs, totalement dépassés à la mène et avec bien trop de blessures à ce poste crucial, obligés de devoir piocher en D-League pour conduire leur machine. Deron Williams, J.J Barea, Devin Harris, même Pierre Jackson qui venait d’être signé devait lui aussi agiter le drapeau blanc. Et soudain débarquait cette petite pile électrique notamment aperçue du côté de Brooklyn auparavant, Yogi Ferrell. Un nom chelou mais une gestuelle impeccable, la chance d’une vie à saisir dès maintenant. Préchauffage à San Antonio avec un sympathique match à 9 points et 7 passes histoire d’attirer l’attention des plus curieux. Back-to-back contre Cleveland et 19 points pour le microbe, qui commence à faire comprendre aux fans de Dallas qu’ils viennent de dégoter une vraie perle au meilleur moment. Deux victoires en deux matchs, un passage sur Terre face aux Sixers histoire de rappeler quand même qu’un joueur de D-League ne va pas marcher sur la concurrence professionnelle de sitôt, et ce déplacement crucial à Portland pour revenir définitivement dans la course aux Playoffs.
Résultats des courses ? Que dire, si ce n’est que Ferrell a presque réussi à devenir la story de la nuit, alors que des monstres étaient sur les parquets aux quatre coins du pays. Un premier quart irréel, un second tout aussi solide avec en cerise sur le gâteau un shrug façon Jordan, tout va bien sur le banc de Rick Carlisle. En face, Damian Lillard n’arrive pas à envoyer une olive dans une piscine et les médias texans sont en transe devant cette mobylette qui plante 6 tirs à trois-points avant la pause. Le souci, pour les Blazers, c’est que la douche ne s’arrêtera pas là et elle viendra même terminer Portland au pire moment. Après le fabuleux boulot de Wesley Matthews, de retour dans l’Oregon, et Seth Curry, en dédicace à son frère, c’est bien Yogi qui se retrouve esseulé à trois-points avec un match serré dans la toute dernière minute. Les étoiles sont alignées, le karma est de son côté, Ferrell craque le poignet et plante le dagger dans le coeur de Terry Stotts et ses hommes. Halluciné par ce gamin qui vient de le rejoindre, Dirk ne peut contrôler sa joie et pousse le phénomène en ayant conscience qu’il vient peut-être de trouver une mini-assurance à la mène. Dallas l’emporte, se rapproche des Playoffs avec cette 10ème place du classement, et le tout grâce à un joueur… signé sur un contrat de 10 jours… vendredi dernier.
Des feel good stories en NBA, on en trouve chaque année et on adore ça. Yogi Ferrell vient probablement de devenir la pépite à suivre chez les Mavs, en claquant 32 points à 9/11 de loin, record all-time égalé pour un rookie… qui ne devait même pas être là au départ. C’est beau, le sport !