Yogi Ferrell, la feel good story de la semaine : testé 10 jours à Dallas, prolongé pour deux ans
Le 04 févr. 2017 à 19:59 par Bastien Fontanieu
C’est l’histoire qui donne le sourire depuis ce matin. Utilisé comme un plan Z par les Mavs il y a une semaine, Yogi Ferrell a réalisé son rêve en étant officiellement prolongé pour deux ans à Dallas : comme dans un rêve…!
On en a une, environ tous les ans. Une petite story qui transpire le rêve américain, un lutin venu de nulle part et qui termine sur le devant de la plus grande scène. Impossible de ne pas sourire et avoir chaud au coeur, en voyant le parcours de ces vainqueurs de la loterie du karma. Sundiata Gaines, Jeremy Lin ? Yogi Ferrell. Formé dans l’Indiana mais malheureusement oublié de la dernière Draft, le micro-meneur avait tout de même intégré le roster des Nets en Summer League et avait déjà montré un poignet for sympathique. Malheureusement, coupé pendant le camp d’entraînement de Brooklyn, Yogi devait mettre de côté ses fantasmes de NBA et ce n’était pas un contrat de 10 jours proposé par les Nets avec des Skittles fin-novembre qui arrangeait les choses. Oublié par les 30 franchises de la Ligue, Ferrell continuait à bosser en attendant qu’une opportunité se présente. Juste une, pas cinquante, une seule.
Et dans le marasme de la saison des Mavs, notamment marquée par des défaites innombrables et sans trouver la moindre excitation, c’est Rick Carlisle qui venait en demi-sauveur accompagné par Donnie Nelson. Deron Williams, J.J Barea et Devin Harris blessés, une tuile pour Dallas. Même Pierre Jackson, signé pour 10 jours, était coupé en se faisant mal à la cuisse. Bordel. Avec un mois de février qui pointait son nez et ne sentait pas le retour dans la course en Playoffs, le management texan tentait sa chance sur cette mobylette ultra-confiante mais n’ayant pas encore prouvé quoi que ce soit sur le circuit professionnel. De toutes façons, au points où on en est, se sont probablement dit Carlisle et Nelson. Signature de Yogi Ferrell pour 10 jours, samedi dernier. Avec les Spurs, les Cavs, les Sixers et les Blazers au menu, ambiance. La suite est désormais reconnue comme une semaine parfaite pour les fans de Dallas et un rêve devenu réalité pour le natif de Greenfield dans l’Indiana.
Victoire à San Antonio, avec une première ligne personnelle des plus pures, 9 points et 7 passes sans perdre le moindre ballon. Pour un entraîneur, on appelle ça de l’or en barre. Et alors quand tu joues pour les Mavs et que tu gagnes chez les Spurs, ton resto a déjà deux étoiles au guide Michelin. En back-to-back ? Victoire contre Cleveland, et 19 points pour cette puce qui affole les défenses. Probablement un coup de chance, disent la plupart, nous inclus. Sauf que le gamin ne s’arrête pas là. Après une demi-heure passée sur Terre face aux Sixers (11 points à 3/13 au tir), Ferrell retourne sur sa planète et revient avec l’artillerie lourde en visite à Portland. Damian Lillard, du sopalin pour s’essuyer les mains : 32 points à 9/11 du parking, record égalé pour un rookie et première mage des journaux américains comme internationaux. Testé en dernière option pour tenter de tenir la baraque à Dallas, Yogi devient soudainement l’attraction de sa franchise et le coup de coeur d’une planète basket qui adore ce genre de parcours. Ces inconnus du bataillon qui brillent lorsqu’une opportunité leur est donné. Ces types de taille normale qui défient les pronostics en tenant tête face aux baobabs du plus grand des circuit.
Il y a 10 jours, Yogi Ferrell n’avait pas de contrat, pas d’équipe, pas de place dans les souvenirs des fans. Aujourd’hui, il vient d’avoir la confirmation qu’il obtiendra un contrat de deux ans chez les Mavs, et a clairement verrouillé le siège de feel good story de la saison. Et c’est ça, aussi, la NBA : une immense jungle qui laisse parfois un des plus petits prendre la place des plus grands. Chapeau, le Yogi.
Source : Yahoo Sports