Carmelo Anthony ne touchera pas à sa clause : il veut gagner à New York, un point c’est tout
Le 18 janv. 2017 à 09:20 par Bastien Fontanieu
Après une défaite cuisante à Toronto ce dimanche, qui avait notamment mené Carmelo Anthony à devoir se justifier sur des déclarations tendues venant de ses supérieurs, l’ailier s’est enfin posé avec Phil Jackson ce mardi pour parler de son avenir : ce sera à New York, et nulle part ailleurs.
Il s’agit du grand sujet à la mode, du côté de Gotham. Après l’absence de Derrick Rose, le tendon d’Achille de Kristaps Porzingis et les affaires conjugales du Zen Master, la ville qui ne dort jamais s’est penchée sur son meilleur scoreur et l’entretien qu’il devait avoir en ce début de semaine avec Jackson. Il était évidemment question de revenir sur les dernières sorties médiatiques de ce dernier et de ses proches, mettre les cartes sur table et comprendre comment bosser ensemble à l’avenir. Un moment initialement tendu mais qui s’est apparemment bien passé selon le New York Daily News et finalement conclu de la façon qu’on pouvait imaginer : Melo a réaffirmé auprès de Phil qu’il souhaitait rester à New York pour gagner. Gagner quoi, ricanent certains au fond, c’est un tout autre sujet. Car le principal concernait l’ailier et cette fameuse clause de non-transfert qu’il possède depuis sa prolongation en 2014. En effet, lorsqu’il avait serré la poigne du Zen Master en signant pour 124 millions de dollars sur les 5 saisons suivantes, Anthony avait également obtenu cette option, qui lui permet de décider de son avenir. Impossible de transférer Melo sans son accord, donc impossible de le transférer tout court puisqu’il souhaite rester chez les Knicks.
Face à cette réaffirmation, plusieurs réactions vives ont pu être aperçues, que ce soit dans les médias new-yorkais comme chez fans de la franchise. Il y a bien évidemment ceux, en premier lieu, qui pointent du doigt le management pour avoir filé autant d’avantages au joueur. Car en plus de son contrat qui prend pas mal de place, Carmelo est seul à pouvoir dessiner son avenir. Un luxe bien négocié, mais qui bloque de potentiels transferts susurrés dans les coulisses des Knicks en ce moment même. Il y a également ceux, de l’autre côté, qui n’en peuvent plus de l’ailier en question, et qui s’impatient à l’idée de voir 2019 arriver, saison représentant la dernière de son contrat. La question est donc la suivante : un camp a-t-il davantage raison que l’autre ? Non, c’est une opposition qui apporte autant d’arguments que de contre-arguments. On peut aussi bien pointer du doigt Phil Jackson pour sa communication que Melo dans sa difficile évolution. On peut aussi bien critiquer le recrutement qui a été récemment effectué que le vétéran dans son manque de leadership. Cependant, là où les deux camps vont devoir se rassembler, qu’ils le désirent ou non, c’est dans la perspective globale qui attend les Knicks. Tant qu’Anthony voudra rester à New York, il ne bougera pas, c’est comme ça car son contrat le permet. Et même si le Zen Master utilise tous les moyens possibles pour frustrer son joueur, un scénario évoqué par les proches de Melo qui pensent que l’ancien veut pousser Anthony hors de la ville, il n’y aura rien à faire tant que le numéro 7 sera autant attaché à sa mission new-yorkaise.
Maintenant, est-ce que la construction des Knicks est limitée par cet immobilisme de l’ailier ? La question peut là aussi être posée. Avec un contrat portant jusqu’en 2019 et des Playoffs qui s’éloignent, difficile de savoir où se placer sur son dossier : quoi qu’il se passe, il faudra faire avec Carmelo Anthony à New York. Un point c’est tout.
Source : New York Daily News