Stephen Curry vit bien d’être le quatrième salaire des Warriors : patience, le jackpot arrive

Le 17 janv. 2017 à 14:07 par Benoît Carlier

Stephen Curry
Source image : YouTube / NBA Highlights

Aussi dominant et populaire est-il, Stephen Curry ne représente aujourd’hui que le quatrième plus gros contrat dans la masse salariale des Warriors. Une anomalie sur le point d’être effacée qui ne l’empêche en tout cas pas de dormir la nuit.

Avant d’être MVP unanime, Stephen Curry était un meneur talentueux mais aux articulations fragiles. La prolongation de 44 millions de dollars offerte par les Warriors en 2012 était alors perçue comme un pari pour la franchise californienne, sans aucune garantie que le fils de Dell puisse honorer ce nouveau contrat jusqu’au bout. Avec du recul, on peut dire que Bob Myers a eu du nez sur ce dossier comme à peu près tous les autres qu’il a eu à gérer en tant que GM des Dubs depuis cette même année. Le numéro 30 s’est transformé en machine de guerre et représente l’un des produits marketing les plus rentables de la NBA grâce à son profil de gendre idéal et son insolence du parking. Du coup, son salaire a tendance à faire sourire quand on sait qu’un Miles Plumlee touchera plus que lui en 2016-17. À Golden State, Stephen Curry ne reçoit que le quatrième plus gros chèque tous les mois derrière le trio formé par Kevin Durant, Klay Thompson et Draymond Green. Une situation qui n’a pas l’air de beaucoup le tracasser comme il a pu l’expliquer lors d’un podcast au micro de Tim Kawakami du Mercury News.

“Mon père m’a toujours dit qu’il ne fallait pas compter l’argent des autres. L’important c’est ce que l’on possède et notre manière d’en prendre soin. Si je devais me plaindre de recevoir 44 millions de dollars en quatre ans alors cela voudrait dire que j’ai d’autres problèmes dans ma vie.”

Le double MVP en titre est d’autant plus serein qu’il s’apprête à toucher le jackpot cet été. Agent-libre en juillet prochain, les Warriors devraient lui proposer une offre qui compensera largement la sous-cote de ces dernières saisons. En effet, avec l’augmentation du salary cap, il serait question d’un contrat avoisinant les 210 millions de dollars sur cinq ans. À côté, Mike Conley passerait presque pour un smicard avec ses 153 patates. Pas de quoi s’apitoyer sur son sort pendant des plombes, surtout quand les revenus publicitaires suivent à côté et que l’on est entouré de All-Stars et de vétérans qui ont fait des efforts financiers pour rejoindre les rangs de l’un des rosters les plus garnis de l’histoire de la NBA. Steph le sait, son heure viendra et c’est aussi grâce à la confiance des Warriors qu’il a pu en arriver là. Malgré des rumeurs l’envoyant à Charlotte notamment, Baby Face Killer n’envisage pas de quitter sa franchise de toujours. Surtout pas avec le salaire qu’il s’apprête à toucher – les autres franchises ne pourront lui offrir “que” 140 millions sur quatre années.

“Je ne peux pas [m’imaginer ailleurs]. Comme je le dis depuis le premier jour, c’est l’endroit parfait pour jouer. Les fans sont fabuleux, notre organisation est exceptionnelle et nous avons créé une équipe incroyable qui se bat pour le titre chaque année. Je ne vois aucune raison qui pourrait m’attirer ailleurs.”

Un gros chantier pointe le bout de son nez à Oakland où de nombreux joueurs arriveront en fin de contrat cet été. Il risque d’y avoir pas mal de mouvement dans les rangs de Steve Kerr, mais Stephen Curry ne devrait pas bouger d’un poil. Quitte à se séparer de tous les autres éléments du groupe, Golden State gardera son capitaine de bord.

Source texte : Mercury News


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