Carmelo Anthony se lâche : “S’ils pensent que c’est fini pour moi à New York, parlons-en vraiment”
Le 16 janv. 2017 à 08:17 par Bastien Fontanieu
Encore une défaite pour les Knicks hier soir, et pas une petite malgré ce que le score final suggère, encore une conférence d’après-match particulièrement mouvementée : Carmelo Anthony semble au bord de l’implosion.
Trop de galères, trop de comptes à rendre, trop d’affaires qui traînent en coulisses et pourrissent le quotidien, on approche doucement le point de non-retour dans le clan de l’ailier et le dernier revers était justement un petit aperçu de ce que l’avenir pourrait nous réserver. En effet, suite à la gifle donnée par les Raptors ce dimanche, Melo devait une nouvelle fois affronter des journalistes posant des questions parfois peu réjouissantes. Du genre ? Commenter un article récent, écrit par Charley Rosen – ancien assistant et proche de Phil Jackson -, et dans lequel l’auteur affirme que l’ailier a clairement dépassé son niveau d’utilité à New York. Quand vous venez de prendre une branlée en déplacement, que votre équipe est au fond du trou, et qu’on vous demande de vous justifier sur des écrits envoyés pendant que vous vous défonciez sur le terrain, ça peut rapidement piquer. C’est donc un Carmelo fâché qui s’est permis de répondre sèchement à la question, en pointant justement du doigt ces déclarations ambiguës au sein du management et autres remarques déplacées dans les médias new-yorkais. Et pour la première fois, à chaud certes, Anthony a parlé d’avenir potentiellement ailleurs.
“Si c’est ce qu’ils (Phil Jackson et le management) pensent de leur côté, alors c’est une conversation qu’on devrait avoir. S’ils pensent que c’est fini pour moi à New York, je pense que c’est une conversation qu’on devrait avoir. […] Je n’y ai pas pensé une seule fois, pour être honnête avec vous. J’entends bien ce qui se passe, et toute la rhétorique qu’il y a autour, mais je continue à venir bosser chaque jour pour jouer et me défoncer sur le terrain sans m’inquiéter à ce sujet.”
Comme de nombreux fans le savent, et c’est pour certains une terrible nouvelle, Melo possède une clause dans son contrat qui lui permet de bloquer n’importe quelle tentative de transfert. Ce qui est aussi rassurant que frustrant, tout dépend du camp dans lequel on se pose. Il y a ceux qui souhaitent voir une page se tourner avec un Anthony bougé contre quelques pièces utiles, et ceux qui souhaitent voir son duo avec Kristaps Porzingis se développer avec patience. Et au milieu de tout ça, le joueur lui-même, qui semble déterminé à vouloir continuer à jouer à New York, malgré les galères permanentes et la pression des fans comme des médias. Puisque le cirque est le même chaque année, les rumeurs se multiplieront à l’approche du mois de février, concernant ces potentiels transferts que le management de Gotham pourrait mettre en place autour de Melo. Machin qui parle des Cavs, l’autre qui mentionne les Clippers, toute piste sera envisagée car cela fera aussi partie du drame quotidien qui anime la presse locale comme la franchise. Maintenant, la réalité reste celle-ci : le pouvoir est entre les mains de l’ailier, comme son contrat le stipule. Et vue la capacité d’Anthony à avaler les défaites sans trembler du menton, il y a peu de chances de voir le moindre mouvement prendre place dans les quatre semaines à venir… à moins que le fond de la piscine soit touché avant le 23 février ?
Une semaine hardcore, avec un meneur qui disparaît sans prévenir, une défaite au buzzer face aux Sixers, un vétéran au bord de l’implosion et des comptes à rendre en sortie de branlée : tout va bien à New York, tout va bien…
Source : New York Daily News