George Gervin pense que la NBA “est meilleure qu’elle n’a jamais été” : la bise aux nostalgiques

Hall of Famer et neuf fois All-Star pendant sa carrière, George Gervin ne se fait que rarement prier pour donner son avis sur la NBA actuelle. On se souvient qu’en 2015, il nous avait proposé une sortie qui sentait bon l’aigreur après que Klay Thompson ne l’ait dépossédé de son record de points sur un quart-temps. L’an dernier, en revanche, il avait fait des déclarations plus que bienveillantes sur la NBA actuelle et son niveau. Il vient de récidiver et s’impose décidément comme un ancien capable d’apprécier l’évolution de la Grande Ligue. 

Gervin a foulé les parquets NBA de 1972 à 1986, dans une des ères les plus importantes de la NBA. Une ère qui a vu l’une des plus mythique – si ce n’est la plus mythique – des rivalités basketballistiques : Magic Johnson – Larry Bird. Une ère au cours de laquelle nous avons vu des icones telles Michael Jordan, Patrick Ewing ou encore Hakeem Olajuwon débarquer. Gervin a donc connu une époque difficile où la NBA souffrait d’une mauvaise image et il a vu tout cela commencer à changer. Pour beaucoup, la NBA – et notamment son jeu – ont été au sommet à la fin des années 80 et jusqu’au milieu des années 90 voire la fin mais pas après. Mais pas pour Gervin. Celui qu’on surnomme “The Iceman” et qui a terrorisé les défenses tout au long de sa carrière, pense que la Grande Ligue, le basket en général même est à un pic en termes de niveau actuellement :

Ce jeu est mondial désormais. Est-ce que tout le monde sait où il a commencé ? Je viens des années 70 et 80 et nous n’étions pas mondialement connu. Mes matchs de playoffs étaient enregistrés sur des cassettes. […] Maintenant, nous (la NBA) sommes partout dans le monde, nous faisons de la concurrence au football. Voilà qui en dit long. Nous avons des gars dans cette ligue qui viennent de partout dans le monde. Quand je jouait, je ne sais pas si des gars d’autres pays étaient en NBA.

Clairement, avant l’épopée de la Dream Team en 1992, le nombre de joueurs non-américains en NBA se comptait sur les doigts d’une seule main. Aujourd’hui, ils sont plus de 100… En ce sens, Gervin a raison, le développement opéré est impressionnant mais il ne s’arrête pas là dans ses déclarations :

Chacun a son avis mais je m’en tiens aux faits. Et dans les faits, ce jeu (la NBA) est meilleur qu’il ne l’a jamais été. Si l’on regarde le sponsoring, le marketing, le marques, les droits télé et le nouvel accord collectif (entre joueurs et propriétaires). Restons sérieux, nous en sommes à un niveau incroyable avec ce jeu.

Et l’ami George va encore plus loin dans son discours. Il va au bout en fait et affirme sans complexe prendre son pied en regardant la NBA actuelle :

C’est juste trop bien à regarder.

Et il n’hésite pas à citer James Harden et ses Rockets ou Russell Westbrook en exemples :

Je pense qu’à partir du moment où Mike D’Antoni a fait de James Harden un meneur. Je veux dire, wow. Cela a accéléré son jeu. Donc maintenant, nous voyons des choses que nous n’avions jamais vues en lui. Cela en montre beaucoup sur les positions. Et il motive son équipe. Il rend meilleurs les gars autour de lui et ils gagnent… Même chose avec  Westbrook, maintenant que Kevin Durant est parti. C’est l’équipe de Westbrook et il semble toujours avoir quelque chose à prouver à chaque fois qu’il joue et il est l’un des meilleurs joueurs.

En tous cas, à l’instar de Charles Barkley, George Gervin n’hésite pas à se muiller pour donner son avis. Mais au contraire de “Sir Charles”, “The Iceman” ne s’embarrasse pas de nostalgie et propose une opinion plus ouverte sur l’évolution actuelle. Enfin, il faut de tout pour faire un monde comme on dit et la NBA n’échappe aux critiques ou aux éloges de ses anciennes gloires…

Source : USA Today