Anthony Bennett nous offre la VDM de la semaine : coupé par les Nets, si ça c’est pas merveilleux
Le 10 janv. 2017 à 08:55 par Bastien Fontanieu
Quand on est déjà considéré comme un des plus gros bust de l’histoire de la Draft, quoi de plus fun que de se faire remercier par la franchise avec le pire bilan de toute la NBA ? Anthony Bennett a une malchance légendaire.
Se faire dunker dessus par Isaiah Thomas. Se prendre un trois-points pour la gagne par DeAndre Jordan. Se faire crosser par Omer Asik et tomber sur un écran trop lourd posé par Brandon Ingram. Difficile de voir ce qu’il peut y avoir de plus humiliant que de se faire couper par les Nets, le management de Brooklyn ayant décidé de couper les ponts avec le produit formé à UNLV. Pendant ses deux mois et quelques passés dans la franchise de Brook Lopez, le numéro 1 de la Draft 2013 avait participé à 23 rencontres et avait tout de même proposé près de 5 points et 3 rebonds de moyenne en plus de 11 minutes de jeu. Malheureusement, ce n’était pas assez pour rester dans le groupe de Kenny Atkinson, qui a prévu de jouer les Finales NBA en juin et doit donc faire le tri dans son vestiaire. En même temps, comment tenir à son poste face à des futurs Hall of Famer comme Trevor Booker, Justin Hamilton et Chris McCullough ? Comment garder sa place dans un groupe qui explose la concurrence, les Nets menant actuellement la Ligue en tanking puisque leur bilan est de 28 défaites en 36 matchs ? Triste réalité que l’intérieur a dû une nouvelle fois affronter, lui qui tente de rester un peu plus longtemps en NBA.
Et très honnêtement, malgré ses envies, son travail et sa capacité à tenir mentalement face aux remarques constantes qui lui sont faites sur son statut de numéro 1 de la Draft, on se demande s’il ne s’agirait pas de la dernière pige de Bennett chez l’Oncle Sam. Allez, peut-être en D-League où il a déjà joué, faisant des allers-retours à Toronto afin de garder ses deux pieds chez les pros. Mais avec ce dernier coup de massue qui lui tombe dessus, on en viendrait presque à lui conseiller de s’éclater dans d’autres Ligues. Car après tout, comme on a pu le voir via d’autres profils, Anthony est encore jeune (23 ans), il a un jeu intéressant à développer et a très certainement besoin d’expérience comme de maturité pour atteindre son potentiel. On pensait qu’en passant par la Chine, Michael Beasley ne reviendrait plus jamais en NBA, jusqu’à ce que les Rockets se penchent sur ses orgies offensives et lui proposent une pige la saison dernière. Deux mois en feu, un bon contrat sécurisé et un transfert à Milwaukee, aujourd’hui le gaucher des Bucks est important dans la production de son équipe. Bref, on suivra le dossier de Bennett sur les mois à venir, mais parfois il vaut mieux laisser de côté ses rêves pendant un petit moment, histoire de revenir mieux armé afin de les réaliser.
Quatre équipes en quatre ans, 39% au tir, 26% à trois-points, 50% de fans déçus après l’avoir vu cartonner à UNLV : on se revoit très vite, quoi qu’il arrive, cher Anthony.
Source : ESPN