LeBron James carbure… un peu trop ? Attention à ne pas surchauffer le cyborg avant le printemps
Le 09 janv. 2017 à 07:38 par Bastien Fontanieu
Difficile de pointer des soucis quand on voit la bonne forme des Cavs sur ce début de saison, mais comme la dernière victoire de Cleveland l’a souligné hier soir, LeBron James devra peut-être penser à reposer la machine prochainement.
Donner des conseils à un des meilleurs athlètes de l’histoire, un qui se gère mieux que quiconque depuis son arrivée en NBA ? En voilà une drôle d’idée, un peu conne sur le papier. Car après tout, que ce soit dans sa gestion quotidienne, hebdomadaire, mensuelle et annuelle, LeBron n’a rien à demander à qui que ce soit, surtout lorsqu’on le voit sur son trône, dominant la Ligue avec une aisance presque humiliante. Cependant, avec des Cavs qui enchaînent les victoires et une concurrence à l’Est qui tousse un peu, on peut se demander s’il ne serait pas bientôt l’heure d’appuyer sur pause, histoire d’aborder les Playoffs bien frais. Cette suggestion, ou réflexion, vient notamment d’une observation qui faisait forcément froncer quelques sourcils. Avec un kilométrage déjà conséquent même s’il n’a “que” 32 ans (bientôt 40,000 minutes en carrière, en régulière), LeBron est actuellement en train de jouer… sa plus grande moyenne de minutes par match depuis son retour à Cleveland. Près de 37 minutes tous les soirs, 40 ce dimanche contre Phoenix pour permettre aux siens d’éviter un piège à la con : encore une fois, tous les fans connaissant le parcours de James, difficile de venir lui donner des conseils. Mais les points suivants méritent d’être notés, à l’approche d’une mission historique qui l’attendra en Playoffs. Comment augmenter le temps de jeu du cyborg alors qu’il vieillit, on ne peut que s’interroger.
Et la question mérite d’être posée, car elle pointe aussi l’aspect décisionnaire qui tourne autour de ce sujet. Comme on le sait, LeBron est souvent en auto-pilotage, il voit avec son entraîneur comment aborder chaque semaine de compétition, et une décision est prise en commun-accord. Absent à Détroit le 26 décembre, à Memphis le 14 du même mois et à Indiana le 16 novembre, James a pu obtenir des mini-breaks lui permettant de garder la machine au top niveau. Maintenant, on connait aussi l’esprit de compétition de LeBron et son envie de rappeler qui est le patron. Cela s’est vu le 25 contre Golden State, cela se verra dans d’autres rencontres cette saison, James est un malade de la gagne, qui pourra des fois mettre ses envies au-dessus de ses besoins. Et avec cinq défaites de moins que les Raptors, qui sont actuellement deuxièmes de la Conférence Est, c’est à se demander si une fat pause façon début-2015 sera envisagé (8 matchs de suite au repos). Certes, il y avait David Blatt aux rennes de l’équipe à l’époque, mais encore une fois, on ne fait que pointer du doigt des signaux peu rassurants. Lorsqu’on a la quatrième plus grosse moyenne de temps de jeu de toute la Ligue et qu’on a prévu de jouer jusqu’en juin, pas sûr que ce soit jojo, même avec trois ou quatre matchs de repos. Et lorsqu’on est sur des bases qui proposeront le temps de jeu le plus important depuis son retour à Cleveland, de même.
Au final, la conclusion reste la même, comme mentionnée en introduction. Personne ne se gère mieux que LeBron, et il saura quand appuyer sur chaque bouton. Mais avec une belle avance sur le dauphin de l’Est et une moyenne qui commence à chauffer, il ne faudra pas être étonné si James s’offre une seconde partie de saison en mode récréation.