Memphis choque les Warriors 128-119 : 19 points de retard dans le dernier quart, aucun problème !

Le 07 janv. 2017 à 08:55 par Giovanni Marriette

Grizzlies, Stephen Curry
Source : Twitter - @Steve_OS

Heureux sont ceux qui, comme nous, auront tenu jusqu’à 4h30 du mat’ et le début de ce Warriors-Grizzlies. Tout laissait ainsi présager un magnifique dessert nocturne, autant le talent des deux rosters que les antécédents entre les deux franchises, et on n’a donc, comme prévu, pas été déçus. Mais alors pas du tout.

Remettons les choses dans l’ordre, ce premier blockbuster de 2017 aurait pu – et dû – ne jamais avoir lieu, à cause d’un homme principalement. Cet homme ? Ce n’est évidemment pas cette surcote de Chandler Parsons mais bien entendu Stephen Curry, fâché d’entrée et auteur d’un véritable festival dès le premier quart, terminé avec 17 points au compteur. A ce moment-là, la réussite des Dubs est totale et un buzzer de Kevin Durant permet aux locaux de mener de sept points (34-27). Des Warriors qui accélèrent légèrement lors du second acte, vivant comme souvent du minimum offert par leur immense talent. Memphis tient alors le choc mais la grinta des champions 2015 semble ce soir trop affirmée pour pouvoir espérer quoi que ce soit. Le deuxième quart se joue ainsi au rythme des exécutions californiennes et si les hommes de David Fizdale s’accrochent, la réussite des Dubs est à ce moment-là totale et un buzzer de Klay Thompson permet aux locaux de mener de douze points à la pause (67-55).

12 points d’écart, et bientôt 24 lorsque Stephen Curry enclenchera le mode MVP qui avait fait s’agenouiller 99% d’entre nous la saison passée. 17 nouveaux points pour lui et à ce moment-là la réussite des Dubs est… encore totale et un quasi-buzzer de “Baby Face” permet aux locaux de mener de… 19 points à l’entame du dernier quart. Rideau se dit-on à ce moment-là, et les familles de James McAdoo et Kevon Looney sont alors toutes heureuses de se dire que leur fiston rentrera bientôt.

Oui mais nein.

Non, car si les Warriors vont une nouvelle fois – on est déjà en train d’en parler sur le PC n°7 – voir fondre une avance censée être définitive et ainsi battre des records un peu honteux en terme de matelas percé, les Grizzlies ne vont pas se faire prier pour faire payer le trop plein de confiance de leurs adversaires du soir. Un Mike Conley merveilleux de gestion, un Marc Gasol au sommet, un Zibo qui nous rappelle celui qu’il a été et un Tony Allen en mode sangsue attachante vont tacler sévèrement ces Warriors trop sûrs de leurs forces et pousser l’ennemi dans ses derniers retranchements. James Ennis et Troy Daniels s’y mettent également et c’est un roster tout entier qui va donner la leçon aux Harlem Globe Warriors en allant chercher une prolongation inespérée quelques dizaines de minutes auparavant. Une prolongation que les leaders de Memphis géreront comme des adultes pendant que les Dubs rempliront gracieusement leur couche en attaque comme en défense. 42-17 pour finir, victoire incroyable 128-119, plus que méritée pour des Grizzlies assoiffés de sang, qui n’auront eu qu’à cueillir le saumon qui s’agitait bêtement devant leur truffe pleine de bave.

Un nouvel avertissement sans frais pour les Warriors, et surtout une nouvelle preuve que l’équipe qui se farcira ces Oursons en Playoffs aura intérêt d’être prête mentalement. Cette nuit, l’équipe de Steve Kerr ne l’était pas, et la sentence est terrible. Qu’est-ce qu’on dit dans ces cas-là ? On dit bravo les uns, et bien fait pour les autres.

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