Kay Felder régale chez les Cavs : en l’absence de Kyrie, le dragster envoie de la TNT à la mène

Le 03 janv. 2017 à 08:17 par Bastien Fontanieu

Kay Felder

Récupéré en toute fin de cérémonie de Draft l’an dernier, Kay Felder représentait une énigme excitante dans l’Ohio. Mais ces derniers jours, le lilliputien a profité du repos imposé à un certain Kyrie Irving, un temps de jeu suffisant pour confirmer tout le bien que le management pensait de lui.

Malgré le faible nombre d’options dont dispose Tyronn Lue sur son poste de meneur cette saison, la première campagne professionnelle de Felder ressemblait à un électrocardiogramme chez un mourant. Bip, une pige à plus de 15 minutes histoire de se défouler un peu. Bip, trois matchs consécutifs sans pouvoir en placer une. Dure loi que la plupart des rookies doivent malheureusement subir lors de leurs premiers pas chez les grands, mais une qui n’a pas découragé le gaucher né à Détroit. En effet, comme il l’a notamment prouvé sur ses deux dernières sorties, Kay a tout ce qu’il faut pour apporter aux Cavs un brin de folie, de création et de scoring lorsque LeBron a besoin d’un coup de main. Et hier soir justement, ce fût le cas, face aux Pelicans. Avec un Irving écarté de la rencontre et un Kevin Love littéralement malade, l’occasion était idéale pour que Lue envoie son lapin Duracell miniature sur le parquet, en lui donnant un seul ordre : mettre le feu à la défense adverse. Et ce fût le cas, devant un public qui trouvait là un véritable chouchou à supporter. Haut comme trois pommes mais possédant des bourses particulièrement larges, Felder s’offrait des pull-up sur Anthony Davis, des pénétrations agressives sans rebond offensif, et des finitions toujours aussi spectaculaires. Une sortie à 12 points en 22 minutes, avec 2 passes décisives et sans perdre le cuir, tout ce que demande un coach, finalement.

La suite sera intéressante à observer, évidemment. Car là où les Cavs ne pourront rien changer, c’est dans la gueule de leur effectif jusqu’à la fin de l’année. Kyrie Irving en titulaire, LeBron pour l’aider à remonter la balle, Jordan McRae et peut-être un peu d’Iman Shumpert ou de DeAndre Liggins pour faire de même, sans J.R. dans la rotation difficile de trouver une seconde option en meneur, même si les champions en titre proposent un système qui ne requiert pas forcément de pur poste 1. Là où Felder pourra se faire une vraie place, c’est d’abord en étant conscient que Mo Williams et Matthew Dellavedova ne sont plus là, libérant un vrai spot sur ce côté gestionnaire. Ensuite, il faudra utiliser autant que possible la fin de régulière, ce fabuleux garbage time de deux semaines que la NBA nous impose à chaque début du mois d’avril, et durant lequel les cadres seront au repos. C’est à ce moment précis que Kay ne devra pas louper son opportunité, car les minutes seront bien là et les observateurs ici : Tim Frazier s’était régalé à New Orleans dans ce registre, avant d’obtenir une prolongation contractuelle quelques mois plus tard. Mais pour le reste, le scénario restera le même. Quelques minutes par-ci, quelques minutes par-là, du temps de jeu offert en fonction de l’état de Kyrie et les envies de Tyronn Lue, le rookie devra rester patient et prêt à contribuer dès que son nom sera appelé.

Ce qui est sûr, cependant, c’est que Kay Felder a du jeu plein les mains et qu’il pourrait vite devenir la nouvelle mascotte des Cavs. Culotté, talentueux, confiant et loin d’avoir peur face aux plus grands, le nain sera peut-être le prochain gaucher de l’Est venu de nulle part à devenir phénoménal… qui sait…


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